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Étienne Chouard - 10 raisons de sortir de l'Union Européenne

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    Culture libre
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    Étienne CHOUARD
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    10 raisons de sortir de l'Union Européenne
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    Partie 1
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    La Constitution européenne, dans sa partie trois, et tout ça avait été écrit
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    par traité, évidemment, sans assemblée constituante... La Constitution européenne,
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    dans sa partie trois, imposait une politique... la politique libérale.
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    Ça nous avait pris l'essentiel des débats et pourtant, à mon avis, dans la partie un
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    y avait des choses bien pires. Alors, je... je me propose avec vous de résumer, en...
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    ... peut-être assez rapidement pour que ce soit... que ce soit pas fastidieux...
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    Mais, dix points qui me paraissent absolument stratégiques, révoltants,
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    que les citoyens devraient connaître, qui font partie des institutions européennes
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    qui ont été écrites sans notre accord, qui ont été écrites sans nous demander notre avis,
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    et finalement, au moment de nous demander notre avis, quand on a dit
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    « non », elles nous ont été imposées quand même par voie parlementaire,
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    par le traité de Lisbonne.
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    Il me semble que c'est pas un détail que les citoyens sachent dans le fatras
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    des centaines d'articles de ces institutions ce qui va contre leur intérêt.
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    Alors le premier point, c'est que les institutions européennes...
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    et ça se passe dans la partie un, nous condamnent à un chômage de masse.
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    1 - L'UE encourage le chômage de masse.
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    Et c'est pas écrit comme ça bien sûr. Bien sûr, dans les institutions européennes,
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    on ne dit pas : « Les institutions garantissent que le chômage sera à un haut niveau. »
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    Si c'était écrit comme ça on aurait des révolutions. Non, c'est plus malin :
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    dans la partie un est prévue une banque centrale indépendante...
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    ... qui n'a donc d'ordres à recevoir de personne parmi les gens que vous élisez.
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    Vous pouvez voter à l'extrême gauche, à l'extrême droite, au centre, où vous voulez,
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    la banque centrale n'a plus aucun compte à rendre à ces gens que vous élisez,
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    que ce soit chez vous ou en Europe.
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    Et la mission, et ce qui va avec, et la mission de cette banque, mission exclusive,
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    prioritaire, LA mission de la Banque centrale européenne c'est de lutter contre l'inflation.
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    Or, tous les banquiers du monde savent que lutter... mettre la priorité
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    sur la lutte contre l'inflation, ça va se payer en chômage des plus défavorisés,
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    des plus faibles. Alors, il y a plein de bouquins là-dessus,
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    y en a deux quand même à connaître...
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    Un premier livre de Fitoussi qui date... de 2005, je crois... oui, janvier 2005.
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    Donc ce livre est paru pendant la campagne : « La Politique de l'Impuissance ».
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    Ce livre-là... Fitoussi n'est pas du tout un révolutionnaire ;
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    c'est quelqu'un de très, très, très modéré, tempéré. C'est un économiste intéressant,
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    et qui... c'est lui qui explique et qui utilise ces mots-là en disant :
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    « Tous les banquiers du monde savent que quand ils font le pari de...
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    ... quand ils suivent l'objectif de lutter contre l'inflation, ça se paye en chômage. »
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    Quand Fitoussi le dit je pense qu'on pourrait le dire de façon plus radicale
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    et plus virulente et plus révoltée.
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    Comment est-ce qu'on sait... Alors, par quels mécanismes est-ce que...
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    ... en luttant contre l'inflation, on le paie en chômage et inversement ?
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    Alors, il faut savoir que les économistes s'empaillent entre eux sur ce sujet.
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    Il faut savoir aussi pourquoi ils s'empaillent,
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    et il faut comprendre qui sont les économistes.
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    Alors je commence par ce qui me paraît le plus important...
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    ... dans la réflexion des économistes. L'un d'entre eux qui s'appelle Phillips
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    a établi par l'observation... Il a pas expliqué pourquoi c'était comme ça,
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    mais sur un siècle de statistiques il a observé que les périodes de...
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    ... d'inflation étaient des périodes de faible chômage, et inversement.
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    En fait, Phillips, lui l'observait sur les salaires et d'autres économistes à sa suite
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    ont fait le lien entre les salaires et l'inflation et finalement l'association de leurs travaux
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    fait que les chiffres d'un siècle de statistiques
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    montrent que quand vous avez beaucoup de chômage, vous avez peu d'inflation,
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    et quand vous avez beaucoup d'inflation, vous avez peu de chômage.
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    Et après ça, comprendre pourquoi fait l'objet de plein de débats d'économistes.
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    Il y a des gens qui sont pas d'accord pour dire par quels mécanismes...
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    Mais, si vous voulez c'est empirique : on observe que...
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    ... en luttant contre le chômage, les salaires vont monter et l'inflation aussi.
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    Alors, on peut comprendre, il y a des mécanismes assez simples,
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    c'est que quand il y a peu de chômage, quand vous êtes sûr de trouver du boulot,
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    si vous perdez votre boulot, vous allez en trouver un autre,
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    vous allez être plus exigeant au moment de trouver un autre travail
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    et de demander un salaire. Puisque vous avez... puisque vous n'êtes pas précarisé,
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    vous n'êtes pas... vous n'avez pas peur pour votre emploi,
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    vous savez que vous allez en trouver un autre, il y a de l'emploi pour tout le monde,
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    vous allez être exigeant dans votre salaire. Et les entreprises répercutent
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    les salaires qui sont des coûts, pour elles, et les répercutent sur les prix.
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    Donc il y a une logique, en fait, assez simple et probablement robuste.
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    C'est sûrement pas le seul rouage, mais c'est un des rouages à connaître.
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    Inversement, un fort chômage permet aux patrons d'imposer de bas salaires.
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    Parce que les gens ayant peur pour leur boulot, sont pas exigeants
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    et ils sont plus dociles et il y a moins de pression sur les salaires,
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    donc il y a moins de pression sur les coûts, donc ça permet aux patrons
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    de continuer à faire de gros profits sans... sans payer de... de hauts salaires.
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    Alors, Friedman et une bande d'économistes... on peut dire prostitués.
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    Je pense que d'une façon générale les économistes sont une pensée prostituée.
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    C'est... c'est rude, hein, comme attaque, mais je pense que c'est tellement évident
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    que... c'est quand même... c'est difficile à contester.
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    On peut pas dire que tous les économistes sont... sont prostitués.
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    Il y a des économistes... peu... qui sont humanistes, honnêtes, résistants,
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    et pas prostitués, pas vendus aux plus riches.
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    Enfin, en gros, les économistes sont nés pour...
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    ... pérenniser la domination des plus riches. C'est-à-dire pour rendre... pour justifier
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    et légitimer...
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    naturaliser... comme si c'était un fait naturel et indiscutable...
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    ... « Parlons d'autre chose, maintenant »... la domination des plus riches.
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    Ricardo était un fils de banquier, lui-même financier et protégeait l'intérêt...
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    ... avec sa théorie économique, protégeait les intérêts de sa classe.
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    Et donc les économistes, parmi lesquels Friedman, par exemple,
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    contestent la corrélation qu'il y a entre... la corrélation en... en niveau inversé
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    qu'il y aurait entre l'inflation et le chômage en disant : « Pas du tout... La corrélation... »
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    Et puis il y a eu quelques années, dans les années 70, où la corrélation
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    n'a pas été observée. Et ils ont pris ce... cette variation dans les statistiques...
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    ... comme prétexte pour prétendre que la loi n'était pas bonne,
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    alors qu'en fait on pourrait tout aussi bien dire que la loi est effectivement bonne
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    dans la plupart des cas. Dans la plupart des cas, lutter contre le chômage
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    va se payer en inflation et laisser filer l'inflation permettra
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    de résorber le chômage... On peut le dire autrement. Cette loi est en général vérifiée...
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    Et effectivement, dans les années 70, elle l'a pas été... probablement pour des raisons
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    qui n'ont pas été bien identifiées, d'autres raisons qui sont... qui ont été plus fortes
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    pendant ces quelques années que la loi principale, mais qui valent pas,
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    qui méritent pas de jeter aux orties le travail de Phillips.
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    Alors le petit livre que je vous conseille, qui est écrit par Liêm Hoang-Ngoc,
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    c'est vraiment difficile à mémoriser et à prononcer, mais qui est un bon économiste,
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    un jeune homme qui fait un travail vraiment passionnant sur d'autres sujets aussi.
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    Et là ce livre s'appelle « Le fabuleux destin de la courbe de Phillips ».
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    Ça c'est un bon petit livre qui permet de rappeler le travail de Phillips.
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    Et puis... et puis ensuite la bagarre idéologique pour...
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    Parce que c'est vachement important pour la patronat de... de pas laisser dire que...
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    ... que... il faut choisir entre inflation et chômage
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    et que finalement le choix de société sur le plan économique, c'est inflation
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    ou chômage, parce que ce qu'ils veulent c'est... c'est du chômage.
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    Ils savent que c'est lié... C'est inavouable... que l'inflation ronge leurs tas d'or,
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    alors que les travailleurs et les entreprises...
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    Les travailleurs sont pas gênés par l'inflation, hein.
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    Si vous avez une indexation... Maurice Allais, prix Nobel d'économie, défend l'idée
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    de l'indexation générale des salaires, des loyers, des emprunts sur l'inflation,
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    de façon à ce que personne ne soit pénalisé,
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    de façon à ce que l'unité de mesure monétaire ne soit pas... variable.
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    Imaginez qu'un mètre changerait de taille... le mètre étalon changerait de taille
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    sans arrêt, ce serait très compliqué pour toutes les mesures.
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    Bah de la même manière, une monnaie doit avoir une valeur stable pour...
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    ... que les acteurs aient des repères fiables.
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    Et donc dans un contexte d'indexation générale...
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    Si les salaires varient avec l'inflation, vous n'avez rien à craindre de l'inflation.
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    Vous allez... vous êtes... vous avez un bouclier qui vous protège contre l'inflation.
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    Et si les loyers sont indexés sur l'inflation, bah les propriétaires qui louent
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    leurs immeubles sont protégés contre l'inflation.
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    D'ailleurs, finalement, qui est-ce que ça pénalise l'inflation ?
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    Bah ça pénalise ceux qui ont du cash, ceux qui ont beaucoup d'argent,
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    notamment de la monnaie fiduciaire en grande quantité.
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    Alors là, cette monnaie-là, elle perd de la valeur. Elle perd beaucoup de valeur.
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    Si vous avez 15 %, 10 %, 15 % d'inflation, là, ces gens-là...
