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Symposium "Société Durable": 2. Enrico Caldari - "Qu'est-ce l'argent?"

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    Evénement organisé par le Mouvement Zeitgeist
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    Vérone, le 19 Novembre 2011
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    Symposium "Société Durable"
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    Alors, le premier orateur est Enrico Caldari
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    expert en marketing, nouveaux médias, un chercheur indépendant.
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    Depuis 2005, traite des systèmes monétaires
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    et à partir de 2010 est également conseiller, s'adressant au grand public
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    avec une série de conférences intitulée «Qu'est-ce l'argent?"
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    et sa page Facebook Kaldari Report.
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    Il est diplômé en statistiques à Bologne
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    en bref, il fait beaucoup de travaux de recherche et développement.
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    Nous ne sommes pas ici pour faire les grandiloquents, alors on l'accueille sur scène
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    et il vous expliquera ce que c'est l'argent. Merci à tous.
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    - Merci, Federico.
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    Merci tout le monde!
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    Je dois dire que c'est pour moi aussi une émotion particulière
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    que de parler devant toutes ces personnes.
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    Mais très franchement, je pense que je vais m'amuser un peu
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    et je crois que je vous divertirai aussi.
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    Comme Federico vous a déjà dit, j'ai fait beaucoup de choses dans ma vie
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    Comme vous tous, disons que j'ai dû me débrouiller
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    pour gagner un peu d'argent pour vivre.
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    Je crois que je vais plutôt commencer par vous poser simplement une question.
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    Qui d'entre vous a besoin d'argent pour vivre? Levez la main …
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    Alors je change la question.
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    Qui d'entre vous n'a pas besoin d'argent pour vivre?
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    Je ne vois personne!
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    Bien. Moi, en 2005, vous voyez la date écrite en petits caractères là bas ?
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    j'ai commencé justement à m'occuper, non pas tant de l'argent que je gagnais,
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    de la quantité d'argent que je gagnais, mais de la qualité de cet argent
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    que j'utilisais et que nous utilisons tous
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    c'est à dire de la nature de l'argent.
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    J'ai donc commencé par approfondir le sujet et quelques années plus tard
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    les gens ont commencé à me demander d'en parler,
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    d'en parler publiquement et pour ce faire,
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    j'ai mis en place une série de thèmes
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    qui, dans les 10-12 derniers mois, m'ont amené un peu partout en Italie
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    et même en Angleterre
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    pour traiter une série de questions liées à l'argent.
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    Je parle, par exemple, des origines du système monétaire,
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    de la raison pour laquelle la nature de la monnaie est liée à la crise actuelle
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    qui est une crise économique, sociale, environnementale,
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    et j'ajoute aussi spirituelle,
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    et je dis également comment changer l'argent peut représenter une solution
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    sinon, à mon avis "la solution" la "première solution".
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    Or, puisque l'on suppose que
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    nous tous qui utilisons l'argent, savons ce que c'est,
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    je vais d'abord vous poser une question très simple.
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    Qui crée l'argent?
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    Ce garçon en face de moi, j'en suis sûr,
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    a essayé d'imprimer quelques billets de banque dans son garage.
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    Mais le tabac du coin l'a sûrement coincé tout de suite.
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    La bonne réponse est évidemment : les banques centrales.
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    Qui crée l'argent?
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    [La Banque Centrale.]
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    Faux!
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    A ce point, je crois comprendre que nous devons approfondir un peu le sujet.
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    Donc, ce que vous voyez ici est une illustration graphique simplifiée
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    du montant d'argent qui circule actuellement dans notre société,
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    celui que nous utilisons tous et se divise en deux parties.
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    Vous voyez, il y a une très petite partie verte et une partie vert foncé plus grande. Ok?
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    Que sont ces deux parties?
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    Alors, la partie toute petite en vert clair sont les billets créés par les banques centrales.
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    La partie en vert foncé, au contraire, c'est le crédit.
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    Qu'est-ce que le crédit?
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    Le crédit, par exemple, attribué par les banques commerciales, les banques privées.
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    Alors, je vous pose une question.
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    Si moi et le gar ici en face
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    qui a eu des problèmes avec le bureau de tabac
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    avons une relation d'affaires.
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    j'ai un crédit avec lui, d'accord?
