Étienne Chouard - 10 raisons de sortir de l'Union Européenne
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0:01 - 0:03Culture libre
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0:06 - 0:08Étienne CHOUARD
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0:10 - 0:1310 raisons de sortir de l'Union Européenne
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0:14 - 0:16Partie 1
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0:18 - 0:23La Constitution européenne, dans sa partie trois, et tout ça avait été écrit
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0:23 - 0:28par traité, évidemment, sans assemblée constituante... La Constitution européenne,
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0:29 - 0:32dans sa partie trois, imposait une politique... la politique libérale.
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0:32 - 0:36Ça nous avait pris l'essentiel des débats et pourtant, à mon avis, dans la partie un
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0:37 - 0:42y avait des choses bien pires. Alors, je... je me propose avec vous de résumer, en...
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0:43 - 0:47... peut-être assez rapidement pour que ce soit... que ce soit pas fastidieux...
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0:48 - 0:52Mais, dix points qui me paraissent absolument stratégiques, révoltants,
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0:53 - 0:57que les citoyens devraient connaître, qui font partie des institutions européennes
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0:58 - 1:03qui ont été écrites sans notre accord, qui ont été écrites sans nous demander notre avis,
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1:04 - 1:07et finalement, au moment de nous demander notre avis, quand on a dit
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1:07 - 1:10« non », elles nous ont été imposées quand même par voie parlementaire,
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1:11 - 1:13par le traité de Lisbonne.
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1:13 - 1:19Il me semble que c'est pas un détail que les citoyens sachent dans le fatras
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1:20 - 1:26des centaines d'articles de ces institutions ce qui va contre leur intérêt.
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1:27 - 1:31Alors le premier point, c'est que les institutions européennes...
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1:33 - 1:36et ça se passe dans la partie un, nous condamnent à un chômage de masse.
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1:37 - 1:411 - L'UE encourage le chômage de masse.
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1:42 - 1:45Et c'est pas écrit comme ça bien sûr. Bien sûr, dans les institutions européennes,
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1:45 - 1:53on ne dit pas : « Les institutions garantissent que le chômage sera à un haut niveau. »
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1:54 - 1:57Si c'était écrit comme ça on aurait des révolutions. Non, c'est plus malin :
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1:58 - 2:05dans la partie un est prévue une banque centrale indépendante...
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2:09 - 2:13... qui n'a donc d'ordres à recevoir de personne parmi les gens que vous élisez.
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2:14 - 2:17Vous pouvez voter à l'extrême gauche, à l'extrême droite, au centre, où vous voulez,
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2:17 - 2:23la banque centrale n'a plus aucun compte à rendre à ces gens que vous élisez,
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2:25 - 2:27que ce soit chez vous ou en Europe.
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2:29 - 2:33Et la mission, et ce qui va avec, et la mission de cette banque, mission exclusive,
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2:34 - 2:38prioritaire, LA mission de la Banque centrale européenne c'est de lutter contre l'inflation.
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2:39 - 2:47Or, tous les banquiers du monde savent que lutter... mettre la priorité
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2:47 - 2:51sur la lutte contre l'inflation, ça va se payer en chômage des plus défavorisés,
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2:52 - 2:55des plus faibles. Alors, il y a plein de bouquins là-dessus,
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2:55 - 2:57y en a deux quand même à connaître...
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2:59 - 3:05Un premier livre de Fitoussi qui date... de 2005, je crois... oui, janvier 2005.
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3:05 - 3:09Donc ce livre est paru pendant la campagne : « La Politique de l'Impuissance ».
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3:11 - 3:15Ce livre-là... Fitoussi n'est pas du tout un révolutionnaire ;
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3:15 - 3:19c'est quelqu'un de très, très, très modéré, tempéré. C'est un économiste intéressant,
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3:20 - 3:23et qui... c'est lui qui explique et qui utilise ces mots-là en disant :
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3:23 - 3:26« Tous les banquiers du monde savent que quand ils font le pari de...
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3:27 - 3:32... quand ils suivent l'objectif de lutter contre l'inflation, ça se paye en chômage. »
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3:33 - 3:36Quand Fitoussi le dit je pense qu'on pourrait le dire de façon plus radicale
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3:37 - 3:41et plus virulente et plus révoltée.
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3:43 - 3:46Comment est-ce qu'on sait... Alors, par quels mécanismes est-ce que...
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3:48 - 3:50... en luttant contre l'inflation, on le paie en chômage et inversement ?
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3:51 - 3:56Alors, il faut savoir que les économistes s'empaillent entre eux sur ce sujet.
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3:58 - 4:00Il faut savoir aussi pourquoi ils s'empaillent,
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4:00 - 4:02et il faut comprendre qui sont les économistes.
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4:03 - 4:06Alors je commence par ce qui me paraît le plus important...
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4:08 - 4:13... dans la réflexion des économistes. L'un d'entre eux qui s'appelle Phillips
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4:14 - 4:20a établi par l'observation... Il a pas expliqué pourquoi c'était comme ça,
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4:20 - 4:26mais sur un siècle de statistiques il a observé que les périodes de...
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4:28 - 4:34... d'inflation étaient des périodes de faible chômage, et inversement.
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4:34 - 4:41En fait, Phillips, lui l'observait sur les salaires et d'autres économistes à sa suite
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4:42 - 4:45ont fait le lien entre les salaires et l'inflation et finalement l'association de leurs travaux
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4:46 - 4:49fait que les chiffres d'un siècle de statistiques
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4:50 - 4:54montrent que quand vous avez beaucoup de chômage, vous avez peu d'inflation,
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4:55 - 4:57et quand vous avez beaucoup d'inflation, vous avez peu de chômage.
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4:58 - 5:03Et après ça, comprendre pourquoi fait l'objet de plein de débats d'économistes.
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5:03 - 5:05Il y a des gens qui sont pas d'accord pour dire par quels mécanismes...
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5:06 - 5:10Mais, si vous voulez c'est empirique : on observe que...
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5:13 - 5:19... en luttant contre le chômage, les salaires vont monter et l'inflation aussi.
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5:20 - 5:23Alors, on peut comprendre, il y a des mécanismes assez simples,
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5:23 - 5:27c'est que quand il y a peu de chômage, quand vous êtes sûr de trouver du boulot,
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5:27 - 5:30si vous perdez votre boulot, vous allez en trouver un autre,
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5:31 - 5:34vous allez être plus exigeant au moment de trouver un autre travail
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5:34 - 5:39et de demander un salaire. Puisque vous avez... puisque vous n'êtes pas précarisé,
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5:40 - 5:42vous n'êtes pas... vous n'avez pas peur pour votre emploi,
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5:42 - 5:45vous savez que vous allez en trouver un autre, il y a de l'emploi pour tout le monde,
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5:45 - 5:47vous allez être exigeant dans votre salaire. Et les entreprises répercutent
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5:48 - 5:52les salaires qui sont des coûts, pour elles, et les répercutent sur les prix.
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5:53 - 5:56Donc il y a une logique, en fait, assez simple et probablement robuste.
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5:56 - 6:00C'est sûrement pas le seul rouage, mais c'est un des rouages à connaître.
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6:02 - 6:07Inversement, un fort chômage permet aux patrons d'imposer de bas salaires.
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6:08 - 6:12Parce que les gens ayant peur pour leur boulot, sont pas exigeants
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6:12 - 6:15et ils sont plus dociles et il y a moins de pression sur les salaires,
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6:16 - 6:18donc il y a moins de pression sur les coûts, donc ça permet aux patrons
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6:19 - 6:25de continuer à faire de gros profits sans... sans payer de... de hauts salaires.
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6:28 - 6:33Alors, Friedman et une bande d'économistes... on peut dire prostitués.
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6:33 - 6:37Je pense que d'une façon générale les économistes sont une pensée prostituée.
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6:38 - 6:41C'est... c'est rude, hein, comme attaque, mais je pense que c'est tellement évident
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6:42 - 6:45que... c'est quand même... c'est difficile à contester.
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6:46 - 6:49On peut pas dire que tous les économistes sont... sont prostitués.
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6:50 - 6:55Il y a des économistes... peu... qui sont humanistes, honnêtes, résistants,
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6:56 - 6:59et pas prostitués, pas vendus aux plus riches.
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7:00 - 7:03Enfin, en gros, les économistes sont nés pour...
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7:06 - 7:10... pérenniser la domination des plus riches. C'est-à-dire pour rendre... pour justifier
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7:10 - 7:12et légitimer...
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7:13 - 7:19naturaliser... comme si c'était un fait naturel et indiscutable...
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7:21 - 7:23... « Parlons d'autre chose, maintenant »... la domination des plus riches.
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7:25 - 7:33Ricardo était un fils de banquier, lui-même financier et protégeait l'intérêt...
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7:34 - 7:38... avec sa théorie économique, protégeait les intérêts de sa classe.
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7:41 - 7:45Et donc les économistes, parmi lesquels Friedman, par exemple,
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7:46 - 7:53contestent la corrélation qu'il y a entre... la corrélation en... en niveau inversé
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7:53 - 7:57qu'il y aurait entre l'inflation et le chômage en disant : « Pas du tout... La corrélation... »
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7:58 - 8:01Et puis il y a eu quelques années, dans les années 70, où la corrélation
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8:02 - 8:06n'a pas été observée. Et ils ont pris ce... cette variation dans les statistiques...
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8:08 - 8:11... comme prétexte pour prétendre que la loi n'était pas bonne,
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8:12 - 8:15alors qu'en fait on pourrait tout aussi bien dire que la loi est effectivement bonne
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8:15 - 8:20dans la plupart des cas. Dans la plupart des cas, lutter contre le chômage
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8:20 - 8:25va se payer en inflation et laisser filer l'inflation permettra
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8:26 - 8:33de résorber le chômage... On peut le dire autrement. Cette loi est en général vérifiée...