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    Et ces gens-là c'est un très, très petit nombre de personnes ;
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    il y a très peu de gens qui ont beaucoup de cash, quoi. Beaucoup de cash au point
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    d'en faire un vrai sujet d'inquiétude, il y en a très peu.
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    Alors, est-ce que ces gens-là...
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    Est-ce que l'intérêt de ces gens-là est à privilégier par rapport à l'intérêt général ?
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    Il me semble que non. Un peu d'inflation, une indexation générale, et donc finalement
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    les petites gens qui sont protégés de l'inflation...
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    Si ça vous permet de lutter contre le chômage, de donner du boulot
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    à tout le monde, bah écoutez c'est un choix de société qui, quand même,
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    pourrait être au débat public, on pourrait en discuter.
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    Bah il se trouve que l'Union européenne, elle a tranché pour vous.
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    Vous n'avez pas eu voix au chapitre. On a mis en place en 57 un...
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    ... avec le traité de Rome, on a mis en place un système...
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    ... de façon assez astucieuse, hein, puisque pendant toutes les premières années,
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    pendant vingt ans... vingt-cinq ans, on n'a pas appliqué le traité de Rome.
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    On l'a mis en place et on l'a pas appliqué. Alors les gens se sont...
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    Au début, ils étaient très méfiants. Mendès France était... vitupérait ce traité en disant :
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    « C'est pas bien du tout. On va perdre notre souveraineté,
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    il y a beaucoup à perdre à ce traité. » Et puis finalement, avec les années,
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    comme on voyait que ça changeait rien, on était protectionnistes, on était nationalistes,
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    on était... On avait le contrôle de notre monnaie, on...
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    Ce traité ne changeait rien à notre vie, finalement.
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    Il y avait un contrôle des changes, il y avait... Il y avait notre monnaie.
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    Il y avait pas de libre-échange, hein... Finalement, ce traité prévoyait des choses
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    qui n'étaient pas appliquées. On a laissé... On a baissé la garde.
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    Et on s'est pas méfié ; et puis dans les années 80, sans dire rien...
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    ... sans rien dire à personne, ils ont activé le traité de Rome,
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    ils ont commencé à l'appliquer. Ils ont commencé à appliquer le libre-échange,
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    à libéraliser les capitaux, à... les mouvements de capitaux,
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    à permettre le libre établissement de n'importe quelle entreprise
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    dans n'importe quel État. Donc à permettre... Ils ont commencé à permettre
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    la mise en place de la concurrence de tous contre tous.
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    Et nous on était endormis, on avait relâché notre vigilance.
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    Et à chaque fois qu'il y avait des militants valeureux qui protestaient,
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    on leur envoyait dans les dents : « Mais attendez,
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    vous protestez contre quelque chose qui a été écrit depuis... 57 ! »
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    C'est très astucieux comme... très astucieux. Mettre en place le système par petits pas
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    progressifs, les gens voient rien. Ou ils voient, mais bon...
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    C'est pas suffisamment grave pour se soulever. Et puis au bout du compte,
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    vous avez une machine épouvantable qui s'est mise en place,
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    et qui s'est mise en place au plus haut niveau du droit, au niveau constitutionnel,
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    et au niveau même international, au niveau de traités qui ne sont révisables
  • 14:02 - 14:05
    qu'à la major... qu'à l'unanimité ; et plus on est nombreux,
  • 14:05 - 14:09
    plus l'unanimité devient un verrou, l'impossibilité complète
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    de changer quoi que ce soit. Mais on y est, là. Là on est à 27... L'unanimité à 27...
  • 14:15 - 14:17
    On n'arrivera plus rien à changer à ces traités.
  • 14:18 - 14:24
    Et donc, pour reprendre le fil de ce que je disais, le premier point... haïssable !
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    vraiment haïssable ! Un sujet de révolte, un sujet de révolution !...
  • 14:32 - 14:37
    ... est l'institutionnalisation du chômage...
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    ... l'obligation constitutionnelle, la condamnation au chômage de masse !
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    Je trouve ça quand même gravissime !
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    La politique monétaire est capable d'influer sur le rapport inflation/chômage
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    avec le jeu sur les taux d'intérêt et sur la production de monnaie.
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    Le choix qui a été fait par les oligarques, c'est le chômage de masse
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    et l'inflation minimum ; ce qui va ensemble. Et ils ne vous ont pas dit
  • 15:07 - 15:11
    « chômage de masse », ils vous ont dit « inflation minimum »
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    en vous disant que c'est pour protéger les plus faibles. Bullshit !
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    C'est pas pour protéger les plus faibles, c'est pour protéger les plus riches.
  • 15:18 - 15:20
    www.culture-libre.info
  • 15:20 - 15:24
    Culture libre
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    Etienne CHOURD
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    10 raisons de sortir de l'Union Européenne
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    Partie 2
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    Deuxième point que j'avais pas vu moi en 2005
  • 15:40 - 15:44
    et qui est peut-être plus important encore
  • 15:44 - 15:48
    les institutions européennes interdisent aux états
  • 15:48 - 15:50
    d'emprunter auprès de leur banque centrales
  • 15:50 - 15:59
    2- La création monétaire est abandonnée aux banques privées
  • 15:59 - 16:02
    Alors pour un humain normal ça n'a pas de sens
  • 16:02 - 16:04
    ça veut rien dire, ouais les états peuvent pas emprunter auprès de leur banque centrale
  • 16:04 - 16:08
    bon ouais, et alors, et c'est pourtant
  • 16:08 - 16:14
    essentiel, parce que on en a parlé dans d'autres
  • 16:14 - 16:17
    entretiens, donc je vais aller vite
  • 16:17 - 16:21
    Quand un état emprunte auprès de sa banque centrale
  • 16:21 - 16:26
    la banque centrale lui crée de l'argent pour lui
  • 16:26 - 16:29
    et note ce que l'Etat lui doit
  • 16:29 - 16:33
    et au fur et à mesure que l'Etat rembourse cet argent
  • 16:33 - 16:37
    ensuite avec les impôts ou avec les recettes de cet investissement
  • 16:37 - 16:40
    la monnaie est détruite au fur et à mesure, sur le même modèle
  • 16:40 - 16:44
    que le crédit habituel, et le mécanisme de la monnaie dette
  • 16:44 - 16:48
    mais la différence avec le système qui nous est imposé aujourd'hui
  • 16:48 - 16:50
    c'est que quand un Etat emprunte auprès de sa banque centrale
  • 16:50 - 16:54
    il rembourse sans intérêt
  • 16:54 - 16:57
    ou il remboursera plus tard
  • 16:57 - 17:00
    donc il a de la marge
  • 17:00 - 17:02
    et puis c'est pas couteux.
  • 17:03 - 17:05
    C'est plus du tout comme ça que ça marche.
  • 17:05 - 17:07
    Aujourd'hui ça c'est absoluement interdit.
  • 17:07 - 17:10
    Quand un Etat a besoin d'argent pour financer
  • 17:10 - 17:14
    un investissement public il doit emprunter auprès des marchés financiers
  • 17:14 - 17:18
    Il ne peut plus emprunter auprès de sa banque centrale.
  • 17:18 - 17:20
    Donc quand il emprunte auprès des marchés financiers
  • 17:20 - 17:23
    il paye un intérêt.
  • 17:24 - 17:28
    Cet intérêt devient progressivement
  • 17:28 - 17:31
    insupportable. Et ça devient
  • 17:31 - 17:34
    un outil d'oppression
  • 17:34 - 17:36
    des Etats par les riches, par les marchés financiers.
  • 17:36 - 17:39
    Les marchés financiers, c'est ceux qui on de l'argent.
  • 17:39 - 17:41
    C'est les riches.
  • 17:41 - 17:43
    Et en gros les plus riches
  • 17:43 - 17:45
    parmis les humains, ceux sont les commerçants,
  • 17:45 - 17:47
    et les plus riches parmis les commerçants,
  • 17:47 - 17:48
    ce sont les multinationales.
  • 17:48 - 17:50
    Et les plus riches des plus riches ce sont les banques.
  • 17:50 - 17:53
    Ce sont les gros commerçants
  • 17:53 - 17:55
    qui avaient beaucoup d'argent en plus
  • 17:55 - 17:57
    qu'ils étaient incapables de dépenser,
  • 17:57 - 18:01
    qui sont devenus les banques, historiquement.
  • 18:01 - 18:05
    1500, 1600, 16e, 17e siècle, sont devenues les banques.
  • 18:05 - 18:09
    Finalement, aujourd'hui, les plus riches,
  • 18:09 - 18:11
    ce sont les banques.
  • 18:11 - 18:14
    Finalement les marchés financiers,
  • 18:14 - 18:16
    pas pour l'intégralité, mais pour le plus gros,
  • 18:16 - 18:19
    ce sont des multinationales et des banques.
  • 18:19 - 18:21
    ça veut dire que les Etats par le mécanisme de l'Union Européenne,
  • 18:21 - 18:24
    par le mécanisme de l'article 104 de Maastricht,
  • 18:24 - 18:28
    qui interdit aux Etats de créer eux même leur propre monnaie
  • 18:28 - 18:29
    et qui donc leur impose d'aller chercher l'argent où il y a en a,
  • 18:29 - 18:32
    c'est à dire dans les pattes des plus riches,
  • 18:32 - 18:34
    cet article 104 de Maastricht
  • 18:34 - 18:37
    qui est devenu l'article 123 de Lisbonne,
  • 18:37 - 18:40
    est un outil qui met les Etats en servitude,
  • 18:40 - 18:42
    par rapport aux plus riches.
  • 18:42 - 18:43
    ça n'a rien à voir avec l'intérêt commun,
  • 18:43 - 18:44
    rien à voir avec l'intérêt général.
  • 18:44 - 18:46
    C'est le contraire, c'est une trahison,
  • 18:46 - 18:47
    c'est un sabordage absolu.
  • 18:47 - 18:49
    ça date de Maastricht, ça date de 92.
  • 18:49 - 18:52
    Moi j'ai voté "oui" à Maastricht, je savais pas du tout.
  • 18:52 - 18:55
    On en a absoluement pas parlé en 92.
  • 18:55 - 18:56
    En 92 on nous parlait de la monnaie unique,
  • 18:56 - 18:58
    On nous parlait de l'Euro.
  • 18:58 - 19:01
    On nous parlait pas du tout de l'article 104.
  • 19:01 - 19:02
    Il n'y a jamais eu de débat public là dessus.
  • 19:02 - 19:06
    On s'est fait enfumé, enfumé ...
  • 19:06 - 19:07
    On s'est fait roulé.
  • 19:07 - 19:09
    C'est une trahison, une trahison absolue.
  • 19:09 - 19:13
    Il n'y a pas d'autres mots.
  • 19:13 - 19:16
    Et même en 2005, j'étais pas au courant.