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    Qu'a-t-il, lui à mon égard?
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    Donc, si ce 95% est un crédit, cela doit nécessairement correspondre à une dette.
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    ok? mais il ya un «mais» ...
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    cette dette sera remboursée avec les intérêt.
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    Alors, ce mécanisme très simple à comprendre
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    est la raison pour laquelle toute la base de monnaie en circulation doit continuer à croître
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    car pour rembourser cette dette dont elle est composée, elle devra croître,
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    étant donné que nous devrons également rembourser tous les intérêts.
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    Maintenant, je ne veux pas vous ennuyer outre mesure, mais le concept de base est que,
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    aujourd'hui, presque tout l'argent en circulation représente une dette
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    qui doit être remboursée avec les intérêts.
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    A ce propos, en ce qui concerne mon affirmation, je vous cite une source
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    qui est le dernier livre de Richard Werner et Josh Ryan-Collins,
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    que j'ai également eu le plaisir de rencontrer à Londres,
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    et qui est intitulé "D'où vient l'argent".
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    "D'où vient l'argent", est sorti cette année en Septembre
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    et est l'une des publications les plus complètes
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    sorties ces dernières années sur ce sujet.
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    Vous allez rentrer chez vous ce soir,
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    J'utilise toujours comme exemple mon ami ici présent :
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    il rentrera chez lui ce soir, il rencontrera son beau-père et lui dira «Cher ...
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    Comment s'appelle votre beau-père? Il n'a pas de beau-père, on va l'appeler Mario.
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    «Cher Mario, tu sais que j'ai assisté aujourd'hui à une conférence
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    à Vérone, au centre-ville, dans un cinéma. Il y avait ce garçon romagnol
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    avec cet accent romagnol, qui nous a dit que la plupart de l'argent
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    n'est pas créé par les banques centrales, mais par les banques commerciales
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    sous forme de crédit, c'est-à-dire comme des prêts, et elles le font en partant de zéro".
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    Or, que vous dira le beau-père Mario?
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    Ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible. J'ai les billets dans ma poche
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    et il y a écrit "banque centrale", ce n'est pas possible.
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    Et puis le garçon romagnol nous a également fait quelques autres citations
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    Par exemple, il a cité le rédacteur en chef de la section économie
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    du "Financial Times", qui en 2011 a déclaré:
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    "L'essence du système monétaire contemporain est la création de l'argent à partir de rien
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    par des banques privées à travers des prêts souvent déréglés. "
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    L'adjectif original était "foolish"...
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    Mario dira "Ah, ces journalistes séditieux… il y en a un qui dit une chose,
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    un qui en dit une autre, et je ne leur fais pas confiance,
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    Et puis, qui sait qui était ce romagnol-là…"
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    Alors je cite un autre exemple:
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    Celui-ci, au contraire, est un document officiel.
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    c'est le bulletin trimestriel de la Banque d'Angleterre
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    le troisième de 2007, dans lequel était écrit:
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    «Le rôle le plus important dans la création de la monnaie est couvert par le secteur bancaire."
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    «Quand les banques font des prêts, ils créent des dépôts supplémentaires pour ceux qui s'endettent».
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    Et Mario dit
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    "Mais le monde est basé sur le dollar, et non pas sur les livres sterling,
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    qu'est-ce que cela peut nous faire si la Banque d'Angleterre affirme ceci?"
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    Faisons toutefois attention, car même si on parle de dollars
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    il y a, par exemple, le document de la Federal Reserve Bank de Chicago
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    qui s'appelle "Mécanique de la monnaie moderne" de 1961
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    où il est dit que:
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    «Le processus actuel de création de l'argent a lieu principalement dans les banques privées."
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    Et Mario dit: "Mais c'est un vieux document, il date de 1961".
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    Alors, continuons.
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    Il a cependant été mis à jour et réédité en 1992
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    donc de toute façon ...
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    "Mais nous, nous sommes en Europe, nous avons l'euro. Qu'est-ce qu'ont en a à faire des dollars?"
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    Donc, pour conclure:
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    "Dans l'euro-système la monnaie est créée principalement à travers l'expansion du crédit bancaire,
    les banques commerciales peuvent elles-mêmes créer de l'argent."