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8:34 - 8:39Et effectivement, dans les années 70, elle l'a pas été... probablement pour des raisons
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8:40 - 8:43qui n'ont pas été bien identifiées, d'autres raisons qui sont... qui ont été plus fortes
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8:44 - 8:47pendant ces quelques années que la loi principale, mais qui valent pas,
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8:48 - 8:51qui méritent pas de jeter aux orties le travail de Phillips.
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8:51 - 8:58Alors le petit livre que je vous conseille, qui est écrit par Liêm Hoang-Ngoc,
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8:58 - 9:02c'est vraiment difficile à mémoriser et à prononcer, mais qui est un bon économiste,
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9:03 - 9:08un jeune homme qui fait un travail vraiment passionnant sur d'autres sujets aussi.
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9:09 - 9:11Et là ce livre s'appelle « Le fabuleux destin de la courbe de Phillips ».
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9:12 - 9:15Ça c'est un bon petit livre qui permet de rappeler le travail de Phillips.
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9:17 - 9:21Et puis... et puis ensuite la bagarre idéologique pour...
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9:22 - 9:28Parce que c'est vachement important pour la patronat de... de pas laisser dire que...
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9:30 - 9:34... que... il faut choisir entre inflation et chômage
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9:34 - 9:37et que finalement le choix de société sur le plan économique, c'est inflation
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9:38 - 9:41ou chômage, parce que ce qu'ils veulent c'est... c'est du chômage.
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9:44 - 9:51Ils savent que c'est lié... C'est inavouable... que l'inflation ronge leurs tas d'or,
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9:52 - 9:54alors que les travailleurs et les entreprises...
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9:56 - 9:58Les travailleurs sont pas gênés par l'inflation, hein.
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9:58 - 10:03Si vous avez une indexation... Maurice Allais, prix Nobel d'économie, défend l'idée
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10:03 - 10:10de l'indexation générale des salaires, des loyers, des emprunts sur l'inflation,
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10:10 - 10:12de façon à ce que personne ne soit pénalisé,
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10:13 - 10:17de façon à ce que l'unité de mesure monétaire ne soit pas... variable.
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10:18 - 10:20Imaginez qu'un mètre changerait de taille... le mètre étalon changerait de taille
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10:21 - 10:24sans arrêt, ce serait très compliqué pour toutes les mesures.
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10:25 - 10:29Bah de la même manière, une monnaie doit avoir une valeur stable pour...
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10:31 - 10:35... que les acteurs aient des repères fiables.
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10:36 - 10:39Et donc dans un contexte d'indexation générale...
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10:41 - 10:45Si les salaires varient avec l'inflation, vous n'avez rien à craindre de l'inflation.
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10:46 - 10:50Vous allez... vous êtes... vous avez un bouclier qui vous protège contre l'inflation.
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10:51 - 10:56Et si les loyers sont indexés sur l'inflation, bah les propriétaires qui louent
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10:57 - 10:59leurs immeubles sont protégés contre l'inflation.
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11:00 - 11:03D'ailleurs, finalement, qui est-ce que ça pénalise l'inflation ?
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11:03 - 11:07Bah ça pénalise ceux qui ont du cash, ceux qui ont beaucoup d'argent,
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11:08 - 11:10notamment de la monnaie fiduciaire en grande quantité.
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11:11 - 11:14Alors là, cette monnaie-là, elle perd de la valeur. Elle perd beaucoup de valeur.
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11:15 - 11:19Si vous avez 15 %, 10 %, 15 % d'inflation, là, ces gens-là...
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11:19 - 11:21Et ces gens-là c'est un très, très petit nombre de personnes ;
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11:22 - 11:25il y a très peu de gens qui ont beaucoup de cash, quoi. Beaucoup de cash au point
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11:26 - 11:29d'en faire un vrai sujet d'inquiétude, il y en a très peu.
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11:31 - 11:33Alors, est-ce que ces gens-là...
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11:36 - 11:41Est-ce que l'intérêt de ces gens-là est à privilégier par rapport à l'intérêt général ?
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11:41 - 11:47Il me semble que non. Un peu d'inflation, une indexation générale, et donc finalement
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11:47 - 11:50les petites gens qui sont protégés de l'inflation...
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11:50 - 11:53Si ça vous permet de lutter contre le chômage, de donner du boulot
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11:53 - 11:56à tout le monde, bah écoutez c'est un choix de société qui, quand même,
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11:56 - 11:59pourrait être au débat public, on pourrait en discuter.
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11:59 - 12:01Bah il se trouve que l'Union européenne, elle a tranché pour vous.
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12:02 - 12:07Vous n'avez pas eu voix au chapitre. On a mis en place en 57 un...
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12:07 - 12:10... avec le traité de Rome, on a mis en place un système...
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12:11 - 12:14... de façon assez astucieuse, hein, puisque pendant toutes les premières années,
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12:15 - 12:21pendant vingt ans... vingt-cinq ans, on n'a pas appliqué le traité de Rome.
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12:22 - 12:25On l'a mis en place et on l'a pas appliqué. Alors les gens se sont...
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12:26 - 12:32Au début, ils étaient très méfiants. Mendès France était... vitupérait ce traité en disant :
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12:32 - 12:35« C'est pas bien du tout. On va perdre notre souveraineté,
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12:35 - 12:38il y a beaucoup à perdre à ce traité. » Et puis finalement, avec les années,
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12:38 - 12:42comme on voyait que ça changeait rien, on était protectionnistes, on était nationalistes,
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12:42 - 12:45on était... On avait le contrôle de notre monnaie, on...
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12:45 - 12:47Ce traité ne changeait rien à notre vie, finalement.
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12:48 - 12:51Il y avait un contrôle des changes, il y avait... Il y avait notre monnaie.
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12:53 - 12:58Il y avait pas de libre-échange, hein... Finalement, ce traité prévoyait des choses
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12:58 - 13:01qui n'étaient pas appliquées. On a laissé... On a baissé la garde.
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13:02 - 13:05Et on s'est pas méfié ; et puis dans les années 80, sans dire rien...
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13:05 - 13:08... sans rien dire à personne, ils ont activé le traité de Rome,
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13:08 - 13:11ils ont commencé à l'appliquer. Ils ont commencé à appliquer le libre-échange,
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13:12 - 13:15à libéraliser les capitaux, à... les mouvements de capitaux,
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13:16 - 13:18à permettre le libre établissement de n'importe quelle entreprise
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13:18 - 13:22dans n'importe quel État. Donc à permettre... Ils ont commencé à permettre
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13:22 - 13:25la mise en place de la concurrence de tous contre tous.
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13:26 - 13:30Et nous on était endormis, on avait relâché notre vigilance.
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13:30 - 13:34Et à chaque fois qu'il y avait des militants valeureux qui protestaient,
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13:34 - 13:36on leur envoyait dans les dents : « Mais attendez,
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13:36 - 13:39vous protestez contre quelque chose qui a été écrit depuis... 57 ! »
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13:40 - 13:44C'est très astucieux comme... très astucieux. Mettre en place le système par petits pas
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13:45 - 13:48progressifs, les gens voient rien. Ou ils voient, mais bon...
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13:49 - 13:52C'est pas suffisamment grave pour se soulever. Et puis au bout du compte,
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13:52 - 13:54vous avez une machine épouvantable qui s'est mise en place,
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13:55 - 13:58et qui s'est mise en place au plus haut niveau du droit, au niveau constitutionnel,
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13:58 - 14:02et au niveau même international, au niveau de traités qui ne sont révisables
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14:02 - 14:05qu'à la major... qu'à l'unanimité ; et plus on est nombreux,
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14:05 - 14:09plus l'unanimité devient un verrou, l'impossibilité complète
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14:09 - 14:14de changer quoi que ce soit. Mais on y est, là. Là on est à 27... L'unanimité à 27...
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14:15 - 14:17On n'arrivera plus rien à changer à ces traités.
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14:18 - 14:24Et donc, pour reprendre le fil de ce que je disais, le premier point... haïssable !
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14:25 - 14:31vraiment haïssable ! Un sujet de révolte, un sujet de révolution !...
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14:32 - 14:37... est l'institutionnalisation du chômage...
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14:39 - 14:44... l'obligation constitutionnelle, la condamnation au chômage de masse !
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14:44 - 14:48Je trouve ça quand même gravissime !
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14:48 - 14:50La politique monétaire est capable d'influer sur le rapport inflation/chômage
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14:50 - 14:55avec le jeu sur les taux d'intérêt et sur la production de monnaie.
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14:58 - 15:03Le choix qui a été fait par les oligarques, c'est le chômage de masse
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15:03 - 15:07et l'inflation minimum ; ce qui va ensemble. Et ils ne vous ont pas dit
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15:07 - 15:11« chômage de masse », ils vous ont dit « inflation minimum »
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15:11 - 15:14en vous disant que c'est pour protéger les plus faibles. Bullshit !
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15:14 - 15:17C'est pas pour protéger les plus faibles, c'est pour protéger les plus riches.