  • 19:16 - 19:19
    Donc on en a même pas parlé en 2005 non plus.
  • 19:20 - 19:21
    On en a parlé après.
  • 19:21 - 19:24
    Donc, depuis, là ça fait maintenant, depuis 2006, ça fait 5 ans.
  • 19:24 - 19:26
    On travaille beaucoup là-dessus.
  • 19:26 - 19:28
    Et on s'aperçoit que dans tous les pays du monde,
  • 19:28 - 19:31
    en tout cas dans beaucoup de pays du monde,
  • 19:31 - 19:33
    dans tous les pays importants,
  • 19:34 - 19:37
    les Etats on abandonnés la création monétaire,
  • 19:37 - 19:40
    aux banques privées, et la dette public augmente depuis
  • 19:40 - 19:43
    à chaque fois la dette augmente dans des proportions extravagantes.
  • 19:43 - 19:45
    Finalement le mode opératoire est le même
  • 19:45 - 19:48
    qu'avec les pays du tiers monde,
  • 19:48 - 19:50
    qui ont été mis en coupe réglés,
  • 19:50 - 19:54
    pillés par les multinationales et les banques,
  • 19:54 - 19:55
    avec le même mode opératoire.
  • 19:55 - 19:57
    On commence par l'endetté,
  • 19:57 - 20:00
    on lui fait miroiter des dépenses publiques
  • 20:00 - 20:03
    qui vont être soit disant très importantes,
  • 20:03 - 20:07
    un barage, des lignes de voies ferrées,
  • 20:07 - 20:13
    des grands travaux gigantesques, certe utile,
  • 20:13 - 20:15
    et encore souvent quand on observe pour les pays sous développés,
  • 20:15 - 20:18
    c'est utile à quelques multinationales
  • 20:18 - 20:19
    pour aller piller leur ressources, leur matières premières,
  • 20:19 - 20:22
    dans les mines ... Enfin je développe pas.
  • 20:22 - 20:23
    Mais en tout cas on se débrouille pour,
  • 20:23 - 20:26
    en faisant miroiter de l'aide,
  • 20:26 - 20:27
    en disant, on va vous aider,
  • 20:27 - 20:29
    on va vous prêter des bâteaux,
  • 20:29 - 20:33
    on va vous donner aussi, on va vous aider personnellement ...
  • 20:33 - 20:36
    On fait miroiter,
  • 20:36 - 20:40
    on engage le pays sous développer à engager de très grosses dépenses,
  • 20:40 - 20:43
    créer cette dette.
  • 20:43 - 20:45
    Et une fois que la dette est engagée,
  • 20:45 - 20:47
    alors là on obtient en échange tout :
  • 20:47 - 20:51
    la privatisation de tous les services publics,
  • 20:51 - 20:56
    l'abandon des matière premières à vils prix
  • 20:56 - 20:59
    la bérézina pour les peuples en question.
  • 20:59 - 21:03
    Et le mode opératoire qui est décrit
  • 21:03 - 21:08
    très bien dans "Les confessions d'un assassin financier"
  • 21:08 - 21:11
    de Perkins. Extraordinaire ! C'est absoluement révoltant !
  • 21:11 - 21:14
    Ce bouquin là c'est un ... Pfff ...
  • 21:14 - 21:17
    Ce qui est terrible, c'est qu'on observe le mode opératoire
  • 21:17 - 21:22
    pour les pays sous-développés, mais on retrouve
  • 21:22 - 21:25
    le goût de la Grèce, du Portugal, puis bientôt de la France, évidemment.
  • 21:25 - 21:29
    C'est à dire qu'après avoir copieusement pillés les pays sous développés
  • 21:29 - 21:32
    les banquier maintenant s'en prennent aux pays développés.
  • 21:32 - 21:34
    Puisqu'ils ont réussi à corrompre
  • 21:34 - 21:39
    les systèmes politiques jusqu'à la moelle.
  • 21:39 - 21:42
    Donc le premier point c'est
  • 21:42 - 21:45
    l'indépendance de la banque centrale et sa mission unique,
  • 21:45 - 21:48
    contre l'inflation, qui nous condamne au chômage de masse.
  • 21:48 - 21:49
    ça fait quand même un sacré morceau !
  • 21:49 - 21:53
    Deuxième morceau, l'interdiction aux Etats
  • 21:53 - 21:55
    de créer leur propre monnaie.
  • 21:55 - 21:57
    Donc d'emprunter auprès de la banque centrale,
  • 21:57 - 21:59
    donc de créer leur propre monnaie.
  • 21:59 - 22:03
    Donc rendre les Etats dépendants des porteurs d'argent,
  • 22:03 - 22:06
    des porteurs privés évidemment, des porteurs d'argent,
  • 22:06 - 22:08
    c'est insupportable !
  • 22:08 - 22:10
    Ce deuxième point suffirait déjà à dire :
  • 22:10 - 22:13
    "Mais attendez faut sortir de l'Union Européenne d'urgence !"
  • 22:13 - 22:15
    Parce que vous allez voir qu'à la fin,
  • 22:15 - 22:17
    quand on va parler des procédures de révision des traités,
  • 22:17 - 22:19
    comme tout est à l'unanimité,
  • 22:19 - 22:22
    à 27 c'est indémerdable.
  • 22:22 - 22:24
    On arrivera jamais à améliorer ce piège politique.
  • 22:27 - 22:32
    Troisième point, dramatique, qui lui, a été beaucoup débattu en 2005,
  • 22:32 - 22:34
    donc je vais passer rapidement.
  • 22:34 - 22:36
    C'est l'interdiction aux Etats de limiter la circulation des capitaux.
  • 22:36 - 22:44
    3- Liberté totale de mouvement des capitaux_
  • 22:44 - 22:49
    Je répète, interdiction aux Etats de limiter la circulation des capitaux.
  • 22:49 - 22:53
    ça veut dire qu'un Etat qui déciderait,
  • 22:53 - 22:57
    de pas laisser faire n'importe quoi en matière de capitaux,
  • 22:57 - 23:04
    serait, par ces traités félons, dans l'illégalité.
  • 23:04 - 23:06
    Et puis ce qui va avec,
  • 23:06 - 23:08
    donc je le mets dans le même point,
  • 23:08 - 23:11
    mais ce sont des dispositions différentes.
  • 23:11 - 23:12
    Mais elles vont ensemble,
  • 23:12 - 23:14
    elles sont faites pour un effet de tenaille,
  • 23:14 - 23:16
    un effet d'étranglement,
  • 23:16 - 23:17
    liberté d'établissement.
  • 23:17 - 23:20
    C'est à dire que non seulement les capitaux peuvent circuler,
  • 23:20 - 23:23
    mais les entreprises aussi peuvent s'implanter librement,
  • 23:23 - 23:26
    dans les différents Etats.
  • 23:26 - 23:32
    C'est deux dispositions en fait sont
  • 23:32 - 23:35
    là encore un outil d'impuissance des Etats,
  • 23:35 - 23:37
    par rapport aux puissances privées,
  • 23:37 - 23:43
    aux entreprises privées, notamment les plus grosses.
  • 23:43 - 23:45
    Priver ainsi les Etats de leur possibilité
  • 23:45 - 23:50
    de régulation, et de police des capitaux,
  • 23:50 - 23:51
    c'est totalement anti-démocratique.
  • 23:51 - 23:57
    C'est véritablement, quand on
  • 23:57 - 24:00
    on se demande comment des représentants,
  • 24:00 - 24:04
    qui normalement devraient représenter
  • 24:04 - 24:05
    l'intérêt général, on se demande
  • 24:05 - 24:09
    comment ils ont pu penser, élaborer,
  • 24:09 - 24:10
    imposer, des normes qui sont des normes et des règles,
  • 24:10 - 24:14
    qui sont aussi contraire à l'intérêt général.
  • 24:14 - 24:16
    Et en fait on comprend mieux quand on essaye
  • 24:16 - 24:19
    de voir qui voulait ce projet,
  • 24:19 - 24:22
    qui a financé ce projet,
  • 24:22 - 24:24
    qui soutient mordicus ce projet,
  • 24:24 - 24:27
    qui a intérêt à ce projet.
  • 24:27 - 24:31
    Et c'est édifiant quand on comprend
  • 24:31 - 24:34
    que l'Union Européenne a été voulue,
  • 24:34 - 24:39
    financée, a été défendue par les mêmes qui ont financés
  • 24:39 - 24:43
    Hitler, et Mussolini, les mêmes.
  • 24:43 - 24:46
    Pour les mêmes raisons, pour avoir des bas salaires.
  • 24:46 - 24:50
    Pour venir à bout des républiques,
  • 24:50 - 24:53
    à bout de la ..., ce qu'on appelle la démocratie,
  • 24:53 - 24:56
    qui à mon avis n'est pas une démocratie.
  • 24:56 - 24:58
    On a fait d'autres réunions là dessus.
  • 24:59 - 25:00
    On vit pas en démocratie,
  • 25:00 - 25:01
    on vit en oligarchie.
  • 25:01 - 25:03
    Mais ce qu'on appelle les démocraties,
  • 25:03 - 25:05
    c'est quand même des oligarchies
  • 25:05 - 25:09
    tempérées par un semblant de parlementarisme,
  • 25:09 - 25:11
    qui limitent un peu les dégâts quand même.
  • 25:11 - 25:13
    Mais même ça pour les grands patrons c'est trop.
  • 25:13 - 25:18
    Ils veulent la peau de la révolution française,
  • 25:18 - 25:23
    de ces enfants, de ces successeurs.
  • 25:23 - 25:25
    Ils appelaient la république la "gueuse",
  • 25:25 - 25:26
    pendant l'entre-deux guerre.
  • 25:26 - 25:29
    Et Hitler et Mussolini, donc
  • 25:29 - 25:31
    le totalitarisme, le fascisme "à la papa",
  • 25:31 - 25:33
    servait à, parce que aujourd'hui,
  • 25:33 - 25:36
    c'est un nouveau fascisme, bien plus malin,
  • 25:36 - 25:42
    servait à venir à bout,
  • 25:42 - 25:44
    ils appellaient ça la "gueuse". Venir à bout des républiques.
  • 25:44 - 25:49
    Annie Lacroix-Riz explique bien ça,
  • 25:49 - 25:50
    qu'on trouve dans les archives, des milliers d'archives,
  • 25:50 - 25:53
    que l'obsession des banquiers et des industriels,
  • 25:53 - 25:57
    c'est nos salaires.
  • 25:57 - 25:59
    ça se comprend, leurs profits,
  • 25:59 - 26:01
    leurs grands profits dépend de nos bas salaires.
  • 26:01 - 26:03
    Donc c'est juste égoiste.