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    Celui-ci est un document de la Bundesbank intitulé «Geld und Geldpolitik".
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    Quelqu'un sait l'allemand? Pas moi, mais je sais ce que ça veut dire
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    «L'argent et la politique de l'argent."
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    A ce point là, qu'est-ce que le beau-père de mon ami ici présent va lui dire?
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    «Tu es un communiste».
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    Parce qu'alors, tous les arguments sont terminés
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    ou, alternativement, «Tu es un fasciste»
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    «Tu es un anarchiste insurrectionnel»
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    «Tu es un complotteur/un conspirateur»
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    Toutefois ce qui me gêne personnellement le plus
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    c'est quand on me dit... - les autres choses, je les ai maintenant surmontées -.
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    c'est quand on me dit "tu es un pessimiste."
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    Vu que ce ne sont que des citations de livres et de documents,
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    allons voir des choses réelles.
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    Par exemple, celle-ci est la page Wikipedia
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    qui décrit l'économie de la Grèce.
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    Vous savez que la Grèce est la dernière de la classe.
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    Elle a créé beaucoup de problèmes à l'économie mondiale
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    beaucoup de craintes et d'inquiétudes, et je dirais même, à juste titre.
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    Le déficit du gouvernement grec en 2010 était de 26%
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    c'est-à-dire que le gouvernement grec gagnait 100 et dépensait 126.
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    Évidemment la classification de l'agence de rating a été la plus mauvaise possible :
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    les derniers de la classe: CCC-.
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    Mais voyons un peu le premier de la classe, les États-Unis.
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    J'ai regardé les mêmes données, toujours en 2010
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    et j'ai vérifié le même chiffre, le déficit budgétaire en 2010.
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    Alors j'ai découvert des choses que personne ne m'avait jamais dit
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    en lisant les journaux, en écoutant la télé, ...
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    que le déficit américain en 2010 était de 59%.
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    Eux ont gagné 100 et ont dépensé 159,
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    plus du double de la Grèce.
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    Devinez quelle a été la notation des obligations du gouvernement américain en 2010 :
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    AAA +, qui n'est pas une façon de rire, mais précisément la meilleure note possible.
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    A ce point-là, nous commençons donc à comprendre certaines choses.
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    Tout d'abord, on ne comprends pas comment les agences de rating donnent leur note
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    et ça c'est un autre problème, mais ce qu'on commence à comprendre
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    c'est que le problème du déficit budgétaire des Etats-Unis est une chose
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    je dirais, "structurelle" peut-être, parce qu'un déficit de cette portée ne s'atteint pas en un an.
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    On ne parle pas ici d'une année malchanceuse, ok?
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    En fait, si on regarde un peu l'histoire,
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    ceci est la tendance de la dette totale des Etats-Unis
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    non seulement en tant que gouvernement, car on pourrait dire
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    que le gouvernement des U.S.A. fait des dettes, mais que les entreprises n'en font pas.
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    Non, il s'agit de la dette totale cumulée des Etats-Unis
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    de 1955 à 2010.
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    Vous voyez ce que fait structurellement cette dette, qu'est-ce qu'elle fait la ligne rouge?
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    Elle monte, ok? Elle est arrivée, en partant de 5000 milliards de dollars,
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    à dépasser les 55 000, peut-être 60 000 milliards de dollars.
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    C'est donc clairement, une tendance structurelle.
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    En revenant au début de mon exposé, nous avons dit que
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    tout l'argent en circulation représente une dette
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    qui doit continuer à croître
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    car pour rembourser cette dette plus les intérêts
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    nous avons besoin de toujours plus d'argent.
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    Donc, l'économie qui utilise l'argent doit, elle aussi, continuer à croître.
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    nous savons que pour faire croître l'économie, on a besoin de toujours plus d'argent.
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    Pourquoi le PIB augmente? Comment fait le PIB pour augmenter?
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    Bien-sûr, échanger plus d'argent plus rapidement,
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    peut être une solution. Mais il faut augmenter la quantité de monnaie.
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    Or, un tel système va clairement de pair
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    avec une limite structurelle, c'est-à-dire que si nous voyons
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    la dette totale s'accroître de plus en plus,
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    l'économie doit croître continuellement pour la rembourser.
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    Il y a un petit problème que j'appelle la planète Terre.