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15:18 - 15:20www.culture-libre.info
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15:20 - 15:24Culture libre
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15:27 - 15:30Etienne CHOURD
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15:30 - 15:3410 raisons de sortir de l'Union Européenne
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15:34 - 15:38Partie 2
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15:39 - 15:40Deuxième point que j'avais pas vu moi en 2005
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15:40 - 15:44et qui est peut-être plus important encore
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15:44 - 15:48les institutions européennes interdisent aux états
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15:48 - 15:50d'emprunter auprès de leur banque centrales
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15:50 - 15:592- La création monétaire est abandonnée aux banques privées
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15:59 - 16:02Alors pour un humain normal ça n'a pas de sens
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16:02 - 16:04ça veut rien dire, ouais les états peuvent pas emprunter auprès de leur banque centrale
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16:04 - 16:08bon ouais, et alors, et c'est pourtant
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16:08 - 16:14essentiel, parce que on en a parlé dans d'autres
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16:14 - 16:17entretiens, donc je vais aller vite
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16:17 - 16:21Quand un état emprunte auprès de sa banque centrale
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16:21 - 16:26la banque centrale lui crée de l'argent pour lui
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16:26 - 16:29et note ce que l'Etat lui doit
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16:29 - 16:33et au fur et à mesure que l'Etat rembourse cet argent
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16:33 - 16:37ensuite avec les impôts ou avec les recettes de cet investissement
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16:37 - 16:40la monnaie est détruite au fur et à mesure, sur le même modèle
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16:40 - 16:44que le crédit habituel, et le mécanisme de la monnaie dette
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16:44 - 16:48mais la différence avec le système qui nous est imposé aujourd'hui
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16:48 - 16:50c'est que quand un Etat emprunte auprès de sa banque centrale
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16:50 - 16:54il rembourse sans intérêt
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16:54 - 16:57ou il remboursera plus tard
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16:57 - 17:00donc il a de la marge
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17:00 - 17:02et puis c'est pas couteux.
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17:03 - 17:05C'est plus du tout comme ça que ça marche.
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17:05 - 17:07Aujourd'hui ça c'est absoluement interdit.
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17:07 - 17:10Quand un Etat a besoin d'argent pour financer
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17:10 - 17:14un investissement public il doit emprunter auprès des marchés financiers
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17:14 - 17:18Il ne peut plus emprunter auprès de sa banque centrale.
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17:18 - 17:20Donc quand il emprunte auprès des marchés financiers
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17:20 - 17:23il paye un intérêt.
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17:24 - 17:28Cet intérêt devient progressivement
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17:28 - 17:31insupportable. Et ça devient
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17:31 - 17:34un outil d'oppression
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17:34 - 17:36des Etats par les riches, par les marchés financiers.
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17:36 - 17:39Les marchés financiers, c'est ceux qui on de l'argent.
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17:39 - 17:41C'est les riches.
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17:41 - 17:43Et en gros les plus riches
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17:43 - 17:45parmis les humains, ceux sont les commerçants,
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17:45 - 17:47et les plus riches parmis les commerçants,
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17:47 - 17:48ce sont les multinationales.
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17:48 - 17:50Et les plus riches des plus riches ce sont les banques.
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17:50 - 17:53Ce sont les gros commerçants
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17:53 - 17:55qui avaient beaucoup d'argent en plus
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17:55 - 17:57qu'ils étaient incapables de dépenser,
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17:57 - 18:01qui sont devenus les banques, historiquement.
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18:01 - 18:051500, 1600, 16e, 17e siècle, sont devenues les banques.
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18:05 - 18:09Finalement, aujourd'hui, les plus riches,
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18:09 - 18:11ce sont les banques.
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18:11 - 18:14Finalement les marchés financiers,
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18:14 - 18:16pas pour l'intégralité, mais pour le plus gros,
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18:16 - 18:19ce sont des multinationales et des banques.
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18:19 - 18:21ça veut dire que les Etats par le mécanisme de l'Union Européenne,
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18:21 - 18:24par le mécanisme de l'article 104 de Maastricht,
-
18:24 - 18:28qui interdit aux Etats de créer eux même leur propre monnaie
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18:28 - 18:29et qui donc leur impose d'aller chercher l'argent où il y a en a,
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18:29 - 18:32c'est à dire dans les pattes des plus riches,
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18:32 - 18:34cet article 104 de Maastricht
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18:34 - 18:37qui est devenu l'article 123 de Lisbonne,
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18:37 - 18:40est un outil qui met les Etats en servitude,
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18:40 - 18:42par rapport aux plus riches.
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18:42 - 18:43ça n'a rien à voir avec l'intérêt commun,
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18:43 - 18:44rien à voir avec l'intérêt général.
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18:44 - 18:46C'est le contraire, c'est une trahison,
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18:46 - 18:47c'est un sabordage absolu.
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18:47 - 18:49ça date de Maastricht, ça date de 92.
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18:49 - 18:52Moi j'ai voté "oui" à Maastricht, je savais pas du tout.
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18:52 - 18:55On en a absoluement pas parlé en 92.
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18:55 - 18:56En 92 on nous parlait de la monnaie unique,
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18:56 - 18:58On nous parlait de l'Euro.
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18:58 - 19:01On nous parlait pas du tout de l'article 104.
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19:01 - 19:02Il n'y a jamais eu de débat public là dessus.
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19:02 - 19:06On s'est fait enfumé, enfumé ...
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19:06 - 19:07On s'est fait roulé.
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19:07 - 19:09C'est une trahison, une trahison absolue.
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19:09 - 19:13Il n'y a pas d'autres mots.
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19:13 - 19:16Et même en 2005, j'étais pas au courant.
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19:16 - 19:19Donc on en a même pas parlé en 2005 non plus.
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19:20 - 19:21On en a parlé après.
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19:21 - 19:24Donc, depuis, là ça fait maintenant, depuis 2006, ça fait 5 ans.
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19:24 - 19:26On travaille beaucoup là-dessus.
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19:26 - 19:28Et on s'aperçoit que dans tous les pays du monde,
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19:28 - 19:31en tout cas dans beaucoup de pays du monde,
-
19:31 - 19:33dans tous les pays importants,
-
19:34 - 19:37les Etats on abandonnés la création monétaire,
-
19:37 - 19:40aux banques privées, et la dette public augmente depuis
-
19:40 - 19:43à chaque fois la dette augmente dans des proportions extravagantes.
-
19:43 - 19:45Finalement le mode opératoire est le même
-
19:45 - 19:48qu'avec les pays du tiers monde,
-
19:48 - 19:50qui ont été mis en coupe réglés,
-
19:50 - 19:54pillés par les multinationales et les banques,
-
19:54 - 19:55avec le même mode opératoire.
-
19:55 - 19:57On commence par l'endetté,
-
19:57 - 20:00on lui fait miroiter des dépenses publiques
-
20:00 - 20:03qui vont être soit disant très importantes,
-
20:03 - 20:07un barage, des lignes de voies ferrées,
-
20:07 - 20:13des grands travaux gigantesques, certe utile,
-
20:13 - 20:15et encore souvent quand on observe pour les pays sous développés,
-
20:15 - 20:18c'est utile à quelques multinationales
-
20:18 - 20:19pour aller piller leur ressources, leur matières premières,
-
20:19 - 20:22dans les mines ... Enfin je développe pas.
-
20:22 - 20:23Mais en tout cas on se débrouille pour,
-
20:23 - 20:26en faisant miroiter de l'aide,
-
20:26 - 20:27en disant, on va vous aider,
-
20:27 - 20:29on va vous prêter des bâteaux,
-
20:29 - 20:33on va vous donner aussi, on va vous aider personnellement ...
-
20:33 - 20:36On fait miroiter,
-
20:36 - 20:40on engage le pays sous développer à engager de très grosses dépenses,
-
20:40 - 20:43créer cette dette.
-
20:43 - 20:45Et une fois que la dette est engagée,
-
20:45 - 20:47alors là on obtient en échange tout :
-
20:47 - 20:51la privatisation de tous les services publics,
-
20:51 - 20:56l'abandon des matière premières à vils prix
-
20:56 - 20:59la bérézina pour les peuples en question.
-
20:59 - 21:03Et le mode opératoire qui est décrit
-
21:03 - 21:08très bien dans "Les confessions d'un assassin financier"
-
21:08 - 21:11de Perkins. Extraordinaire ! C'est absoluement révoltant !
-
21:11 - 21:14Ce bouquin là c'est un ... Pfff ...
-
21:14 - 21:17Ce qui est terrible, c'est qu'on observe le mode opératoire
-
21:17 - 21:22pour les pays sous-développés, mais on retrouve
-
21:22 - 21:25le goût de la Grèce, du Portugal, puis bientôt de la France, évidemment.
-
21:25 - 21:29C'est à dire qu'après avoir copieusement pillés les pays sous développés
-
21:29 - 21:32les banquier maintenant s'en prennent aux pays développés.
-
21:32 - 21:34Puisqu'ils ont réussi à corrompre
-
21:34 - 21:39les systèmes politiques jusqu'à la moelle.
-
21:39 - 21:42Donc le premier point c'est
-
21:42 - 21:45l'indépendance de la banque centrale et sa mission unique,
-
21:45 - 21:48contre l'inflation, qui nous condamne au chômage de masse.
-
21:48 - 21:49ça fait quand même un sacré morceau !
-
21:49 - 21:53Deuxième morceau, l'interdiction aux Etats
-
21:53 - 21:55de créer leur propre monnaie.
-
21:55 - 21:57Donc d'emprunter auprès de la banque centrale,
-
21:57 - 21:59donc de créer leur propre monnaie.
-
21:59 - 22:03Donc rendre les Etats dépendants des porteurs d'argent,
-
22:03 - 22:06des porteurs privés évidemment, des porteurs d'argent,
-
22:06 - 22:08c'est insupportable !
-
22:08 - 22:10Ce deuxième point suffirait déjà à dire :
-
22:10 - 22:13"Mais attendez faut sortir de l'Union Européenne d'urgence !"
-
22:13 - 22:15Parce que vous allez voir qu'à la fin,
-
22:15 - 22:17quand on va parler des procédures de révision des traités,
-
22:17 - 22:19comme tout est à l'unanimité,
-
22:19 - 22:22à 27 c'est indémerdable.
-
22:22 - 22:24On arrivera jamais à améliorer ce piège politique.
-
22:27 - 22:32Troisième point, dramatique, qui lui, a été beaucoup débattu en 2005,
-
22:32 - 22:34donc je vais passer rapidement.
-
22:34 - 22:36C'est l'interdiction aux Etats de limiter la circulation des capitaux.