  • 26:03 - 26:07
    C'est juste totalement cynique.
  • 26:07 - 26:10
    Ce qui les intéresse, c'est qu'on est juste
  • 26:10 - 26:11
    le salaire qu'il faut, pour qu'on fasse pas la révolution,
  • 26:11 - 26:14
    qu'on les égorge pas. Voilà.
  • 26:14 - 26:15
    S'ils s'aperçoivent qu'on est en train de descendre dans la rue,
  • 26:15 - 26:18
    comme au Front Populaire, descendre dans la rue par million
  • 26:18 - 26:20
    et qu'on va les égorger, hop hop hop,
  • 26:20 - 26:22
    ils lâchent du mou.
  • 26:22 - 26:24
    De toute façon, voilà, ils donnent juste ce qu'il faut pour.
  • 26:24 - 26:27
    Donc ça n'a rien à voir avec la justice.
  • 26:27 - 26:32
    En tout cas, ce sont les mêmes qui ont financés,
  • 26:32 - 26:34
    les multinationales.
  • 26:34 - 26:37
    Hitler a été financé par Ford,
  • 26:37 - 26:40
    il a été financé par Higuey Farben,
  • 26:40 - 26:42
    le cartel de la chimie allemand.
  • 26:42 - 26:45
    Il a été financé par les banques centrales européennes,
  • 26:45 - 26:47
    par les banques, évidemment.
  • 26:47 - 26:49
    Il faut comprendre qu'Hitler aurait pas existé,
  • 26:49 - 26:52
    enfin, serait resté un groupuscule, ridicule,
  • 26:52 - 26:54
    de fous furieux.
  • 26:54 - 26:56
    Sans argent, ils seraient restés marginaux.
  • 26:56 - 26:59
    On ne connaîtrait même pas leur existence.
  • 26:59 - 27:03
    Il faut comprendre que Hitler et Mussolini,
  • 27:03 - 27:04
    et Staline, Lénine, c'est pareil pour les Bolchéviques,
  • 27:04 - 27:08
    n'auraient pas existé sans le financement
  • 27:08 - 27:11
    de Wall Street.
  • 27:11 - 27:13
    Faut comprendre ça !
  • 27:13 - 27:14
    C'est à dire qu'en fait le fascisme,
  • 27:14 - 27:19
    c'est pas Hitler, le fascisme c'est "qui a financé Hitler ?".
  • 27:19 - 27:22
    Il me semble moi.
  • 27:22 - 27:24
    Tout le monde se traite de fasciste,
  • 27:24 - 27:26
    c'est un mot qui est galvaudé.
  • 27:26 - 27:31
    On en vient à se demander ce que c'est le fascisme.
  • 27:31 - 27:33
    Là où j'en suis de ma réflexion,
  • 27:33 - 27:36
    je dirais que le fascisme c'est la prise de contrôle de l'Etat,
  • 27:36 - 27:38
    par les plus riches.
  • 27:38 - 27:39
    C'est une toute petite poignée de personnes
  • 27:39 - 27:42
    qui prennent le contrôle de l'Etat,
  • 27:42 - 27:44
    pour péréniser leur privilèges,
  • 27:44 - 27:45
    et se servir de la force publique.
  • 27:45 - 27:47
    Parce que l'Etat a le monopole de la force publique.
  • 27:47 - 27:50
    Se servir de la force publique,
  • 27:50 - 27:52
    pour défendre leurs seuls intérêts, prioritairement.
  • 27:52 - 27:54
    Et après ça il y a différentes manières
  • 27:54 - 27:57
    de mettre en place ce règne des privilégiés,
  • 27:57 - 27:59
    qu'on peut appeler fascisme, on peut l'appeler autrement.
  • 27:59 - 28:01
    Alors je sais bien que fascisme c'est un mot
  • 28:01 - 28:02
    qui veut dire autre chose.
  • 28:02 - 28:07
    Mais enfin il faut que les mots soient utiles,
  • 28:07 - 28:15
    si on les ramène constamment à leur stricte définition historique,
  • 28:15 - 28:16
    on arrive pas à s'en servir.
  • 28:16 - 28:18
    Parce qu'on va vous répéter que le fascisme
  • 28:18 - 28:21
    c'était les "faisceaux",
  • 28:21 - 28:22
    que c'était donc historiquement,
  • 28:22 - 28:23
    un truc qui existe plus.
  • 28:23 - 28:25
    Ouais OK ! N'empêche que les dictatures,
  • 28:25 - 28:33
    du milieu du 20e siècle, ont été financées par les riches du moment,
  • 28:33 - 28:37
    les ultra-riches du moment.
  • 28:37 - 28:40
    Et ce sont ces même ultra-riches,
  • 28:40 - 28:41
    de notre moment, en ce moment,
  • 28:41 - 28:44
    et puis de toute la période qui nous a séparée
  • 28:44 - 28:46
    ce sont les mêmes, ou leurs enfants,
  • 28:46 - 28:48
    qui financent l'Union Européenne.
  • 28:48 - 28:52
    Heuuu, c'est plus malin.
  • 28:52 - 28:55
    Le fascisme "à la papa", on le vivra plus.
  • 28:55 - 28:57
    Je pense qu'on en aura plus.
  • 28:57 - 28:59
    Ouais, ils ont plus besoin de régime militaire,
  • 28:59 - 29:01
    avec une police militaire.
  • 29:01 - 29:02
    C'est plus nécessaire.
  • 29:02 - 29:05
    Il ont trouvé quelque chose de bien plus malin.
  • 29:05 - 29:07
    L'élection, l'élection c'est fabuleux pour les riches ...
  • 29:07 - 29:09
    Putain, c'est génial !
  • 29:09 - 29:11
    Je veux dire le simple fait que l'élection,
  • 29:11 - 29:13
    que le sufrage universel, soit défendu,
  • 29:13 - 29:17
    d'abord ait été institué par Napoléon III en France,
  • 29:17 - 29:21
    Bismack en Allemagne, ça devrait nous mettre la puce à l'oreille.
  • 29:21 - 29:23
    ça devrait nous insiter à la défiance.
  • 29:23 - 29:27
    Le fait que le sufrage universel soit défendu par tous les "MEDEF" du monde,
  • 29:27 - 29:28
    par toutes les multinationales du monde,
  • 29:28 - 29:31
    qui soutiennent le sufrage universel.
  • 29:31 - 29:34
    Heu, ça devrait nous mettre la puce à l'oreille.
  • 29:34 - 29:39
    Et le fait que depuis 200 ans de pratique de l'élection,
  • 29:39 - 29:41
    les riches ont toujours gouvernés.
  • 29:41 - 29:44
    Le sufrage universel ne tient pas ses promesses,
  • 29:44 - 29:45
    les pauvres n'ont jamais gouverné
  • 29:45 - 29:47
    avec le sufrage universel.
  • 29:47 - 29:48
    Alors qu'avec le tirage au sort c'est le contraire.
  • 29:48 - 29:49
    200 ans de pratique à Athènes,
  • 29:49 - 29:51
    montrent que pendant 200 ans de tirage au sort,
  • 29:51 - 29:53
    les riches n'ont jamais gouvernés,
  • 29:53 - 29:54
    alors que les pauvres toujours.
  • 29:54 - 30:00
    Donc avec le sufrage universel, les multinationales,
  • 30:00 - 30:03
    et notamment les multinationales de la finance,
  • 30:03 - 30:06
    ont un moyen de nous faire voter nous même pour nos propres boureaux,
  • 30:06 - 30:11
    via l'Union Européenne.
  • 30:11 - 30:14
    Un moyen qui est bien plus malin
  • 30:14 - 30:17
    contre lequel il est bien plus difficil de résister, que le fascisme "à la papa".
  • 30:17 - 30:18
    Donc pour le distinguer,
  • 30:18 - 30:20
    on peut peut-être parler de fascisme financier.
  • 30:20 - 30:24
    Sur l'OTAN il y a des dispositions graves
  • 30:24 - 30:28
    qui, en fait, empêchent l'Union Européenne de penser une défense
  • 30:28 - 30:34
    qui soit autonome par rapport à l'OTAN.
  • 30:34 - 30:39
    4- Soumission totale à l'OTAN_
  • 30:39 - 30:44
    Alors on nous explique que chacun des pays, une bonne partie,
  • 30:44 - 30:47
    faisant déjà partie de l'OTAN, on allait pas,
  • 30:47 - 30:53
    on pouvait pas, les obliger à se désolidariser de l'OTAN.
  • 30:53 - 31:01
    Certes il reste que les plus grands pays de l'Union Européenne étant intégrés à l'OTAN,
  • 31:01 - 31:05
    le fait que les traités de l'Union Européenne intègrent,
  • 31:05 - 31:10
    finalement, cette participation, nous rend complètement dépendant de l'OTAN.
  • 31:10 - 31:14
    Il y a des mécanismes d'interventions, donc de guerres obligées,
  • 31:14 - 31:18
    et même nucléaires, dans les traités qui sont absolument révoltants.
  • 31:18 - 31:20
    C'est à dire que si on appliquait ces mécanismes
  • 31:20 - 31:22
    dans les situations qui sont prévues,
  • 31:22 - 31:26
    on serait obligé d'envoyer un feu nucléaire préemptif, agressif, pas défensif.
  • 31:26 - 31:33
    Je développe pas, mais sur ce sujet là,
  • 31:33 - 31:36
    il pourrait y avoir un débat. Il n'y en a pas eu.
  • 31:36 - 31:43
    Les institutions européennes mettent entre les mains
  • 31:43 - 31:45
    des ministres et des présidents, qui sont des exécutifs,
  • 31:45 - 31:47
    dans les pays d'où ils viennent,
  • 31:47 - 31:49
    mettent dans leurs mains le pouvoir législatif.
  • 31:49 - 31:57
    5- Accumulation des pouvoirs exécutifs et législatif_
  • 31:57 - 32:03
    Alors à deux titres, d'abord en colégislateurs.
  • 32:03 - 32:08
    Les institutions européennes font des ministres
  • 32:08 - 32:11
    qui normalement devraient être absolument cantonnés à l'exécution des lois.
  • 32:11 - 32:13
    La séparation des pouvoirs,
  • 32:13 - 32:14
    c'est : "Toi, tu écrit les lois, mais tu les exécutes pas.
  • 32:14 - 32:19
    Toi, tu es parlement tu écrit les lois, mais tu les exécutes pas.
  • 32:19 - 32:20
    Et toi, tu es exécutif, tu exécutes les lois, mais tu ne les écris pas.
  • 32:20 - 32:23
    En divisant les pouvoirs ont les affaiblis.
  • 32:23 - 32:28
    Et nous autres les gouvernés, nous nous protégeons contre les abus de pouvoir (Montesquieu).