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    La planète Terre, où nous vivons, est une et est également limitée.
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    Donc, penser à réaliser une telle croissance, constante, sans fin
  • 12:54 - 12:59
    sur la planète Terre, cela signifie peut-être devoir faire face à une limite structurelle.
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    Quelle est l'autre limite? Que si nous continuons
  • 13:02 - 13:06
    à faire croître la dette totale chaque année avec un nouveau déficit
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    en clair, la dépense pour payer les intérêts que fait-elle?
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    Elle augmente. Les dépenses courantes, les salaires des politiciens, …
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    on pourrait les comprimer un peu...
  • 13:17 - 13:21
    mais les dépenses relatives aux investissements que font-elles? Elles diminuent.
  • 13:22 - 13:26
    Alors, quelle est l'autre limite structurelle de ce système?
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    Evidemment, c'est que si la dette continue à augmenter
  • 13:29 - 13:30
    et que nous devons payer les intérêts
  • 13:30 - 13:33
    tôt ou tard, nous ne paierons que les intérêts.
  • 13:34 - 13:38
    Maintenant, une question rapide: comment s'appelle, d'après vous,
  • 13:38 - 13:40
    notre type de système économique?
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    Monétarisme... économie de marché... marché libre...
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    Honnêtement, ce que vous pensez ne m'intéresse pas beaucoup.
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    Ce que j'en pense, moi, c'est que, d'après moi,
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    cette chose s'appelle "économie basée sur la dette."
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    Maintenant, je vous demande, à quoi peut aboutir un tel système?
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    Ce n'est pas seulement moi qui le pense, il y a sûrement aussi quelqu'un d'autre
  • 14:09 - 14:11
    mais cela ne va certainement pas bien se terminer pour lui.
  • 14:11 - 14:16
    Maintenant, la question que nous devons nous poser est : voulons-nous subir le même destin ?
  • 14:16 - 14:19
    c'est-à-dire, être enterrés sous cette montagne de dettes,
  • 14:19 - 14:22
    ou voulons-nous choisir nous même, peut-être d'enterrer ce système
  • 14:22 - 14:24
    et d'inventer quelque chose de nouveau ?
  • 14:26 - 14:30
    Pour ce faire, nous allons revenir un instant au logo que j'utilise sur mon blog
  • 14:30 - 14:33
    qui se prononce Kaldàri, OK? effectivement...
  • 14:37 - 14:39
    Sur mon logo j'ai laissé cette petite inscription
  • 14:39 - 14:43
    qui se trouve sur les monnaies d'un penny "We trust".
  • 14:43 - 14:46
    Tout notre système économique et monétaire
  • 14:46 - 14:50
    et donc nos vies, sont basés sur la confiance que nous avons en l'argent.
  • 14:50 - 14:56
    Cette confiance est aujourd'hui utilisée un peu subrepticement
  • 14:56 - 15:02
    mais elle pourrait être également utilisée d'une façon plus utile et plus durable.
  • 15:02 - 15:06
    Ça c'est l'île de Guernesey, entre l'Angleterre et la France
  • 15:07 - 15:12
    Au début du 19ème siècle il y avait un sérieux petit problème.
  • 15:13 - 15:16
    Elle avait une dette totale de 20.000 £
  • 15:17 - 15:22
    sur laquelle elle avait une subvention de l'Etat,
  • 15:22 - 15:25
    - disons que c'était une petite commune - de 3000 £ par an
  • 15:26 - 15:31
    et elle avait à payer 2.400 £ par an d'intérêts sur la dette.
  • 15:31 - 15:33
    C'est à dire qu'il lui restait 600 £
  • 15:33 - 15:35
    pour les investissements et pour payer les salaires.
  • 15:35 - 15:39
    Ils ne payaient pas les salaires. Ils avaient, donc, un sérieux problème
  • 15:39 - 15:42
    en outre, ils avaient des structures publiques décadentes
  • 15:42 - 15:44
    la mer qui érodait la côte
  • 15:44 - 15:46
    donc ils avaient un problème grave.
  • 15:46 - 15:48
    Ils ont dû inventer un moyen de le résoudre
  • 15:48 - 15:51
    sans emprunter d'autre d'argent
  • 15:51 - 15:54
    sinon ils ne seraient pas arrivés à payer les intérêts,
  • 15:54 - 15:56
    et sans faire payer d'autres impôts à la population
  • 15:56 - 15:59
    qui avait déjà le couteau sur la gorge.