-
22:36 - 22:443- Liberté totale de mouvement des capitaux_
-
22:44 - 22:49Je répète, interdiction aux Etats de limiter la circulation des capitaux.
-
22:49 - 22:53ça veut dire qu'un Etat qui déciderait,
-
22:53 - 22:57de pas laisser faire n'importe quoi en matière de capitaux,
-
22:57 - 23:04serait, par ces traités félons, dans l'illégalité.
-
23:04 - 23:06Et puis ce qui va avec,
-
23:06 - 23:08donc je le mets dans le même point,
-
23:08 - 23:11mais ce sont des dispositions différentes.
-
23:11 - 23:12Mais elles vont ensemble,
-
23:12 - 23:14elles sont faites pour un effet de tenaille,
-
23:14 - 23:16un effet d'étranglement,
-
23:16 - 23:17liberté d'établissement.
-
23:17 - 23:20C'est à dire que non seulement les capitaux peuvent circuler,
-
23:20 - 23:23mais les entreprises aussi peuvent s'implanter librement,
-
23:23 - 23:26dans les différents Etats.
-
23:26 - 23:32C'est deux dispositions en fait sont
-
23:32 - 23:35là encore un outil d'impuissance des Etats,
-
23:35 - 23:37par rapport aux puissances privées,
-
23:37 - 23:43aux entreprises privées, notamment les plus grosses.
-
23:43 - 23:45Priver ainsi les Etats de leur possibilité
-
23:45 - 23:50de régulation, et de police des capitaux,
-
23:50 - 23:51c'est totalement anti-démocratique.
-
23:51 - 23:57C'est véritablement, quand on
-
23:57 - 24:00on se demande comment des représentants,
-
24:00 - 24:04qui normalement devraient représenter
-
24:04 - 24:05l'intérêt général, on se demande
-
24:05 - 24:09comment ils ont pu penser, élaborer,
-
24:09 - 24:10imposer, des normes qui sont des normes et des règles,
-
24:10 - 24:14qui sont aussi contraire à l'intérêt général.
-
24:14 - 24:16Et en fait on comprend mieux quand on essaye
-
24:16 - 24:19de voir qui voulait ce projet,
-
24:19 - 24:22qui a financé ce projet,
-
24:22 - 24:24qui soutient mordicus ce projet,
-
24:24 - 24:27qui a intérêt à ce projet.
-
24:27 - 24:31Et c'est édifiant quand on comprend
-
24:31 - 24:34que l'Union Européenne a été voulue,
-
24:34 - 24:39financée, a été défendue par les mêmes qui ont financés
-
24:39 - 24:43Hitler, et Mussolini, les mêmes.
-
24:43 - 24:46Pour les mêmes raisons, pour avoir des bas salaires.
-
24:46 - 24:50Pour venir à bout des républiques,
-
24:50 - 24:53à bout de la ..., ce qu'on appelle la démocratie,
-
24:53 - 24:56qui à mon avis n'est pas une démocratie.
-
24:56 - 24:58On a fait d'autres réunions là dessus.
-
24:59 - 25:00On vit pas en démocratie,
-
25:00 - 25:01on vit en oligarchie.
-
25:01 - 25:03Mais ce qu'on appelle les démocraties,
-
25:03 - 25:05c'est quand même des oligarchies
-
25:05 - 25:09tempérées par un semblant de parlementarisme,
-
25:09 - 25:11qui limitent un peu les dégâts quand même.
-
25:11 - 25:13Mais même ça pour les grands patrons c'est trop.
-
25:13 - 25:18Ils veulent la peau de la révolution française,
-
25:18 - 25:23de ces enfants, de ces successeurs.
-
25:23 - 25:25Ils appelaient la république la "gueuse",
-
25:25 - 25:26pendant l'entre-deux guerre.
-
25:26 - 25:29Et Hitler et Mussolini, donc
-
25:29 - 25:31le totalitarisme, le fascisme "à la papa",
-
25:31 - 25:33servait à, parce que aujourd'hui,
-
25:33 - 25:36c'est un nouveau fascisme, bien plus malin,
-
25:36 - 25:42servait à venir à bout,
-
25:42 - 25:44ils appellaient ça la "gueuse". Venir à bout des républiques.
-
25:44 - 25:49Annie Lacroix-Riz explique bien ça,
-
25:49 - 25:50qu'on trouve dans les archives, des milliers d'archives,
-
25:50 - 25:53que l'obsession des banquiers et des industriels,
-
25:53 - 25:57c'est nos salaires.
-
25:57 - 25:59ça se comprend, leurs profits,
-
25:59 - 26:01leurs grands profits dépend de nos bas salaires.
-
26:01 - 26:03Donc c'est juste égoiste.
-
26:03 - 26:07C'est juste totalement cynique.
-
26:07 - 26:10Ce qui les intéresse, c'est qu'on est juste
-
26:10 - 26:11le salaire qu'il faut, pour qu'on fasse pas la révolution,
-
26:11 - 26:14qu'on les égorge pas. Voilà.
-
26:14 - 26:15S'ils s'aperçoivent qu'on est en train de descendre dans la rue,
-
26:15 - 26:18comme au Front Populaire, descendre dans la rue par million
-
26:18 - 26:20et qu'on va les égorger, hop hop hop,
-
26:20 - 26:22ils lâchent du mou.
-
26:22 - 26:24De toute façon, voilà, ils donnent juste ce qu'il faut pour.
-
26:24 - 26:27Donc ça n'a rien à voir avec la justice.
-
26:27 - 26:32En tout cas, ce sont les mêmes qui ont financés,
-
26:32 - 26:34les multinationales.
-
26:34 - 26:37Hitler a été financé par Ford,
-
26:37 - 26:40il a été financé par Higuey Farben,
-
26:40 - 26:42le cartel de la chimie allemand.
-
26:42 - 26:45Il a été financé par les banques centrales européennes,
-
26:45 - 26:47par les banques, évidemment.
-
26:47 - 26:49Il faut comprendre qu'Hitler aurait pas existé,
-
26:49 - 26:52enfin, serait resté un groupuscule, ridicule,
-
26:52 - 26:54de fous furieux.
-
26:54 - 26:56Sans argent, ils seraient restés marginaux.
-
26:56 - 26:59On ne connaîtrait même pas leur existence.
-
26:59 - 27:03Il faut comprendre que Hitler et Mussolini,
-
27:03 - 27:04et Staline, Lénine, c'est pareil pour les Bolchéviques,
-
27:04 - 27:08n'auraient pas existé sans le financement
-
27:08 - 27:11de Wall Street.
-
27:11 - 27:13Faut comprendre ça !
-
27:13 - 27:14C'est à dire qu'en fait le fascisme,
-
27:14 - 27:19c'est pas Hitler, le fascisme c'est "qui a financé Hitler ?".
-
27:19 - 27:22Il me semble moi.
-
27:22 - 27:24Tout le monde se traite de fasciste,
-
27:24 - 27:26c'est un mot qui est galvaudé.
-
27:26 - 27:31On en vient à se demander ce que c'est le fascisme.
-
27:31 - 27:33Là où j'en suis de ma réflexion,
-
27:33 - 27:36je dirais que le fascisme c'est la prise de contrôle de l'Etat,
-
27:36 - 27:38par les plus riches.
-
27:38 - 27:39C'est une toute petite poignée de personnes
-
27:39 - 27:42qui prennent le contrôle de l'Etat,
-
27:42 - 27:44pour péréniser leur privilèges,
-
27:44 - 27:45et se servir de la force publique.
-
27:45 - 27:47Parce que l'Etat a le monopole de la force publique.
-
27:47 - 27:50Se servir de la force publique,
-
27:50 - 27:52pour défendre leurs seuls intérêts, prioritairement.
-
27:52 - 27:54Et après ça il y a différentes manières
-
27:54 - 27:57de mettre en place ce règne des privilégiés,
-
27:57 - 27:59qu'on peut appeler fascisme, on peut l'appeler autrement.
-
27:59 - 28:01Alors je sais bien que fascisme c'est un mot
-
28:01 - 28:02qui veut dire autre chose.
-
28:02 - 28:07Mais enfin il faut que les mots soient utiles,
-
28:07 - 28:15si on les ramène constamment à leur stricte définition historique,
-
28:15 - 28:16on arrive pas à s'en servir.
-
28:16 - 28:18Parce qu'on va vous répéter que le fascisme
-
28:18 - 28:21c'était les "faisceaux",
-
28:21 - 28:22que c'était donc historiquement,
-
28:22 - 28:23un truc qui existe plus.
-
28:23 - 28:25Ouais OK ! N'empêche que les dictatures,
-
28:25 - 28:33du milieu du 20e siècle, ont été financées par les riches du moment,
-
28:33 - 28:37les ultra-riches du moment.
-
28:37 - 28:40Et ce sont ces même ultra-riches,
-
28:40 - 28:41de notre moment, en ce moment,
-
28:41 - 28:44et puis de toute la période qui nous a séparée
-
28:44 - 28:46ce sont les mêmes, ou leurs enfants,
-
28:46 - 28:48qui financent l'Union Européenne.
-
28:48 - 28:52Heuuu, c'est plus malin.
-
28:52 - 28:55Le fascisme "à la papa", on le vivra plus.
-
28:55 - 28:57Je pense qu'on en aura plus.
-
28:57 - 28:59Ouais, ils ont plus besoin de régime militaire,
-
28:59 - 29:01avec une police militaire.
-
29:01 - 29:02C'est plus nécessaire.
-
29:02 - 29:05Il ont trouvé quelque chose de bien plus malin.
-
29:05 - 29:07L'élection, l'élection c'est fabuleux pour les riches ...
-
29:07 - 29:09Putain, c'est génial !