  • 32:28 - 32:31
    Cette séparation des pouvoirs est très mal appliquée.
  • 32:31 - 32:35
    Dans la Ve (république) elle l'est pas du tout.
  • 32:35 - 32:35
    Puis dans la plupart des pays, elle est violée.
  • 32:35 - 32:39
    Parce que ce qui écrivent les règles,
  • 32:39 - 32:41
    les écrivent pour eux-mêmes, c'est ma thèse.
  • 32:41 - 32:47
    Les institutions devraient jamais être écrites par des hommes de partis.
  • 32:47 - 32:50
    Et encore moins par des parlementaires, des ministres, des juges.
  • 32:50 - 32:51
    Les institutions devraient être écrites par une assemblée constituante, tirée au sort.
  • 32:51 - 32:56
    C'est d'ailleur un de mes points, que j'évoquerais un petit peu à la fin.
  • 32:56 - 33:05
    Mais en tout cas, si les ministres ici se voient attribuer un pouvoir législatif,
  • 33:05 - 33:10
    c'est plus grave encore que au niveau national.
  • 33:10 - 33:12
    Parce qu'on ne sait pas du tout ce qu'il font.
  • 33:12 - 33:16
    On a déjà du mal à surveiller
  • 33:16 - 33:19
    ce que font nos parlementaires et nos ministres au niveau nationale,
  • 33:19 - 33:21
    à la petite échelle de la nation.
  • 33:21 - 33:24
    Mais alors au niveau européen est-ce que vous savez ce que
  • 33:24 - 33:28
    sont en train de négocier vos ministres dans le cadre de l'Union Européenne ?
  • 33:28 - 33:30
    Est-ce que vous savez, est-ce que vous vous en occupez ?
  • 33:30 - 33:33
    Est-ce que vous vérifiez ce que signent, en votre nom,
  • 33:33 - 33:36
    les directives que signent en votre nom, vos ministres
  • 33:36 - 33:38
    dans le cadre de l'Union Européenne ?
  • 33:38 - 33:41
    Mais pas du tout. C'est trop loin.
  • 33:41 - 33:44
    En plus, le voudriez-vous, vous pourriez pas.
  • 33:44 - 33:45
    Parc ce que c'est totalement opaque.
  • 33:45 - 33:53
    Alors à deux titres les ministres sont législateurs.
  • 33:53 - 33:56
    D'abord ils sont colégislateurs avec le parlement.
  • 33:56 - 33:58
    Donc le parlement est complètement, en fait,
  • 33:58 - 34:02
    infantilisé, le parlement ne peut écrire aucune loi tout seul.
  • 34:02 - 34:07
    Il est accompagné des ministres qui doivent être d'accords pour que ça passe.
  • 34:07 - 34:11
    En plus, le parlement n'a pas l'initiative des lois.
  • 34:11 - 34:15
    C'est complètement extravagant !
  • 34:15 - 34:17
    La commission, alors y'a des arguments bidons
  • 34:17 - 34:19
    pour justifier que la commission soit ainsi,
  • 34:19 - 34:25
    la commission n'est pas élue, c'est des technocrates.
  • 34:25 - 34:28
    C'est profondément oligarchique.
  • 34:28 - 34:38
    Donc déjà les ministres sont colégislateurs.
  • 34:38 - 34:41
    Mais en plus y'a deux techniques de production de normes obligatoires,
  • 34:41 - 34:45
    de portée générale et illimitée dans le temps.
  • 34:45 - 34:48
    Donc c'est extrêmement dangereux pour nous.
  • 34:48 - 34:54
    Une constitution ça sert à éviter que de tels outils juridiques ne soient hors contrôle.
  • 34:54 - 34:57
    Or là ils le sont totalement.
  • 34:57 - 35:01
    Donc autre technique de production de normes obligatoires,
  • 35:01 - 35:05
    les actes non législatifs, et les procédures législatives spéciales.
  • 35:05 - 35:10
    C'est des noms qui suggèrent rien.
  • 35:10 - 35:15
    "Qu'est ce que c'est que ce truc là ?"
  • 35:15 - 35:16
    Je vous dis en français, c'est des lois sans parlement.
  • 35:16 - 35:19
    Des lois sans parlement.
  • 35:19 - 35:24
    "Et sur quel sujet ? Oh, des bricoles, des bricoles ...
  • 35:24 - 35:27
    ... les marchés intérieurs, une bonne partie de la fiscalité,
  • 35:27 - 35:30
    la concurrence..." Tous ces sujets là
  • 35:30 - 35:32
    le parlement en voit pas la couleur.
  • 35:32 - 35:34
    Le parlement n'est pas concerné.
  • 35:34 - 35:37
    "Y'a une listes des sujets sur lesquels on peut faire comme ça des lois
  • 35:37 - 35:41
    sans parlement, où les ministres écrivent le droit ?"
  • 35:41 - 35:42
    Donc les ministres qui vont appliquer les lois.
  • 35:42 - 35:46
    Eux quand ils retirent leur costard de ministre européen
  • 35:46 - 35:50
    ils retournent chez eux, et donc de colégislateurs,
  • 35:50 - 35:53
    ils retournent chez eux dans leur pays d'origine, ils réendossent
  • 35:53 - 35:57
    leur costume d'exécutif, et ils font appliquer les lois
  • 35:57 - 36:00
    qu'ils ont eux-mêmes écrites au niveau européen.
  • 36:00 - 36:03
    Donc on est en pleine confusion des pouvoirs.
  • 36:03 - 36:07
    Tout ça en rendant pratiquement, concrètement, aucun compte.
  • 36:07 - 36:11
    "Et donc y'a une liste des sujets ? Pas du tout.
  • 36:11 - 36:13
    Vous voulez savoir la liste des domaines de ces lois
  • 36:13 - 36:19
    sans parlement ? Et ben va faloir que vous vous tartigniez
  • 36:19 - 36:22
    les centaines d'articles en cherchant les procédures législatives spéciales.
  • 36:22 - 36:25
    Les actes non législatifs ... Et puis vous vous apercevez,
  • 36:25 - 36:31
    mais attends c'est énorme. Pourquoi cela à été retiré au parlement ?
  • 36:31 - 36:33
    Est-ce qu'on nous explique, est-ce que vous vous souvenez
  • 36:33 - 36:35
    d'avoir eu un débat sur des lois sans parlement,
  • 36:35 - 36:38
    à l'occasion du débat sur les institutions européennes ?
  • 36:38 - 36:39
    Mais on nous n'en a jamais parlé."
  • 36:39 - 36:40
    C'est dans la partie 1 ça !
  • 36:40 - 36:44
    Dans la partie 1, sont programmés, des lois sans parlement.
  • 36:44 - 36:48
    Il me semble que ça vaudrait le coup d'un débat public.
  • 36:48 - 36:53
    www.culture-libre.info
  • 36:53 - 36:57
    Culture libre
  • 36:59 - 37:03
    Etienne Chouard
  • 37:03 - 37:05
    10 raisons de sortir de l'Union Européenne
  • 37:05 - 37:09
    Partie 3 (fin)
  • 37:12 - 37:13
    Point 6, c'est les juges.
  • 37:13 - 37:17
    6- Les exécutifs contrôlent la carrière des juges européens_
  • 37:17 - 37:22
    Les juges, vous savez dans l'organisation classique, qui a mon avis pourrait
  • 37:22 - 37:25
    encore être améliorée, mais dans l'organisation classique de Montesquieu,
  • 37:25 - 37:29
    les juges étaient le troisième pouvoir, et les trois pouvoirs dans l'idée de Montesquieu
  • 37:29 - 37:32
    c'était de les trianguler pour qu'ils se surveillent mutuellement.
  • 37:32 - 37:36
    De façon à ce que aucun n'abuse.
  • 37:36 - 37:39
    Et donc il ne faudrait surtout pas que un acteur contrôle à la fois
  • 37:39 - 37:44
    l'exécutif, le législatif et le judiciaire.
  • 37:44 - 37:47
    Pour Montesquieu et puis avec du bon sens, on comprend
  • 37:47 - 37:50
    que ce serait terrifiant pour les gouvernés.
  • 37:50 - 37:55
    Parce qu'on serait dans une situation de monarchie avec quelqu'un qui a tous les pouvoirs.
  • 37:55 - 37:58
    Quand vous regardez notre président de la république
  • 37:58 - 38:02
    qui a donc le pouvoir exécutif, le pouvoir d'éxécuter,
  • 38:02 - 38:06
    le contrôle de la police, de l'armée, qui a le contrôle du législatif,
  • 38:06 - 38:13
    puisque sa majorité présidentielle c'est des larbins, des larbins.
  • 38:13 - 38:20
    Ces gens là, les parlementaires dans le régime de la Ve (république), c'est gens là sont élus.
  • 38:20 - 38:23
    Pour être élus, il faut qu'ils soient candidats.
  • 38:23 - 38:23
    Pour être candidat soutenus par un parti,
  • 38:23 - 38:25
    il faut qu'ils aient l'investiture du parti.
  • 38:25 - 38:29
    Or le président du parti qui donne les investitures, c'est le président, de la république.
  • 38:29 - 38:32
    Donc c'est le même bonhomme qui a dans ces mains
  • 38:32 - 38:37
    l'exécutif et qui en même temps décide de l'investiture
  • 38:37 - 38:40
    ou de la non investiture à la candidature, donc le droit à candidater.
  • 38:40 - 38:43
    Donc le droit à être candidat, donc à être réélu.
  • 38:43 - 38:47
    Donc c'est lui qui décide, c'est le président qui décide de la survie politique
  • 38:47 - 38:53
    des parlementaires, de la majorité des parlementaires.
  • 38:53 - 38:56
    Un enfant comprend l'état de dépendance des parlementaires par rapport
  • 38:56 - 39:00
    au président de la république.
  • 39:00 - 39:03
    Donc ça c'est une monarchie. On est déjà dans la confusion des pouvoirs
  • 39:03 - 39:07
    législatifs, exécutifs. Parce que le parlement est sous, au moins,
  • 39:07 - 39:09
    sous influence, mais c'est beaucoup plus grave que ça.
  • 39:09 - 39:11
    Il est sous influence du président de la république.
  • 39:11 - 39:14
    Donc en fait la république elle est déjà sous l'influence d'un parti
  • 39:14 - 39:19
    et beaucoup plus gravement d'un homme, du chef du parti.
  • 39:19 - 39:22
    C'est totalement oligarchique. Mais c'est dans le génome de l'élection.
  • 39:22 - 39:26
    L'élection elle va être gagnée que par des gens qui se groupent,
  • 39:26 - 39:31
    donc par des partis et les partis mécaniquement sont dominés par leur chef.