  • 16:00 - 16:04
    Que firent ces messieurs de l'île de Guernesey en 1816?
  • 16:04 - 16:07
    Une chose très simple, ils ont pris des petits morceaux de papier
  • 16:07 - 16:11
    et ils y on écrit dessus "One Pound», un livre
  • 16:11 - 16:14
    et "Etat de l'île de Guernesey"
  • 16:14 - 16:17
    et ils les ont dépensés.
  • 16:18 - 16:21
    Sans demander aucun emprunt ni rien d'autre.
  • 16:21 - 16:24
    Ils ont pris des morceaux de papier et y ont écrit dessus "One Pound "
  • 16:24 - 16:27
    et ils les ont dépensés pour quoi faire? Pour payer les gens
  • 16:28 - 16:31
    qui étaient au chômage en leur faisant couper des arbres
  • 16:31 - 16:35
    et reconstruire la structure du marché, les barrières pour le port,
  • 16:35 - 16:38
    et l'économie a été relancée, OK?
  • 16:39 - 16:44
    Cette expérience s'appelle "The Guernesey Experiment".
  • 16:44 - 16:49
    Elle a été mentionnée dans divers documents au cours des années suivantes
  • 16:49 - 16:51
    et même au 20ème siècle, je vous en cite 3 comme exemple,
  • 16:51 - 16:54
    et son histoire est évoquée comme étant celle d'une île,
  • 16:54 - 16:58
    celle de Guernesey justement, qui a créé sa propre monnaie
  • 16:58 - 17:03
    sans aucun coût pour les contribuables, et en établissant une communauté prospère
  • 17:03 - 17:05
    libre de toute dette.
  • 17:05 - 17:07
    [ - - - ]
  • 17:07 - 17:10
    Libre de toute dette.
  • 17:10 - 17:15
    Ces messieurs de l'île de Guernesey avaient donc compris
  • 17:15 - 17:17
    une chose vraiment simple,
  • 17:17 - 17:23
    Que l'argent, que nous sommes tous habitués à considérer
  • 17:23 - 17:29
    comme un moyen pour échanger et pour économiser de la valeur,
  • 17:29 - 17:32
    a, en effet une autre fonction bien plus importante
  • 17:32 - 17:35
    qui est celle de stimuler la croissance sociale
  • 17:35 - 17:38
    que nous mesurons comme croissance économique.
  • 17:39 - 17:41
    Maintenant, pourquoi cette chose-ci ?
  • 17:41 - 17:45
    Ici, il y a sûrement des économistes. Combien d'économistes y a-t-ils ?
  • 17:45 - 17:48
    Un. Eh bien, tant pis pour toi.
  • 17:48 - 17:51
    Alors, que disions-nous?
  • 17:51 - 17:54
    Qu'ils ont fait cette opération,
  • 17:54 - 17:56
    Ils ont imprimé des dizaines de milliers de livres
  • 17:56 - 17:59
    ils les ont mises sur le marché, ont acheté du travail
  • 17:59 - 18:02
    et il n'y eut aucune inflation sur l'île. Mais comment?
  • 18:02 - 18:05
    Si on imprime de l'argent, si on l'imprime à partir de rien, ça crée de l'inflation.
  • 18:05 - 18:08
    Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'inflation ? pour une raison très simple.
  • 18:08 - 18:14
    Parce qu'ils l'ont investi pour faire des choses utiles, des activités productives.
  • 18:14 - 18:19
    Or, que se passe-t-il si vous imprimez de l'argent et l'utilisez, par exemple,
  • 18:19 - 18:22
    pour ratisser tout l'or qui se trouve sur l'île?
  • 18:22 - 18:25
    de telle façon que tout le monde le cherche, personne ne le trouve et ils sont prêts à le payer plus cher,
  • 18:25 - 18:27
    et que le lendemain vous le vendez à un prix plus élevé ?
  • 18:27 - 18:29
    Comment appelez-vous cela ? [spéculation]
  • 18:30 - 18:35
    Il est clair qu'ils n'ont pas utilisé cet argent pour faire des choses de ce genre,
  • 18:35 - 18:37
    pas pour des activités spéculatives.