-
29:09 - 29:11Je veux dire le simple fait que l'élection,
-
29:11 - 29:13que le sufrage universel, soit défendu,
-
29:13 - 29:17d'abord ait été institué par Napoléon III en France,
-
29:17 - 29:21Bismack en Allemagne, ça devrait nous mettre la puce à l'oreille.
-
29:21 - 29:23ça devrait nous insiter à la défiance.
-
29:23 - 29:27Le fait que le sufrage universel soit défendu par tous les "MEDEF" du monde,
-
29:27 - 29:28par toutes les multinationales du monde,
-
29:28 - 29:31qui soutiennent le sufrage universel.
-
29:31 - 29:34Heu, ça devrait nous mettre la puce à l'oreille.
-
29:34 - 29:39Et le fait que depuis 200 ans de pratique de l'élection,
-
29:39 - 29:41les riches ont toujours gouvernés.
-
29:41 - 29:44Le sufrage universel ne tient pas ses promesses,
-
29:44 - 29:45les pauvres n'ont jamais gouverné
-
29:45 - 29:47avec le sufrage universel.
-
29:47 - 29:48Alors qu'avec le tirage au sort c'est le contraire.
-
29:48 - 29:49200 ans de pratique à Athènes,
-
29:49 - 29:51montrent que pendant 200 ans de tirage au sort,
-
29:51 - 29:53les riches n'ont jamais gouvernés,
-
29:53 - 29:54alors que les pauvres toujours.
-
29:54 - 30:00Donc avec le sufrage universel, les multinationales,
-
30:00 - 30:03et notamment les multinationales de la finance,
-
30:03 - 30:06ont un moyen de nous faire voter nous même pour nos propres boureaux,
-
30:06 - 30:11via l'Union Européenne.
-
30:11 - 30:14Un moyen qui est bien plus malin
-
30:14 - 30:17contre lequel il est bien plus difficil de résister, que le fascisme "à la papa".
-
30:17 - 30:18Donc pour le distinguer,
-
30:18 - 30:20on peut peut-être parler de fascisme financier.
-
30:20 - 30:24Sur l'OTAN il y a des dispositions graves
-
30:24 - 30:28qui, en fait, empêchent l'Union Européenne de penser une défense
-
30:28 - 30:34qui soit autonome par rapport à l'OTAN.
-
30:34 - 30:394- Soumission totale à l'OTAN_
-
30:39 - 30:44Alors on nous explique que chacun des pays, une bonne partie,
-
30:44 - 30:47faisant déjà partie de l'OTAN, on allait pas,
-
30:47 - 30:53on pouvait pas, les obliger à se désolidariser de l'OTAN.
-
30:53 - 31:01Certes il reste que les plus grands pays de l'Union Européenne étant intégrés à l'OTAN,
-
31:01 - 31:05le fait que les traités de l'Union Européenne intègrent,
-
31:05 - 31:10finalement, cette participation, nous rend complètement dépendant de l'OTAN.
-
31:10 - 31:14Il y a des mécanismes d'interventions, donc de guerres obligées,
-
31:14 - 31:18et même nucléaires, dans les traités qui sont absolument révoltants.
-
31:18 - 31:20C'est à dire que si on appliquait ces mécanismes
-
31:20 - 31:22dans les situations qui sont prévues,
-
31:22 - 31:26on serait obligé d'envoyer un feu nucléaire préemptif, agressif, pas défensif.
-
31:26 - 31:33Je développe pas, mais sur ce sujet là,
-
31:33 - 31:36il pourrait y avoir un débat. Il n'y en a pas eu.
-
31:36 - 31:43Les institutions européennes mettent entre les mains
-
31:43 - 31:45des ministres et des présidents, qui sont des exécutifs,
-
31:45 - 31:47dans les pays d'où ils viennent,
-
31:47 - 31:49mettent dans leurs mains le pouvoir législatif.
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31:49 - 31:575- Accumulation des pouvoirs exécutifs et législatif_
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31:57 - 32:03Alors à deux titres, d'abord en colégislateurs.
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32:03 - 32:08Les institutions européennes font des ministres
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32:08 - 32:11qui normalement devraient être absolument cantonnés à l'exécution des lois.
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32:11 - 32:13La séparation des pouvoirs,
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32:13 - 32:14c'est : "Toi, tu écrit les lois, mais tu les exécutes pas.
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32:14 - 32:19Toi, tu es parlement tu écrit les lois, mais tu les exécutes pas.
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32:19 - 32:20Et toi, tu es exécutif, tu exécutes les lois, mais tu ne les écris pas.
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32:20 - 32:23En divisant les pouvoirs ont les affaiblis.
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32:23 - 32:28Et nous autres les gouvernés, nous nous protégeons contre les abus de pouvoir (Montesquieu).
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32:28 - 32:31Cette séparation des pouvoirs est très mal appliquée.
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32:31 - 32:35Dans la Ve (république) elle l'est pas du tout.
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32:35 - 32:35Puis dans la plupart des pays, elle est violée.
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32:35 - 32:39Parce que ce qui écrivent les règles,
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32:39 - 32:41les écrivent pour eux-mêmes, c'est ma thèse.
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32:41 - 32:47Les institutions devraient jamais être écrites par des hommes de partis.
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32:47 - 32:50Et encore moins par des parlementaires, des ministres, des juges.
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32:50 - 32:51Les institutions devraient être écrites par une assemblée constituante, tirée au sort.
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32:51 - 32:56C'est d'ailleur un de mes points, que j'évoquerais un petit peu à la fin.
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32:56 - 33:05Mais en tout cas, si les ministres ici se voient attribuer un pouvoir législatif,
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33:05 - 33:10c'est plus grave encore que au niveau national.
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33:10 - 33:12Parce qu'on ne sait pas du tout ce qu'il font.
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33:12 - 33:16On a déjà du mal à surveiller
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33:16 - 33:19ce que font nos parlementaires et nos ministres au niveau nationale,
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33:19 - 33:21à la petite échelle de la nation.
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33:21 - 33:24Mais alors au niveau européen est-ce que vous savez ce que
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33:24 - 33:28sont en train de négocier vos ministres dans le cadre de l'Union Européenne ?
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33:28 - 33:30Est-ce que vous savez, est-ce que vous vous en occupez ?
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33:30 - 33:33Est-ce que vous vérifiez ce que signent, en votre nom,
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33:33 - 33:36les directives que signent en votre nom, vos ministres
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33:36 - 33:38dans le cadre de l'Union Européenne ?
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33:38 - 33:41Mais pas du tout. C'est trop loin.
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33:41 - 33:44En plus, le voudriez-vous, vous pourriez pas.
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33:44 - 33:45Parc ce que c'est totalement opaque.
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33:45 - 33:53Alors à deux titres les ministres sont législateurs.
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33:53 - 33:56D'abord ils sont colégislateurs avec le parlement.
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33:56 - 33:58Donc le parlement est complètement, en fait,
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33:58 - 34:02infantilisé, le parlement ne peut écrire aucune loi tout seul.
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34:02 - 34:07Il est accompagné des ministres qui doivent être d'accords pour que ça passe.
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34:07 - 34:11En plus, le parlement n'a pas l'initiative des lois.
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34:11 - 34:15C'est complètement extravagant !
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34:15 - 34:17La commission, alors y'a des arguments bidons
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34:17 - 34:19pour justifier que la commission soit ainsi,
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34:19 - 34:25la commission n'est pas élue, c'est des technocrates.
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34:25 - 34:28C'est profondément oligarchique.
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34:28 - 34:38Donc déjà les ministres sont colégislateurs.
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34:38 - 34:41Mais en plus y'a deux techniques de production de normes obligatoires,
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34:41 - 34:45de portée générale et illimitée dans le temps.
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34:45 - 34:48Donc c'est extrêmement dangereux pour nous.
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34:48 - 34:54Une constitution ça sert à éviter que de tels outils juridiques ne soient hors contrôle.
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34:54 - 34:57Or là ils le sont totalement.
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34:57 - 35:01Donc autre technique de production de normes obligatoires,
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35:01 - 35:05les actes non législatifs, et les procédures législatives spéciales.
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35:05 - 35:10C'est des noms qui suggèrent rien.
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35:10 - 35:15"Qu'est ce que c'est que ce truc là ?"
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35:15 - 35:16Je vous dis en français, c'est des lois sans parlement.
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35:16 - 35:19Des lois sans parlement.
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35:19 - 35:24"Et sur quel sujet ? Oh, des bricoles, des bricoles ...
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35:24 - 35:27... les marchés intérieurs, une bonne partie de la fiscalité,
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35:27 - 35:30la concurrence..." Tous ces sujets là
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35:30 - 35:32le parlement en voit pas la couleur.
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35:32 - 35:34Le parlement n'est pas concerné.
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35:34 - 35:37"Y'a une listes des sujets sur lesquels on peut faire comme ça des lois
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35:37 - 35:41sans parlement, où les ministres écrivent le droit ?"
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35:41 - 35:42Donc les ministres qui vont appliquer les lois.
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35:42 - 35:46Eux quand ils retirent leur costard de ministre européen
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35:46 - 35:50ils retournent chez eux, et donc de colégislateurs,
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35:50 - 35:53ils retournent chez eux dans leur pays d'origine, ils réendossent
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35:53 - 35:57leur costume d'exécutif, et ils font appliquer les lois
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35:57 - 36:00qu'ils ont eux-mêmes écrites au niveau européen.
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36:00 - 36:03Donc on est en pleine confusion des pouvoirs.
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36:03 - 36:07Tout ça en rendant pratiquement, concrètement, aucun compte.
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36:07 - 36:11"Et donc y'a une liste des sujets ? Pas du tout.
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36:11 - 36:13Vous voulez savoir la liste des domaines de ces lois
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36:13 - 36:19sans parlement ? Et ben va faloir que vous vous tartigniez
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36:19 - 36:22les centaines d'articles en cherchant les procédures législatives spéciales.