  • 39:31 - 39:39
    1911, c'est un vieux livre (Les partis politiques, Robert Michels), excellent, d'actualité.
  • 39:39 - 39:43
    Il pose des problèmes qui restent d'une actualité brûlante.
  • 39:43 - 39:44
    Les humains ont besoin de chef(s).
  • 39:44 - 39:47
    Les humains ont une adoration, un besoin d'adorer.
  • 39:47 - 39:50
    un besoin de vénérer, un besoin de suivre un chef.
  • 39:50 - 39:54
    La plupart des gens sont pas des leaders.
  • 39:54 - 39:57
    Ils aiment choisir un chef et le suivre.
  • 39:57 - 39:59
    C'est très intéressant ce que dit ce gars là.
  • 39:59 - 40:05
    L'élection, à mon avis, dans son génome, elle porte la domination d'un chef,
  • 40:05 - 40:09
    du parti victorieux. C'est ce qu'on voit dans la Ve. C'est complètement ce qu'on voit dans la Ve.
  • 40:09 - 40:12
    Alors je continue, je reviens à mes juges, dans les organisations des pouvoirs
  • 40:12 - 40:15
    équilibrés, ou les pouvoirs sont séparés,
  • 40:15 - 40:17
    il y a aussi les juges, donc qui sont le troisième pouvoir.
  • 40:17 - 40:19
    Quand vous voyez que notre président de la république
  • 40:19 - 40:23
    s'en prend aux juges frontalement, quand le chef de l'exécutif en France
  • 40:23 - 40:28
    parle de supprimer les juges d'instruction,
  • 40:28 - 40:32
    parle d'affaiblir les juges à tout propos,
  • 40:32 - 40:35
    de les ruiner en fait, de leur donner aucun crédit.
  • 40:35 - 40:38
    Donc ils sont complètement débordés les juges.
  • 40:38 - 40:39
    Donc de les discrédités, en disant "Regarder ça marche pas, c'est ...
  • 40:39 - 40:49
    ... en retard." Tout ça relève d'une politique, une stratégie.
  • 40:49 - 40:52
    Ils peuvent le nier, il peuvent pousser des cris d'orfraies
  • 40:52 - 40:57
    en nous traitant de populistes, ou de complotistes , de conspirationistes,
  • 40:57 - 41:01
    que sais-je ... Puis d'autres bêtises.
  • 41:01 - 41:04
    Les faits c'est que les pouvoirs publics en France sont en train de ruiner
  • 41:04 - 41:09
    la justice française, de la maltraiter, de lui donner pas assez d'argent
  • 41:09 - 41:13
    pour qu'elle puisse pas faire son boulot.
  • 41:13 - 41:21
    Et finalement de la rendre incapable de nuire. De nuire à qui ?
  • 41:21 - 41:28
    De nuire à l'exécutif. Parce qu'on pourrait imaginer une justice
  • 41:28 - 41:33
    qui soit capable de faire du mal à l'exécutif, de le surveiller,
  • 41:33 - 41:38
    de le traquer, de le punir. Mais là vous savez comment marche la Ve ?
  • 41:38 - 41:42
    Vous savez que dans la Ve république, il y a un procureur de la république
  • 41:42 - 41:49
    qui est un subordonné du chef de l'Etat, un subordonné du ministre de la justice,
  • 41:49 - 41:53
    donc du président de la république, donc il est aux ordres.
  • 41:53 - 41:56
    C'est pas un juge, le procureur de la république, c'est pas un juge.
  • 41:56 - 42:01
    C'est un fonctionnaire. Et ce gars là peut décider de l'opportunité des poursuites
  • 42:01 - 42:04
    ou de la non opportunités des poursuites.
  • 42:04 - 42:07
    C'est dingue ! Ce gars là peut dire "Non ça c'est pas la peine."
  • 42:07 - 42:10
    Et vous savez quand est-ce que sont appliqués les non lieux ?
  • 42:10 - 42:14
    Donc les cas dans lesquels un procureur dit "Il n"y a pas opportunité...
  • 42:14 - 42:17
    ... de poursuite, non c'est pas la peine." ?
  • 42:17 - 42:24
    Ben c'est pratiquement tout le temps des politiciens ou des indutriels,
  • 42:24 - 42:27
    des notables. Quand des notables vont être punis, pfuit, non lieux.
  • 42:27 - 42:31
    Ça sert à ça. C'est profondément injuste !
  • 42:31 - 42:32
    C'est profondément injuste ! C'est monarchique, c'est l'ancien régime.
  • 42:32 - 42:38
    Bon en tout cas, le troisième pouvoir que pourrait constituer la justice
  • 42:38 - 42:44
    en France c'est quand même ... Bon y'a des juges valeureux
  • 42:44 - 42:48
    qui résistent, il y a des "Portelli", des gens formidables qui résistent.
  • 42:48 - 42:50
    Dans la justice il y a des pointures, puis quand ils sont pas contents,
  • 42:50 - 42:54
    ils s'expriment très très bien. Ils savent le dire.
  • 42:54 - 42:56
    Heureusement, bon. C'est pas fini. La bagarre est pas finie.
  • 42:56 - 43:00
    Mais bon il y a un vrai danger de tyrannie avec l'affaiblissement de la justice.
  • 43:00 - 43:05
    Il faudrait qu'on ait une justice indépendante. Elle l'est pas en France.
  • 43:05 - 43:08
    Et c'est ce qu'on nous renvoie dans les dents quand on proteste contre
  • 43:08 - 43:10
    la dépendance. Je dis bien la dépendance, pas l'indépendance.
  • 43:10 - 43:15
    La dépendance des juges européens envers les exécutifs qui les nomment.
  • 43:15 - 43:18
    C'est ça qui est incroyable ! Alors quand on proteste contre ça
  • 43:18 - 43:20
    on nous dit "Mais c'est (la ?) pareil en France".
  • 43:20 - 43:21
    Ben oui mais un excès en justifie pas un autre.
  • 43:21 - 43:25
    C'est pas parce que c'est épouvantable en France
  • 43:25 - 43:26
    qu' il faut qu'on l'institutionnalise au plus haut niveau du droit et ça changera plus jamais
  • 43:26 - 43:31
    en Union Européenne. L'argument est spécieux.
  • 43:31 - 43:32
    Alors comment ça marche dans les institutions européennes ?
  • 43:32 - 43:38
    Et bien les juges européens sont nommés pour 6 ans.
  • 43:38 - 43:44
    Ce qui est court, renouvelable. Renouvelable, ça veut dire non renouvelable.
  • 43:44 - 43:52
    Ça veut dire que les juges européens dépendent pour leur carrière
  • 43:52 - 43:55
    des exécutifs qu'ils vont avoir à juger. Mais nulle part ça marche comme ça.
  • 43:55 - 43:59
    Ça c'est une justice qui n'en est pas une.
  • 43:59 - 44:02
    Si les juges dépendent, ils vont pas être sévères.
  • 44:02 - 44:05
    Ils vont pas être sévères envers les exécutifs pour qui ils dépendent de leur carrière.
  • 44:05 - 44:15
    Alors on me répond que comme ils sont plusieurs c'est pas si facile
  • 44:15 - 44:18
    d'avoir des juges dociles. Pfff, c'est des conneries.
  • 44:18 - 44:23
    C'est pas sérieux. Si vous désignez des juges européistes, des juges eurolâtres,
  • 44:23 - 44:29
    si vous désignez des juges qui sont mondialistes, des juges qui sont libéraux,
  • 44:29 - 44:35
    et bien vous n'aurez même pas besoin de leur donner la moindre consigne effectivement.
  • 44:35 - 44:40
    Ils seront libres. Mais ils vont développer, une idéologie
  • 44:40 - 44:45
    qui est contraire à l'intérêt général. Et sans avoir besoin
  • 44:45 - 44:48
    de les corrompre, de leur dire quoi faire.
  • 44:48 - 44:49
    Parce que vous les avez nommés et parce qu'ils dépendent pour leur carrière
  • 44:49 - 44:55
    de ceux qui les ont nommés. Donc c'est extrêment dangereux
  • 44:55 - 44:55
    ce qui se passe au niveau des juges.
  • 44:55 - 44:57
    D'ailleurs, les juges européens participent activement
  • 44:57 - 45:03
    au rouleau compresseur ultralibéral de la constitution européenne.
  • 45:03 - 45:07
    Ils en rajoutent, ils en rajoutent aux traités dans leur interprétations.
  • 45:07 - 45:10
    L'initiative c'est un pouvoir essentiel en démocratie.
  • 45:10 - 45:11
    Totalement confisqué au peuple.
  • 45:11 - 45:16
    Les peuples européens n'ont aucune initiative, en aucune manière.
  • 45:16 - 45:21
    7- Les citoyens n'ont aucun moyen de résister_
  • 45:21 - 45:28
    C'est simple, absolument aucune. Ni initiative pour désigner des candidats,
  • 45:28 - 45:31
    ni initiative pour révoquer des candidats s'ils sont pas contents,
  • 45:31 - 45:37
    ni initiative pour proposer des lois, ni initiative pour abroger des lois,
  • 45:37 - 45:39
    révoquer des acteurs ... Rien aucune initiative.
  • 45:39 - 45:42
    Il y a juste une bouffonnerie, une pantalonade qui est le droit de pétition
  • 45:42 - 45:46
    qui n'a aucune force contraignante.
  • 45:46 - 45:49
    Il faut qu'on soit des millions a vouloir demander pardon à la commission
  • 45:49 - 45:57
    demander la permission à la commission, de si elle veut bien
  • 45:57 - 46:00
    transmettre au parlement un projet pour que le parlement en discute.
  • 46:00 - 46:04
    Bullshit. On se fout de nous. Ce truc n'a aucune valeur.
  • 46:04 - 46:08
    Ça ne vaut rien, c'est du foutage de gueule, foutage de gueule intégrale.
  • 46:08 - 46:12
    De la même manière qu'en France on nous a servi, la même chose.
  • 46:12 - 46:15
    Vous savez qu'ils ont changé la constitution. Parce qu'ils l'écrivent eux-même.
  • 46:15 - 46:19
    C'est extravagant ! Mais donc ils écrivent eux même la constitution
  • 46:19 - 46:21
    et ils ont, nos parlementaires français, ont institués,
  • 46:21 - 46:24
    ce qu'ils appellent le référendum d'initiative populaire.
  • 46:24 - 46:29
    Ils osent appeler ça référendum d'initiative populaire,
  • 46:29 - 46:30
    alors que vous savez que l'initiative de ce référendum d'initiative populaire
  • 46:30 - 46:35
    appartient aux députés. Je vous jure que c'est vrai !