  • 18:37 - 18:40
    Maintenant, je vais vous poser une question, le quiz du matin,
  • 18:40 - 18:43
    juste pour réveiller ceux qui donnent déjà des signes d'affaissement.
  • 18:43 - 18:49
    Imaginons ce soir à 19 heures !!. Alors, grande question:
  • 18:49 - 18:54
    Quel pourcentage des prêts accordés par les banques est destiné aux activités productives aujourd'hui?
  • 18:58 - 19:01
    On l'allume?
  • 19:02 - 19:04
    8%
  • 19:04 - 19:07
    Bien sûr, cela se réfère au marché britannique
  • 19:07 - 19:11
    Le chiffre européen est un peu plus difficile à évaluer
  • 19:11 - 19:14
    Mais, cité par Ben Dyson à la Conférence de Londres
  • 19:14 - 19:16
    à laquelle j'ai assisté il y a quelque temps.
  • 19:16 - 19:19
    C'est Ben Dyson de "Positive Money"
  • 19:19 - 19:21
    que j'ai connu personnellement, un garçon très intelligent.
  • 19:22 - 19:28
    Il a également cité le gouverneur de la Banque d'Angleterre qui, le 25 Octobre 2010, a déclaré:
  • 19:28 - 19:34
    "Parmi les nombreuses façons d'organiser le système bancaire, la pire est celle que nous connaissons aujourd'hui."
  • 19:34 - 19:38
    Ce n'est pas moi qui l'ai dit. Moi je suis un pessimiste / comploteur
  • 19:40 - 19:43
    Maintenant, la question est la suivante :
  • 19:44 - 19:47
    Comment pouvons-nous résoudre ce problème que nous avons aujourd'hui,
  • 19:47 - 19:53
    c'est-à-dire cette dette qui nous inonde et nous submerge littéralement ?
  • 19:53 - 19:57
    La première partie de la solution que je décris sommairement
  • 19:57 - 20:02
    dans mes conférences, c'est sûrement de faire comme dans l'île de Guernesey,
  • 20:02 - 20:07
    c'est-à-dire, briser le lien entre l'émission monétaire et la dette.
  • 20:07 - 20:13
    Vous me direz: «mais c'est très simple, peut-être trop simple."
  • 20:13 - 20:16
    Donc, vous dites "faisons une réforme monétaire,
  • 20:16 - 20:20
    remettons l'émission monétaire entre les mains de l'état
  • 20:20 - 20:22
    ou d'un organisme public.
  • 20:22 - 20:24
    Escusez-moi, mais vous avez dit au début que ...
  • 20:24 - 20:26
    Qui crée l'argent? La banque centrale.
  • 20:26 - 20:28
    Qu'était la banque centrale? Un organisme public.
  • 20:28 - 20:29
    Donc moi...
  • 20:31 - 20:34
    Mais en théorie, vous devriez penser que c'est un organisme public
  • 20:34 - 20:36
    C'est ainsi qu'on me l'a enseigné.
  • 20:36 - 20:37
    Donc je suis simplement en train de dire :
  • 20:37 - 20:40
    Faisons comme on avait tous pensé
  • 20:40 - 20:43
    remettons l'émission monétaire entre les mains d'un organisme public
  • 20:43 - 20:46
    de manière à briser le lien avec la dette.
  • 20:46 - 20:49
    Et vous direz...
  • 20:49 - 20:53
    Tu dis ces choses-là, mais quelqu'un d'autre y aura peut-être pensé, non ?
  • 20:53 - 20:57
    En fait, dans les années '80 alors que circulaient encore les 500 Lires
  • 20:57 - 21:02
    vous pouviez constater une différence substantielle par rapport aux 1000 Lires
  • 21:02 - 21:08
    Sur le billet de 500 Lires était écrit "République italienne, billet d'Etat à cours légal"
  • 21:08 - 21:11
    tandis que sur celui de 1000 Lires était écrit "Banque d'Italie."
  • 21:11 - 21:13
    Où est la différence?
  • 21:14 - 21:18
    A l'époque, les billets de 500 Lires portant la mention "République italienne"
  • 21:18 - 21:23
    étaient imprimés par l'État et dépensés, et ne représentaient aucune dette
  • 21:23 - 21:26
    mais si vous lisez "banque"...