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36:22 - 36:25Les actes non législatifs ... Et puis vous vous apercevez,
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36:25 - 36:31mais attends c'est énorme. Pourquoi cela à été retiré au parlement ?
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36:31 - 36:33Est-ce qu'on nous explique, est-ce que vous vous souvenez
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36:33 - 36:35d'avoir eu un débat sur des lois sans parlement,
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36:35 - 36:38à l'occasion du débat sur les institutions européennes ?
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36:38 - 36:39Mais on nous n'en a jamais parlé."
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36:39 - 36:40C'est dans la partie 1 ça !
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36:40 - 36:44Dans la partie 1, sont programmés, des lois sans parlement.
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36:44 - 36:48Il me semble que ça vaudrait le coup d'un débat public.
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36:48 - 36:53www.culture-libre.info
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36:53 - 36:57Culture libre
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36:59 - 37:03Etienne Chouard
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37:03 - 37:0510 raisons de sortir de l'Union Européenne
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37:05 - 37:09Partie 3 (fin)
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37:12 - 37:13Point 6, c'est les juges.
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37:13 - 37:176- Les exécutifs contrôlent la carrière des juges européens_
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37:17 - 37:22Les juges, vous savez dans l'organisation classique, qui a mon avis pourrait
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37:22 - 37:25encore être améliorée, mais dans l'organisation classique de Montesquieu,
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37:25 - 37:29les juges étaient le troisième pouvoir, et les trois pouvoirs dans l'idée de Montesquieu
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37:29 - 37:32c'était de les trianguler pour qu'ils se surveillent mutuellement.
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37:32 - 37:36De façon à ce que aucun n'abuse.
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37:36 - 37:39Et donc il ne faudrait surtout pas que un acteur contrôle à la fois
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37:39 - 37:44l'exécutif, le législatif et le judiciaire.
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37:44 - 37:47Pour Montesquieu et puis avec du bon sens, on comprend
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37:47 - 37:50que ce serait terrifiant pour les gouvernés.
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37:50 - 37:55Parce qu'on serait dans une situation de monarchie avec quelqu'un qui a tous les pouvoirs.
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37:55 - 37:58Quand vous regardez notre président de la république
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37:58 - 38:02qui a donc le pouvoir exécutif, le pouvoir d'éxécuter,
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38:02 - 38:06le contrôle de la police, de l'armée, qui a le contrôle du législatif,
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38:06 - 38:13puisque sa majorité présidentielle c'est des larbins, des larbins.
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38:13 - 38:20Ces gens là, les parlementaires dans le régime de la Ve (république), c'est gens là sont élus.
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38:20 - 38:23Pour être élus, il faut qu'ils soient candidats.
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38:23 - 38:23Pour être candidat soutenus par un parti,
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38:23 - 38:25il faut qu'ils aient l'investiture du parti.
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38:25 - 38:29Or le président du parti qui donne les investitures, c'est le président, de la république.
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38:29 - 38:32Donc c'est le même bonhomme qui a dans ces mains
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38:32 - 38:37l'exécutif et qui en même temps décide de l'investiture
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38:37 - 38:40ou de la non investiture à la candidature, donc le droit à candidater.
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38:40 - 38:43Donc le droit à être candidat, donc à être réélu.
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38:43 - 38:47Donc c'est lui qui décide, c'est le président qui décide de la survie politique
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38:47 - 38:53des parlementaires, de la majorité des parlementaires.
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38:53 - 38:56Un enfant comprend l'état de dépendance des parlementaires par rapport
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38:56 - 39:00au président de la république.
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39:00 - 39:03Donc ça c'est une monarchie. On est déjà dans la confusion des pouvoirs
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39:03 - 39:07législatifs, exécutifs. Parce que le parlement est sous, au moins,
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39:07 - 39:09sous influence, mais c'est beaucoup plus grave que ça.
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39:09 - 39:11Il est sous influence du président de la république.
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39:11 - 39:14Donc en fait la république elle est déjà sous l'influence d'un parti
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39:14 - 39:19et beaucoup plus gravement d'un homme, du chef du parti.
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39:19 - 39:22C'est totalement oligarchique. Mais c'est dans le génome de l'élection.
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39:22 - 39:26L'élection elle va être gagnée que par des gens qui se groupent,
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39:26 - 39:31donc par des partis et les partis mécaniquement sont dominés par leur chef.
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39:31 - 39:391911, c'est un vieux livre (Les partis politiques, Robert Michels), excellent, d'actualité.
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39:39 - 39:43Il pose des problèmes qui restent d'une actualité brûlante.
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39:43 - 39:44Les humains ont besoin de chef(s).
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39:44 - 39:47Les humains ont une adoration, un besoin d'adorer.
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39:47 - 39:50un besoin de vénérer, un besoin de suivre un chef.
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39:50 - 39:54La plupart des gens sont pas des leaders.
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39:54 - 39:57Ils aiment choisir un chef et le suivre.
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39:57 - 39:59C'est très intéressant ce que dit ce gars là.
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39:59 - 40:05L'élection, à mon avis, dans son génome, elle porte la domination d'un chef,
-
40:05 - 40:09du parti victorieux. C'est ce qu'on voit dans la Ve. C'est complètement ce qu'on voit dans la Ve.
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40:09 - 40:12Alors je continue, je reviens à mes juges, dans les organisations des pouvoirs
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40:12 - 40:15équilibrés, ou les pouvoirs sont séparés,
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40:15 - 40:17il y a aussi les juges, donc qui sont le troisième pouvoir.
-
40:17 - 40:19Quand vous voyez que notre président de la république
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40:19 - 40:23s'en prend aux juges frontalement, quand le chef de l'exécutif en France
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40:23 - 40:28parle de supprimer les juges d'instruction,
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40:28 - 40:32parle d'affaiblir les juges à tout propos,
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40:32 - 40:35de les ruiner en fait, de leur donner aucun crédit.
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40:35 - 40:38Donc ils sont complètement débordés les juges.
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40:38 - 40:39Donc de les discrédités, en disant "Regarder ça marche pas, c'est ...
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40:39 - 40:49... en retard." Tout ça relève d'une politique, une stratégie.
-
40:49 - 40:52Ils peuvent le nier, il peuvent pousser des cris d'orfraies
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40:52 - 40:57en nous traitant de populistes, ou de complotistes , de conspirationistes,
-
40:57 - 41:01que sais-je ... Puis d'autres bêtises.
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41:01 - 41:04Les faits c'est que les pouvoirs publics en France sont en train de ruiner
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41:04 - 41:09la justice française, de la maltraiter, de lui donner pas assez d'argent
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41:09 - 41:13pour qu'elle puisse pas faire son boulot.
-
41:13 - 41:21Et finalement de la rendre incapable de nuire. De nuire à qui ?
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41:21 - 41:28De nuire à l'exécutif. Parce qu'on pourrait imaginer une justice
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41:28 - 41:33qui soit capable de faire du mal à l'exécutif, de le surveiller,
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41:33 - 41:38de le traquer, de le punir. Mais là vous savez comment marche la Ve ?
-
41:38 - 41:42Vous savez que dans la Ve république, il y a un procureur de la république
-
41:42 - 41:49qui est un subordonné du chef de l'Etat, un subordonné du ministre de la justice,
-
41:49 - 41:53donc du président de la république, donc il est aux ordres.
-
41:53 - 41:56C'est pas un juge, le procureur de la république, c'est pas un juge.
-
41:56 - 42:01C'est un fonctionnaire. Et ce gars là peut décider de l'opportunité des poursuites
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42:01 - 42:04ou de la non opportunités des poursuites.
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42:04 - 42:07C'est dingue ! Ce gars là peut dire "Non ça c'est pas la peine."
-
42:07 - 42:10Et vous savez quand est-ce que sont appliqués les non lieux ?
-
42:10 - 42:14Donc les cas dans lesquels un procureur dit "Il n"y a pas opportunité...
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42:14 - 42:17... de poursuite, non c'est pas la peine." ?
-
42:17 - 42:24Ben c'est pratiquement tout le temps des politiciens ou des indutriels,
-
42:24 - 42:27des notables. Quand des notables vont être punis, pfuit, non lieux.
-
42:27 - 42:31Ça sert à ça. C'est profondément injuste !
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42:31 - 42:32C'est profondément injuste ! C'est monarchique, c'est l'ancien régime.
-
42:32 - 42:38Bon en tout cas, le troisième pouvoir que pourrait constituer la justice
-
42:38 - 42:44en France c'est quand même ... Bon y'a des juges valeureux
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42:44 - 42:48qui résistent, il y a des "Portelli", des gens formidables qui résistent.
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42:48 - 42:50Dans la justice il y a des pointures, puis quand ils sont pas contents,
-
42:50 - 42:54ils s'expriment très très bien. Ils savent le dire.
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42:54 - 42:56Heureusement, bon. C'est pas fini. La bagarre est pas finie.
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42:56 - 43:00Mais bon il y a un vrai danger de tyrannie avec l'affaiblissement de la justice.
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43:00 - 43:05Il faudrait qu'on ait une justice indépendante. Elle l'est pas en France.
-
43:05 - 43:08Et c'est ce qu'on nous renvoie dans les dents quand on proteste contre
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43:08 - 43:10la dépendance. Je dis bien la dépendance, pas l'indépendance.
-
43:10 - 43:15La dépendance des juges européens envers les exécutifs qui les nomment.
-
43:15 - 43:18C'est ça qui est incroyable ! Alors quand on proteste contre ça
-
43:18 - 43:20on nous dit "Mais c'est (la ?) pareil en France".
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43:20 - 43:21Ben oui mais un excès en justifie pas un autre.
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43:21 - 43:25C'est pas parce que c'est épouvantable en France
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43:25 - 43:26qu' il faut qu'on l'institutionnalise au plus haut niveau du droit et ça changera plus jamais
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43:26 - 43:31en Union Européenne. L'argument est spécieux.