  • 46:35 - 46:38
    Le référendum d'initiative populaire il s'appelle comme ça,
  • 46:38 - 46:45
    dans la constitution française est d'initiative parlementaire.
  • 46:45 - 46:52
    Alors d'initiative parlementaire, ensuite appuyé par 10% du corps électoral,
  • 46:52 - 46:54
    qui viennent soutenir le parti qui a ...
  • 46:54 - 46:57
    Et ils appellent ça d'initiative populaire, ou citoyenne.
  • 46:57 - 47:02
    C'est du foutage de gueule. En plus ce référendum d'initiative populaire
  • 47:02 - 47:05
    soit disant qu'il y a dans la constitution française
  • 47:05 - 47:08
    n'oblige nullement à un référendum.
  • 47:08 - 47:12
    Si le parlement ne s'en saisi pas, il y aura un référendum.
  • 47:12 - 47:15
    Mais il suffit que le parlement s'en saisisse pour le mettre à la poubelle.
  • 47:15 - 47:20
    Il n'y a pas d'obligation de faire un référendum.
  • 47:20 - 47:22
    Donc c'est vraiment du foutage de gueule.
  • 47:22 - 47:26
    C'est à vomir. Et puis il y a pas un journaliste pour le relever.
  • 47:26 - 47:27
    Là je parle plus d'institutions européennes.
  • 47:27 - 47:29
    Mais c'est pareil pour les institutions européennes,
  • 47:29 - 47:31
    puisque c'est du même foutage de gueule.
  • 47:31 - 47:32
    C'est la même escroquerie absolue.
  • 47:32 - 47:34
    Mais ce qui est incroyable, c'est la complicité des journalistes.
  • 47:34 - 47:37
    Parce que ces gens là, qui devraient être, les journalistes,
  • 47:37 - 47:39
    qui devraient être les sentinelles du peuple,
  • 47:39 - 47:40
    c'est comme ça qu'on les appelaient pendant la révolution.
  • 47:40 - 47:44
    Des gens, qui devraient nous alerter, des gens qui devraient être des "whistleblower"
  • 47:44 - 47:47
    des siffleurs, des souffleurs de sifflets,
  • 47:47 - 47:52
    c'est comme ça que les appellent les américains, des donneurs d'alerte.
  • 47:52 - 47:55
    Ces gens là sont des chiens de garde de l'empire, du système, les journalistes.
  • 47:55 - 48:04
    Qui nous parle de l'arnaque absolue du référendum d'initiative populaire ?
  • 48:04 - 48:08
    Quand Pujadas (journaliste France 2), parle du référendum d'initiative populaire
  • 48:08 - 48:15
    avec une espèce comme de fierté d'avoir un Etat démocratique.
  • 48:15 - 48:19
    C'est ridicule ! Son rôle à lui ça devrait être de protester, tempêter.
  • 48:19 - 48:23
    Et nous appeler, nous alerter. Faire venir des résistants
  • 48:23 - 48:29
    pour exprimer les inquiétudes des gens ou la colère des gens devant cette imposture,
  • 48:29 - 48:37
    cette escroquerie. Pas du tout. C'est gens là sont misérables.
  • 48:37 - 48:40
    C'est pas des journalistes du tout.
  • 48:40 - 48:41
    Ils prennent la place de journalistes.
  • 48:41 - 48:44
    Ils sont à la place de journalistes, ils sont à la place que devrait occuper
  • 48:44 - 48:46
    les journalistes, mais ils ne sont pas journalistes.
  • 48:46 - 48:47
    Ce sont eux aussi des prostituées, comme les économistes.
  • 48:47 - 48:50
    Les bons journalistes, ils sont indépendants.
  • 48:50 - 48:53
    D'ailleurs sur Internet il y a énormément de lutteurs
  • 48:53 - 48:57
    absolument autonomes, bénévoles qui passent leur vie,
  • 48:57 - 49:01
    à comprendre comment on se fait avoir, qui nous alertent.
  • 49:01 - 49:06
    Et c'est eux les journalistes. Et puis dès qu'ils sont payés,
  • 49:06 - 49:11
    pfff, c'est pas instantané, mais pratiquement.
  • 49:11 - 49:12
    Dans les institutions européennes,
  • 49:12 - 49:13
    le pouvoir législatif est détenu par des non-élus.
  • 49:13 - 49:19
    8- Le pouvoir législatif est contrôlé par des organes non élus_
  • 49:19 - 49:24
    Et nos élus n'ont pas de pouvoir, et ceux qui ont du pouvoir,
  • 49:24 - 49:25
    ce sont des non-élus.
  • 49:25 - 49:28
    Il y a des tas d'organismes dans les institutions européennes qui produisent
  • 49:28 - 49:30
    des normes obligatoires.
  • 49:30 - 49:33
    La banque centrale, par exemple, produit des normes obligatoires.
  • 49:33 - 49:37
    Total indépendance, aucun contre pouvoir, production de normes obligatoires.
  • 49:37 - 49:39
    Les conseils, la conférence intergouvernementale ...
  • 49:39 - 49:44
    Enfin il y a plusieurs organes et puis bien sûr le conseil des ministres,
  • 49:44 - 49:47
    qui produisent des normes exactement comme des lois.
  • 49:47 - 49:50
    C'est des lois. Vraiment, c'est de l'escroquerie de dire
  • 49:50 - 49:52
    que c'est pas des lois, et sans parlement.
  • 49:52 - 49:56
    L'avant dernier point est celui de la résistance aux abus de pouvoir.
  • 49:56 - 50:03
    9- Les citoyens sont tenus à l'écart du processus constituant_
  • 50:03 - 50:08
    Il me semble que les citoyens devraient savoir que une constitution
  • 50:08 - 50:13
    "A quoi ça sert ?"
  • 50:13 - 50:16
    Ils devraient savoir qu'une constitution c'est pas un moyen d'organiser les pouvoirs.
  • 50:16 - 50:18
    Les pouvoirs ont pas besoin de nous pour s'organiser.
  • 50:18 - 50:22
    La constitution c'est un moyen d'affaiblir les pouvoirs.
  • 50:22 - 50:25
    C'est, les pouvoirs sont dangereux, les humains le savent depuis des milliers d'années.
  • 50:25 - 50:31
    Il est question de chercher comment protéger le plus grand nombre des humains,
  • 50:31 - 50:35
    contre les abus de pouvoir. Voilà à quoi sert une constitution.
  • 50:35 - 50:37
    Une constitution c'est comme un contrat. Mais attention,
  • 50:37 - 50:42
    pas un contrat qui serait passé entre le gouvernant, les gouvernements
  • 50:42 - 50:45
    et les gouvernés. Parce que ça supposerait que les gouvernants
  • 50:45 - 50:46
    préexiste à la constitution. Ce qui est pas le cas.
  • 50:46 - 50:49
    La constitution c'est un contrat passé entre les gouvernés et les gouvernés.
  • 50:49 - 50:54
    Pour établir ensuite des gouvernants, mais sous contrôle.
  • 50:54 - 50:58
    Il est donc essentiel que, et c'est mon dernier point,
  • 50:58 - 51:05
    que ceux qui écrivent la constitution, soient désintéressés.
  • 51:05 - 51:08
    Ne soient pas ceux qui vont être affaiblis par la constitution,
  • 51:08 - 51:09
    sinon ils vont tricher. Si vous laissez les parlementaires
  • 51:09 - 51:12
    écrire la constitution, ils vont pas prévoir de vrais contrôles.
  • 51:12 - 51:15
    Ils vont pas prévoir de vraies sanctions, ils vont prévoir des contrôles factices.
  • 51:15 - 51:21
    Donc l'avant dernier point qu'il faut souligner sur les institutions européennes,
  • 51:21 - 51:27
    c'est qu'elles ne prévoient aucun moyen de résister.
  • 51:27 - 51:33
    Cherchez, moi j'ai passé des milliers d'heures là dessus.
  • 51:33 - 51:36
    Cherchez dans les institutions, un moyen pour nous, simples citoyens,
  • 51:36 - 51:42
    comme le feraient les suisses. Puisque les suisses, vous savez un citoyen
  • 51:42 - 51:44
    suisse peut se lever en appelant les autres à voter un référendum
  • 51:44 - 51:49
    pour abroger une loi, pour imposer une loi.
  • 51:49 - 51:54
    Même pour changer la constitution. Ils ont gardé l'initiative les suisses.
  • 51:54 - 51:58
    Est-ce qu'il y a l'embryon de ça dans les institutions européennes ?
  • 51:58 - 52:02
    Rien ! Il y a rien ! Voilà. Dans les institutions européennes
  • 52:02 - 52:06
    il n'y a aucun moyen de résister aux abus de pouvoir.
  • 52:06 - 52:12
    Repassez vous cette phrase, s'il vous plait, dans la tête
  • 52:12 - 52:15
    parce que c'est extrêmement important.
  • 52:15 - 52:21
    Dans les institutions européennes, vous n'avez plus aucun moyen
  • 52:21 - 52:24
    de résister aux abus de pouvoir.
  • 52:24 - 52:35
    C'est dramatique ... Tant qu'il n'y a pas d'abus de pouvoir
  • 52:35 - 52:38
    on s'en aperçoit pas.
  • 52:38 - 52:41
    Et puis quand les abus de pouvoir commencent.
  • 52:41 - 52:43
    Quand ils commencent à vous détruire la retraite,
  • 52:43 - 52:45
    quand ils commencent à détruire la sécu (sécurité sociale),
  • 52:45 - 52:47
    quand ils commencent à détruire tous les services publics,
  • 52:47 - 52:53
    de santé, de transports, d'énergie, les uns après les autre. C'est trop tard.
  • 52:53 - 52:56
    Je vous dis, il n'y a pas de moyens de résister.
  • 52:56 - 52:59
    On est dans un piège politique. Les institutions européennes sont
  • 52:59 - 53:00
    un piège politique voulu par, ha oui tiens on pourrait se rappeler de ça,
  • 53:00 - 53:05
    voulu par qui ? Ha ouais, voulu par des multinationales.
  • 53:05 - 53:08
    Tiens, ouais ouais ouais. Et les multinationales, est-ce qui faut confondre
  • 53:08 - 53:11
    leur intérêts avec l'intérêt général ? Peut-être pas.
  • 53:11 - 53:15
    Peut-être que c'est pas tout à fait le même.
  • 53:15 - 53:19
    Et alors voulu par, donc les institutions européennes qui nous privent
  • 53:19 - 53:22
    de tout moyen de résister. Ha ouais tiens ça me rappelle quelque chose ça.
  • 53:22 - 53:28
    Quand Hitler et Mussolini supprimaient les syndicats. Supprimaient les syndicats ...
  • 53:28 - 53:32
    Supprimaient les moyens pour les gueux de résister un peu à l'oppression des riches.