  • 21:26 - 21:28
    Que font les banques?
  • 21:28 - 21:30
    Une question pour l'ami là-bas:
  • 21:30 - 21:38
    Qu'est-ce qu'il fait le bureau de tabac du coin ? Que te vend-t-il, un bureau de tabac?
  • 21:39 - 21:42
    Que vend un bureau de tabac? Que vend un épicier ?
  • 21:42 - 21:45
    Non, ça c'est un trafiquant de drogue...
  • 21:45 - 21:47
    Que vend-t-il, un tabac? Les cigarettes.
  • 21:48 - 21:50
    Alors, ce que je vous demande c'est: Que vend une banque?
  • 21:52 - 21:55
    Le crédit, c'est-à-dire la dette. Donc, si vous lisez "banque"
  • 21:55 - 21:58
    cela signifie que quelqu'un a vendu une dette à quelqu'un d'autre.
  • 21:58 - 22:00
    Donc, cette chose se faisait couramment
  • 22:00 - 22:03
    Ce n'est pas moi qui l'ai inventée. Et je vous en dirai plus.
  • 22:04 - 22:08
    En Angleterre, le garçon de "Positive Money", Ben Dyson
  • 22:08 - 22:11
    a rassemblé quelques documents, a écrit un bon livre
  • 22:11 - 22:14
    et a réussi à convaincre deux parlementaires britanniques,
  • 22:14 - 22:18
    le labouriste Michael Meacher et le conservateur Steve Baker,
  • 22:18 - 22:22
    respectivement à gauche et à droite, car ils sont de gauche et de droite
  • 22:22 - 22:30
    de soutenir tous les deux la réforme monétaire proposée par "Positive Money".
  • 22:30 - 22:32
    Qu'est-ce qu'il propose comme première étape ?
  • 22:32 - 22:34
    Exactement ce que nous avons dit:
  • 22:34 - 22:37
    remettre l'émission monétaire entre les mains de l'État, d'un organisme public.
  • 22:37 - 22:40
    pas à Berlusconi ou Bersani, mais évidemment
  • 22:40 - 22:45
    à une entité qui est capable d'évaluer l'impact et de le réaliser.
  • 22:45 - 22:49
    Donc cette proposition est entre les mains de deux parlementaires.
  • 22:49 - 22:53
    Mercredi dernier, Ben Dyson et Josh
  • 22:53 - 22:55
    l'auteur du livre que je vous ai cité auparavant,
  • 22:55 - 22:58
    ont également rencontré d'autres parlementaires à huis clos
  • 22:58 - 23:02
    dans les locaux du parlement britannique, pour proposer cette solution.
  • 23:02 - 23:06
    Donc ce n'est pas une chose inventée par moi qui viens de la Romagne.
  • 23:07 - 23:12
    Il y a évidemment d'autres solutions pour une proposition de réforme monétaire
  • 23:12 - 23:16
    que je propose dans mes conférences comme sujet de réflexion.
  • 23:16 - 23:19
    Aujourd'hui, on n'a pas de temps, j'ai déjà débordé de 2 minutes et 30 secondes
  • 23:19 - 23:26
    mais pour ceux qui voudront, éventuellement au cours de la rencontre de demain, s'il y aura du temps, je pourrai approfondir.
  • 23:30 - 23:35
    Toutefois, pour conclure, je vous cite une maxime que j'aime beaucoup
  • 23:35 - 23:37
    "Think global, act local". (Penser global, agir local)
  • 23:37 - 23:39
    Autrement dit, nous avons parlé de cette question de la dette
  • 23:39 - 23:41
    du système monétaire mondial.
  • 23:41 - 23:43
    Mais nous, que pouvons-nous faire ici?
  • 23:43 - 23:46
    Moi-même avec mon ami Lore Prod,
  • 23:46 - 23:50
    qui est un artiste et designer graphique romagnol
  • 23:50 - 23:52
    avec lequel on bois souvent quelques coups
  • 23:52 - 24:00
    nous avons créé une affiche. Cette affiche cherche à faire
  • 24:00 - 24:03
    ce que je pense nous devrions faire maintenant
  • 24:03 - 24:07
    c'est-à-dire focaliser l'attention sur le problème et sur la solution,
  • 24:07 - 24:09
    sur une solution possible.