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43:31 - 43:32Alors comment ça marche dans les institutions européennes ?
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43:32 - 43:38Et bien les juges européens sont nommés pour 6 ans.
-
43:38 - 43:44Ce qui est court, renouvelable. Renouvelable, ça veut dire non renouvelable.
-
43:44 - 43:52Ça veut dire que les juges européens dépendent pour leur carrière
-
43:52 - 43:55des exécutifs qu'ils vont avoir à juger. Mais nulle part ça marche comme ça.
-
43:55 - 43:59Ça c'est une justice qui n'en est pas une.
-
43:59 - 44:02Si les juges dépendent, ils vont pas être sévères.
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44:02 - 44:05Ils vont pas être sévères envers les exécutifs pour qui ils dépendent de leur carrière.
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44:05 - 44:15Alors on me répond que comme ils sont plusieurs c'est pas si facile
-
44:15 - 44:18d'avoir des juges dociles. Pfff, c'est des conneries.
-
44:18 - 44:23C'est pas sérieux. Si vous désignez des juges européistes, des juges eurolâtres,
-
44:23 - 44:29si vous désignez des juges qui sont mondialistes, des juges qui sont libéraux,
-
44:29 - 44:35et bien vous n'aurez même pas besoin de leur donner la moindre consigne effectivement.
-
44:35 - 44:40Ils seront libres. Mais ils vont développer, une idéologie
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44:40 - 44:45qui est contraire à l'intérêt général. Et sans avoir besoin
-
44:45 - 44:48de les corrompre, de leur dire quoi faire.
-
44:48 - 44:49Parce que vous les avez nommés et parce qu'ils dépendent pour leur carrière
-
44:49 - 44:55de ceux qui les ont nommés. Donc c'est extrêment dangereux
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44:55 - 44:55ce qui se passe au niveau des juges.
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44:55 - 44:57D'ailleurs, les juges européens participent activement
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44:57 - 45:03au rouleau compresseur ultralibéral de la constitution européenne.
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45:03 - 45:07Ils en rajoutent, ils en rajoutent aux traités dans leur interprétations.
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45:07 - 45:10L'initiative c'est un pouvoir essentiel en démocratie.
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45:10 - 45:11Totalement confisqué au peuple.
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45:11 - 45:16Les peuples européens n'ont aucune initiative, en aucune manière.
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45:16 - 45:217- Les citoyens n'ont aucun moyen de résister_
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45:21 - 45:28C'est simple, absolument aucune. Ni initiative pour désigner des candidats,
-
45:28 - 45:31ni initiative pour révoquer des candidats s'ils sont pas contents,
-
45:31 - 45:37ni initiative pour proposer des lois, ni initiative pour abroger des lois,
-
45:37 - 45:39révoquer des acteurs ... Rien aucune initiative.
-
45:39 - 45:42Il y a juste une bouffonnerie, une pantalonade qui est le droit de pétition
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45:42 - 45:46qui n'a aucune force contraignante.
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45:46 - 45:49Il faut qu'on soit des millions a vouloir demander pardon à la commission
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45:49 - 45:57demander la permission à la commission, de si elle veut bien
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45:57 - 46:00transmettre au parlement un projet pour que le parlement en discute.
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46:00 - 46:04Bullshit. On se fout de nous. Ce truc n'a aucune valeur.
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46:04 - 46:08Ça ne vaut rien, c'est du foutage de gueule, foutage de gueule intégrale.
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46:08 - 46:12De la même manière qu'en France on nous a servi, la même chose.
-
46:12 - 46:15Vous savez qu'ils ont changé la constitution. Parce qu'ils l'écrivent eux-même.
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46:15 - 46:19C'est extravagant ! Mais donc ils écrivent eux même la constitution
-
46:19 - 46:21et ils ont, nos parlementaires français, ont institués,
-
46:21 - 46:24ce qu'ils appellent le référendum d'initiative populaire.
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46:24 - 46:29Ils osent appeler ça référendum d'initiative populaire,
-
46:29 - 46:30alors que vous savez que l'initiative de ce référendum d'initiative populaire
-
46:30 - 46:35appartient aux députés. Je vous jure que c'est vrai !
-
46:35 - 46:38Le référendum d'initiative populaire il s'appelle comme ça,
-
46:38 - 46:45dans la constitution française est d'initiative parlementaire.
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46:45 - 46:52Alors d'initiative parlementaire, ensuite appuyé par 10% du corps électoral,
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46:52 - 46:54qui viennent soutenir le parti qui a ...
-
46:54 - 46:57Et ils appellent ça d'initiative populaire, ou citoyenne.
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46:57 - 47:02C'est du foutage de gueule. En plus ce référendum d'initiative populaire
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47:02 - 47:05soit disant qu'il y a dans la constitution française
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47:05 - 47:08n'oblige nullement à un référendum.
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47:08 - 47:12Si le parlement ne s'en saisi pas, il y aura un référendum.
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47:12 - 47:15Mais il suffit que le parlement s'en saisisse pour le mettre à la poubelle.
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47:15 - 47:20Il n'y a pas d'obligation de faire un référendum.
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47:20 - 47:22Donc c'est vraiment du foutage de gueule.
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47:22 - 47:26C'est à vomir. Et puis il y a pas un journaliste pour le relever.
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47:26 - 47:27Là je parle plus d'institutions européennes.
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47:27 - 47:29Mais c'est pareil pour les institutions européennes,
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47:29 - 47:31puisque c'est du même foutage de gueule.
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47:31 - 47:32C'est la même escroquerie absolue.
-
47:32 - 47:34Mais ce qui est incroyable, c'est la complicité des journalistes.
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47:34 - 47:37Parce que ces gens là, qui devraient être, les journalistes,
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47:37 - 47:39qui devraient être les sentinelles du peuple,
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47:39 - 47:40c'est comme ça qu'on les appelaient pendant la révolution.
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47:40 - 47:44Des gens, qui devraient nous alerter, des gens qui devraient être des "whistleblower"
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47:44 - 47:47des siffleurs, des souffleurs de sifflets,
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47:47 - 47:52c'est comme ça que les appellent les américains, des donneurs d'alerte.
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47:52 - 47:55Ces gens là sont des chiens de garde de l'empire, du système, les journalistes.
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47:55 - 48:04Qui nous parle de l'arnaque absolue du référendum d'initiative populaire ?
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48:04 - 48:08Quand Pujadas (journaliste France 2), parle du référendum d'initiative populaire
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48:08 - 48:15avec une espèce comme de fierté d'avoir un Etat démocratique.
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48:15 - 48:19C'est ridicule ! Son rôle à lui ça devrait être de protester, tempêter.
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48:19 - 48:23Et nous appeler, nous alerter. Faire venir des résistants
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48:23 - 48:29pour exprimer les inquiétudes des gens ou la colère des gens devant cette imposture,
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48:29 - 48:37cette escroquerie. Pas du tout. C'est gens là sont misérables.
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48:37 - 48:40C'est pas des journalistes du tout.
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48:40 - 48:41Ils prennent la place de journalistes.
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48:41 - 48:44Ils sont à la place de journalistes, ils sont à la place que devrait occuper
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48:44 - 48:46les journalistes, mais ils ne sont pas journalistes.
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48:46 - 48:47Ce sont eux aussi des prostituées, comme les économistes.
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48:47 - 48:50Les bons journalistes, ils sont indépendants.
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48:50 - 48:53D'ailleurs sur Internet il y a énormément de lutteurs
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48:53 - 48:57absolument autonomes, bénévoles qui passent leur vie,
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48:57 - 49:01à comprendre comment on se fait avoir, qui nous alertent.
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49:01 - 49:06Et c'est eux les journalistes. Et puis dès qu'ils sont payés,
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49:06 - 49:11pfff, c'est pas instantané, mais pratiquement.
-
49:11 - 49:12Dans les institutions européennes,
-
49:12 - 49:13le pouvoir législatif est détenu par des non-élus.
-
49:13 - 49:198- Le pouvoir législatif est contrôlé par des organes non élus_
-
49:19 - 49:24Et nos élus n'ont pas de pouvoir, et ceux qui ont du pouvoir,
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49:24 - 49:25ce sont des non-élus.
-
49:25 - 49:28Il y a des tas d'organismes dans les institutions européennes qui produisent
-
49:28 - 49:30des normes obligatoires.
-
49:30 - 49:33La banque centrale, par exemple, produit des normes obligatoires.
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49:33 - 49:37Total indépendance, aucun contre pouvoir, production de normes obligatoires.
-
49:37 - 49:39Les conseils, la conférence intergouvernementale ...
-
49:39 - 49:44Enfin il y a plusieurs organes et puis bien sûr le conseil des ministres,
-
49:44 - 49:47qui produisent des normes exactement comme des lois.
-
49:47 - 49:50C'est des lois. Vraiment, c'est de l'escroquerie de dire
-
49:50 - 49:52que c'est pas des lois, et sans parlement.
-
49:52 - 49:56L'avant dernier point est celui de la résistance aux abus de pouvoir.
-
49:56 - 50:039- Les citoyens sont tenus à l'écart du processus constituant_
-
50:03 - 50:08Il me semble que les citoyens devraient savoir que une constitution
-
50:08 - 50:13"A quoi ça sert ?"
-
50:13 - 50:16Ils devraient savoir qu'une constitution c'est pas un moyen d'organiser les pouvoirs.
-
50:16 - 50:18Les pouvoirs ont pas besoin de nous pour s'organiser.
-
50:18 - 50:22La constitution c'est un moyen d'affaiblir les pouvoirs.
-
50:22 - 50:25C'est, les pouvoirs sont dangereux, les humains le savent depuis des milliers d'années.