  • 53:32 - 53:36
    Ouais, qui est-ce qui finançaient Hitler et Mussolini ?
  • 53:36 - 53:40
    C'était aussi des cartels, des multinationales, des banques ... Ha ouais ...
  • 53:40 - 53:44
    Ça a un air de famille quand même. C'est plus malin.
  • 53:44 - 53:47
    C'est plus malin ! C'est moins voyant. C'est moins brutal.
  • 53:47 - 53:50
    Mmmmm, c'est brutal quand même.
  • 53:50 - 53:55
    Je vois pas d'arguments pour rester dans les institutions Européennes.
  • 53:55 - 54:01
    C'est dans le débat qu'il y avait en 2005 pour le "oui" ou pour le "non" là,
  • 54:01 - 54:05
    les tenants du "oui" n'avaient que des belles promesses
  • 54:05 - 54:09
    vides d'arguments, vides de preuves, en nous disant l'Europe c'est la paix.
  • 54:09 - 54:16
    Mais c'est pas vrai. L'Europe ça a pas empêché qu'on aille
  • 54:16 - 54:19
    bombarder les serbes. Les serbes nos alliers de toujours.
  • 54:19 - 54:26
    D'aller bombarder des populations civiles, en Europe.
  • 54:26 - 54:32
    La paix ?! Vous êtes sûrs que ça va garantir la paix ... ?
  • 54:32 - 54:37
    Alors que l'Europe organise, institutionalise la guerre économique.
  • 54:37 - 54:39
    Mais attendez, mais la guerre économique, c'est une vraie guerre.
  • 54:39 - 54:41
    Une guerre épouvantable, qui fait des malheureux partout, partout, partout !
  • 54:41 - 54:44
    Bon c'est pas des bombes au phosphore.
  • 54:44 - 54:48
    Mais c'est des millions, des millions des millions de personnes au chômage.
  • 54:48 - 54:52
    Dans la misère noire.
  • 54:52 - 54:55
    Le dernier point, qui ouvre sur une solution en fait,
  • 54:55 - 55:02
    le dernier point c'est l'impossibilité de réviser les textes.
  • 55:02 - 55:08
    C'est un des points, j'ai du passer dessus, oui voilà c'est l'avant dernier point.
  • 55:08 - 55:12
    C'est les révisions. Il faut comprendre, je serais rapide là dessus,
  • 55:12 - 55:16
    que les institutions européennes ne peuvent être modifiées qu'à une triple unanimité.
  • 55:16 - 55:24
    A 27 c'est insurmontable, voilà ça n'arrivera pas.
  • 55:24 - 55:28
    Ça n'arrivera pas. Ouais je pense que ça n'arrivera pas.
  • 55:28 - 55:30
    Et sans référendum. C'est à dire qu'en fait en signant
  • 55:30 - 55:34
    pour des institutions, même par référendum, en imaginant
  • 55:34 - 55:37
    qu'ont ait dit "oui", en signant par référendum des institutions
  • 55:37 - 55:38
    dans lesquelles on peut les changer ensuite sans référendum
  • 55:38 - 55:40
    on fait exactement un chèque en blanc.
  • 55:40 - 55:43
    C'est à dire qu'on dit "Ok, allez-y. Maitenant faites ce que vous voulez
  • 55:43 - 55:44
    vous pouvez les changer. Maintenant on a voté ce que vous nous avez donné
  • 55:44 - 55:47
    à signer, et puis ensuite vous allez pouvoir changer ce que vous voulez,
  • 55:47 - 55:49
    sans référendum. C'est à dire, c'est exactement un chèque en blanc.
  • 55:49 - 55:52
    Un chèque en blanc à des crapules. Donc on est complètement fous.
  • 55:52 - 55:56
    Puis même quand on dit "non", il le font quand même.
  • 55:56 - 55:59
    On est dans les mains de crapules.
  • 55:59 - 56:03
    La source de tout ça, elle est, c'est la même cause que dans nos institutions.
  • 56:03 - 56:07
    C'est le processus constituant.
  • 56:07 - 56:09
    10- Les tenants du pouvoir s'écrivent les règles pour eux-mêmes_
  • 56:09 - 56:14
    C'est à dire que c'est l'origine. Moi je remonte à la racine.
  • 56:14 - 56:17
    Je cherche la cause des causes. Et la cause des causes
  • 56:17 - 56:19
    sur le traité de l'Union Européenne c'est "qui a écrit ces maudites règles ? ...
  • 56:19 - 56:24
    ... Qui a écrit ces maudites règles ?"
  • 56:24 - 56:26
    A chaque fois dans les institutions françaises,
  • 56:26 - 56:29
    comme les institutions européennes, à chaque fois ceux qui écrivent les règles
  • 56:29 - 56:34
    auraient pas du les écrire. C'est pas à eux d'écrire les règles.
  • 56:34 - 56:37
    C'est pas aux hommes de partis. C'est pas aux hommes aux pouvoir.
  • 56:37 - 56:41
    C'est pas à ceux qui aspirent au pouvoir. C'est même pas aux hommes de partis
  • 56:41 - 56:43
    et même des petits partis.
  • 56:43 - 56:47
    C'est pas aux hommes de partis d'écrire les règles du pouvoir.
  • 56:47 - 56:48
    d'écrire la constitution.
  • 56:48 - 56:51
    C'est gens là sont juges et partis. Ils écrivent des règles pour eux-même.
  • 56:51 - 56:53
    Quand vous êtes dans un parti vous n'êtes pas encore élus,
  • 56:53 - 56:56
    mais vous vous projetez dans l'avenir.
  • 56:56 - 56:57
    Un humain, ça se projette dans l'avenir.
  • 56:57 - 56:58
    Il sait qu'un jour il sera élu. Et donc quand il écrit les articles
  • 56:58 - 57:03
    de constitution il va pas écrire ce qui va vous protéger,
  • 57:03 - 57:04
    il va pas faire ça, il le fera jamais.
  • 57:04 - 57:06
    Je lui en veux même pas. C'est humain.
  • 57:06 - 57:10
    Pourquoi est-ce qu'il irait écrire le respect du vote blanc,
  • 57:10 - 57:13
    qui permet de le foutre dehors quand on est pas content, quand on veut plus de lui ?
  • 57:13 - 57:16
    Pourquoi il irait écrire le référendum d'initiative citoyenne,
  • 57:16 - 57:22
    qui permet de le révoquer quand on est pas content, qui permet de contredire ces lois
  • 57:22 - 57:23
    quand on les trouvent mauvaises ?
  • 57:23 - 57:25
    Ou qui nous permet de lui imposer des lois quand nous on les trouve bonnes
  • 57:25 - 57:28
    et lui les trouvent mauvaise ?
  • 57:28 - 57:29
    Pourquoi il va prévoir ça ?
  • 57:29 - 57:31
    Il prévoira jamais le référendum d'initiative citoyenne.
  • 57:31 - 57:33
    Ça va contre son intérêt personnel.
  • 57:33 - 57:36
    Mais qu'est-ce qui compte ? Son intérêt personnel, ou l'intérêt général ?
  • 57:36 - 57:39
    C'est pas à lui d'écrire la constitution.
  • 57:39 - 57:42
    Jamais un parlementaire n'ira écrire les mandats courts et non renouvelables,
  • 57:42 - 57:48
    la rotation des charges. Jamais un parlementaire n'ira prévoir une chambre
  • 57:48 - 57:51
    tirée au sort pour qu'elle nous ressemble.
  • 57:51 - 57:53
    Une chambre d'un millier de personnes, dont le mandat serait très court,
  • 57:53 - 57:55
    tout le temps renouvelable, et qui parce qu'elle est nombreuse est tirée
  • 57:55 - 57:58
    au sort, nous ressemblerait.
  • 57:58 - 58:02
    Il y aurait des pauvres, des riches à proportions à peu près égales
  • 58:02 - 58:04
    à ce qu'il y a dans la population. Il y aurait des blancs, des noirs,
  • 58:04 - 58:09
    des femmes, pleins de femmes, au tirage au sort, il y en aurait la moitié.
  • 58:09 - 58:13
    Il y aurait des gens qui nous ressemblent.
  • 58:13 - 58:18
    Il y aurait des tas de salariés, d'employés, comme la majorités des gens
  • 58:18 - 58:19
    dans une assemblée tirée au sort.
  • 58:19 - 58:20
    Mais le parlementaire jamais il ne prévoira qu'il y ait au moins une des chambre tirée au sort
  • 58:20 - 58:24
    Il faudrait qu'il y ait les deux, une chambre d'élus, une chambre tirée au sort.
  • 58:24 - 58:27
    Il faudrait qu'il y ait les deux pour qu'une loi passe.
  • 58:27 - 58:29
    Jamais un parlementaire fera ça. C'est pas à lui d'écrire la constitution.
  • 58:29 - 58:32
    Si c'est lui qui écrit la constitution.
  • 58:32 - 58:37
    Un parlementaire, ou un ministre, ou un juge, ou un homme de parti,
  • 58:37 - 58:37
    tout ça c'est pareil. Si c'est eux qui écrivent la constitution
  • 58:37 - 58:41
    ils ont un intérêt personnel contraire à la démocratie.
  • 58:41 - 58:45
    Tout ce qui est démocratique va contre leur intérêts.
  • 58:45 - 58:48
    Donc il ne l'écriront jamais. Jamais, moi je vous dis. Je me trompe peut-être.
  • 58:48 - 58:53
    Mais c'est logique. Jamais une assemblée constituante élue,
  • 58:53 - 58:59
    parmi les candidats imposés par les partis, jamais une telle assemblée
  • 58:59 - 59:04
    n'écrira une démocratie.
  • 59:04 - 59:05
    www.culture-libre.info
Title:
Étienne Chouard - 10 raisons de sortir de l'Union Européenne
Description:

Étienne Chouard est enseignant en économie-gestion et droit fiscal il nous expose 10 bonnes raisons de sortir de l'Union Européenne :

1. L'Union Européenne encourage le chômage de masse
2. La création monétaire est abandonnée aux banques
3. Liberté total des mouvements des capitaux
4. Soumission total à l'OTAN
5. Accumulation des pouvoirs exécutif et législatif
6. Les exécutifs contrôlent la carrière des juges européens
7. Les citoyens n'ont aucun moyen de résister
8. Le pouvoir législatif est contrôlé par des organes non élus
9. Les citoyens sont tenus à l'écart du processus constituant
10. Les tenants du pouvoir s'écrivent les règles pour eux-mêmes

Par Super_Resistence - http://www.dailymotion.com/Super_Resistence

Source : http://assoculturelibre.wordpress.com/

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Video Language:
French
Duration:
59:05

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