  • 24:09 - 24:11
    Quel est le problème d'aujourd'hui?
  • 24:11 - 24:15
    Tout l'argent d'aujourd'hui est une dette, il est émis par des entreprises privées
  • 24:15 - 24:18
    il est encombré par des intérêts et ne peut que croître.
  • 24:18 - 24:21
    Qu'est-ce donc? Monnaie ou dette? c'est pareil, il s'agit de la même chose.
  • 24:23 - 24:26
    Qu'est-ce qu'il est juste de demander? Il est juste de demander
  • 24:26 - 24:31
    à ramener entre des mains publiques l'émission de la monnaie que nous utilisons tous.
  • 24:31 - 24:33
    L'argent est un moyen et non un but.
  • 24:34 - 24:37
    Donc, vous voyez la combinaison-archétype
  • 24:37 - 24:41
    de mort et vie, désordre et ordre, gris et couleur
  • 24:41 - 24:42
    En bref, nous y avons travaillé un peu
  • 24:42 - 24:44
    si quelqu'un ici est expert en sciences de la communication
  • 24:44 - 24:47
    il pourrait écrire un article sur ce sujet. Je suis prêt à l'aider.
  • 24:47 - 24:52
    Laissez-moi vous expliquer aussi, pour conclure, que veut dire ce colibris là-haut dans le coin.
  • 24:54 - 24:56
    Laissez-moi vous raconter une histoire sur le colibri.
  • 24:56 - 25:00
    Alors, il y a un feu de forêt, mais un grand feu,
  • 25:00 - 25:03
    tous les animaux s'enfuient, y compris le lion
  • 25:03 - 25:07
    qui quitte en courant la forêt, et dans sa course il croise un colibri
  • 25:07 - 25:11
    qui volait dans la direction opposée avec une goutte d'eau dans son bec.
  • 25:11 - 25:14
    Le lion le regarde hautainement et lui dit:
  • 25:14 - 25:17
    "Colibri, où crois-tu aller avec cette goutte d'eau?"
  • 25:17 - 25:21
    Le colibri le regarde sérieusement et lui dit:
  • 25:21 - 25:24
    "Je ne sais pas vous, mais moi je fais ma part."
  • 25:25 - 25:27
    Je vous remercie et avec ça j'ai terminé.
  • 25:27 - 25:35
    [Applaudissements]
  • 25:38 -
    www.societasostenibile.org
Title:
Symposium "Société Durable": 2. Enrico Caldari - "Qu'est-ce l'argent?"
Description:

http://www.zeitgeistitalia.org/ | http://www.societasostenibile.org/it

Pagina ufficiale di Enrico Caldari
http://www.facebook.com/KaldariReport

Slide interventi relatori
http://www.mediafire.com/?s42d282ibha74li

"Cos'è il denaro?" e "Un denaro nuovo per un mondo nuovo"Sul perché la natura del denaro (e non la sua quantità) è la causa più importante degli attuali problemi di sostenibilità ed equilibrio sociale, e su come una (semplice) riforma monetaria può contribuire efficacemente a risolverli, subito.BiografiaEsperto di marketing, nuovi media e ricercatore indipendente, dal 2005 si occupa di sistemi monetari e dal 2010 è anche divulgatore, rivolgendosi al pubblico con una serie di conferenze intitolate "Cos'è il denaro?" e con la pagina Facebook "Kaldari Report".Laureato cum laude in Scienze Statistiche a Bologna, ha poi frequentato un dottorato di ricerca in Sociologia e Ricerca Sociale a Trento. Negli anni di studio ha collaborato con un importante istituto di ricerca bolognese, occupandosi di comunicazione politica, e ha scritto per uno dei primi quotidiani locali online italiani. È poi stato amministratore locale, occupandosi di sviluppo territoriale e promozione turistica, e ha ricoperto ruoli di responsabilità in ambito aziendale, nel settore marketing e vendite. Non ha mai smesso di girare l'Italia e il mondo, per studio, lavoro e ricerca, e di interessarsi per passione anche a musica e arte contemporanea.

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Video Language:
Italian
Duration:
25:48

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