-
50:25 - 50:31Il est question de chercher comment protéger le plus grand nombre des humains,
-
50:31 - 50:35contre les abus de pouvoir. Voilà à quoi sert une constitution.
-
50:35 - 50:37Une constitution c'est comme un contrat. Mais attention,
-
50:37 - 50:42pas un contrat qui serait passé entre le gouvernant, les gouvernements
-
50:42 - 50:45et les gouvernés. Parce que ça supposerait que les gouvernants
-
50:45 - 50:46préexiste à la constitution. Ce qui est pas le cas.
-
50:46 - 50:49La constitution c'est un contrat passé entre les gouvernés et les gouvernés.
-
50:49 - 50:54Pour établir ensuite des gouvernants, mais sous contrôle.
-
50:54 - 50:58Il est donc essentiel que, et c'est mon dernier point,
-
50:58 - 51:05que ceux qui écrivent la constitution, soient désintéressés.
-
51:05 - 51:08Ne soient pas ceux qui vont être affaiblis par la constitution,
-
51:08 - 51:09sinon ils vont tricher. Si vous laissez les parlementaires
-
51:09 - 51:12écrire la constitution, ils vont pas prévoir de vrais contrôles.
-
51:12 - 51:15Ils vont pas prévoir de vraies sanctions, ils vont prévoir des contrôles factices.
-
51:15 - 51:21Donc l'avant dernier point qu'il faut souligner sur les institutions européennes,
-
51:21 - 51:27c'est qu'elles ne prévoient aucun moyen de résister.
-
51:27 - 51:33Cherchez, moi j'ai passé des milliers d'heures là dessus.
-
51:33 - 51:36Cherchez dans les institutions, un moyen pour nous, simples citoyens,
-
51:36 - 51:42comme le feraient les suisses. Puisque les suisses, vous savez un citoyen
-
51:42 - 51:44suisse peut se lever en appelant les autres à voter un référendum
-
51:44 - 51:49pour abroger une loi, pour imposer une loi.
-
51:49 - 51:54Même pour changer la constitution. Ils ont gardé l'initiative les suisses.
-
51:54 - 51:58Est-ce qu'il y a l'embryon de ça dans les institutions européennes ?
-
51:58 - 52:02Rien ! Il y a rien ! Voilà. Dans les institutions européennes
-
52:02 - 52:06il n'y a aucun moyen de résister aux abus de pouvoir.
-
52:06 - 52:12Repassez vous cette phrase, s'il vous plait, dans la tête
-
52:12 - 52:15parce que c'est extrêmement important.
-
52:15 - 52:21Dans les institutions européennes, vous n'avez plus aucun moyen
-
52:21 - 52:24de résister aux abus de pouvoir.
-
52:24 - 52:35C'est dramatique ... Tant qu'il n'y a pas d'abus de pouvoir
-
52:35 - 52:38on s'en aperçoit pas.
-
52:38 - 52:41Et puis quand les abus de pouvoir commencent.
-
52:41 - 52:43Quand ils commencent à vous détruire la retraite,
-
52:43 - 52:45quand ils commencent à détruire la sécu (sécurité sociale),
-
52:45 - 52:47quand ils commencent à détruire tous les services publics,
-
52:47 - 52:53de santé, de transports, d'énergie, les uns après les autre. C'est trop tard.
-
52:53 - 52:56Je vous dis, il n'y a pas de moyens de résister.
-
52:56 - 52:59On est dans un piège politique. Les institutions européennes sont
-
52:59 - 53:00un piège politique voulu par, ha oui tiens on pourrait se rappeler de ça,
-
53:00 - 53:05voulu par qui ? Ha ouais, voulu par des multinationales.
-
53:05 - 53:08Tiens, ouais ouais ouais. Et les multinationales, est-ce qui faut confondre
-
53:08 - 53:11leur intérêts avec l'intérêt général ? Peut-être pas.
-
53:11 - 53:15Peut-être que c'est pas tout à fait le même.
-
53:15 - 53:19Et alors voulu par, donc les institutions européennes qui nous privent
-
53:19 - 53:22de tout moyen de résister. Ha ouais tiens ça me rappelle quelque chose ça.
-
53:22 - 53:28Quand Hitler et Mussolini supprimaient les syndicats. Supprimaient les syndicats ...
-
53:28 - 53:32Supprimaient les moyens pour les gueux de résister un peu à l'oppression des riches.
-
53:32 - 53:36Ouais, qui est-ce qui finançaient Hitler et Mussolini ?
-
53:36 - 53:40C'était aussi des cartels, des multinationales, des banques ... Ha ouais ...
-
53:40 - 53:44Ça a un air de famille quand même. C'est plus malin.
-
53:44 - 53:47C'est plus malin ! C'est moins voyant. C'est moins brutal.
-
53:47 - 53:50Mmmmm, c'est brutal quand même.
-
53:50 - 53:55Je vois pas d'arguments pour rester dans les institutions Européennes.
-
53:55 - 54:01C'est dans le débat qu'il y avait en 2005 pour le "oui" ou pour le "non" là,
-
54:01 - 54:05les tenants du "oui" n'avaient que des belles promesses
-
54:05 - 54:09vides d'arguments, vides de preuves, en nous disant l'Europe c'est la paix.
-
54:09 - 54:16Mais c'est pas vrai. L'Europe ça a pas empêché qu'on aille
-
54:16 - 54:19bombarder les serbes. Les serbes nos alliers de toujours.
-
54:19 - 54:26D'aller bombarder des populations civiles, en Europe.
-
54:26 - 54:32La paix ?! Vous êtes sûrs que ça va garantir la paix ... ?
-
54:32 - 54:37Alors que l'Europe organise, institutionalise la guerre économique.
-
54:37 - 54:39Mais attendez, mais la guerre économique, c'est une vraie guerre.
-
54:39 - 54:41Une guerre épouvantable, qui fait des malheureux partout, partout, partout !
-
54:41 - 54:44Bon c'est pas des bombes au phosphore.
-
54:44 - 54:48Mais c'est des millions, des millions des millions de personnes au chômage.
-
54:48 - 54:52Dans la misère noire.
-
54:52 - 54:55Le dernier point, qui ouvre sur une solution en fait,
-
54:55 - 55:02le dernier point c'est l'impossibilité de réviser les textes.
-
55:02 - 55:08C'est un des points, j'ai du passer dessus, oui voilà c'est l'avant dernier point.
-
55:08 - 55:12C'est les révisions. Il faut comprendre, je serais rapide là dessus,
-
55:12 - 55:16que les institutions européennes ne peuvent être modifiées qu'à une triple unanimité.
-
55:16 - 55:24A 27 c'est insurmontable, voilà ça n'arrivera pas.
-
55:24 - 55:28Ça n'arrivera pas. Ouais je pense que ça n'arrivera pas.
-
55:28 - 55:30Et sans référendum. C'est à dire qu'en fait en signant
-
55:30 - 55:34pour des institutions, même par référendum, en imaginant
-
55:34 - 55:37qu'ont ait dit "oui", en signant par référendum des institutions
-
55:37 - 55:38dans lesquelles on peut les changer ensuite sans référendum
-
55:38 - 55:40on fait exactement un chèque en blanc.
-
55:40 - 55:43C'est à dire qu'on dit "Ok, allez-y. Maitenant faites ce que vous voulez
-
55:43 - 55:44vous pouvez les changer. Maintenant on a voté ce que vous nous avez donné
-
55:44 - 55:47à signer, et puis ensuite vous allez pouvoir changer ce que vous voulez,
-
55:47 - 55:49sans référendum. C'est à dire, c'est exactement un chèque en blanc.
-
55:49 - 55:52Un chèque en blanc à des crapules. Donc on est complètement fous.
-
55:52 - 55:56Puis même quand on dit "non", il le font quand même.
-
55:56 - 55:59On est dans les mains de crapules.
-
55:59 - 56:03La source de tout ça, elle est, c'est la même cause que dans nos institutions.
-
56:03 - 56:07C'est le processus constituant.
-
56:07 - 56:0910- Les tenants du pouvoir s'écrivent les règles pour eux-mêmes_
-
56:09 - 56:14C'est à dire que c'est l'origine. Moi je remonte à la racine.
-
56:14 - 56:17Je cherche la cause des causes. Et la cause des causes
-
56:17 - 56:19sur le traité de l'Union Européenne c'est "qui a écrit ces maudites règles ? ...
-
56:19 - 56:24... Qui a écrit ces maudites règles ?"
-
56:24 - 56:26A chaque fois dans les institutions françaises,
-
56:26 - 56:29comme les institutions européennes, à chaque fois ceux qui écrivent les règles
-
56:29 - 56:34auraient pas du les écrire. C'est pas à eux d'écrire les règles.
-
56:34 - 56:37C'est pas aux hommes de partis. C'est pas aux hommes aux pouvoir.
-
56:37 - 56:41C'est pas à ceux qui aspirent au pouvoir. C'est même pas aux hommes de partis
-
56:41 - 56:43et même des petits partis.
-
56:43 - 56:47C'est pas aux hommes de partis d'écrire les règles du pouvoir.
-
56:47 - 56:48d'écrire la constitution.
-
56:48 - 56:51C'est gens là sont juges et partis. Ils écrivent des règles pour eux-même.
-
56:51 - 56:53Quand vous êtes dans un parti vous n'êtes pas encore élus,
-
56:53 - 56:56mais vous vous projetez dans l'avenir.
-
56:56 - 56:57Un humain, ça se projette dans l'avenir.
-
56:57 - 56:58Il sait qu'un jour il sera élu. Et donc quand il écrit les articles
-
56:58 - 57:03de constitution il va pas écrire ce qui va vous protéger,
-
57:03 - 57:04il va pas faire ça, il le fera jamais.
-
57:04 - 57:06Je lui en veux même pas. C'est humain.
-
57:06 - 57:10Pourquoi est-ce qu'il irait écrire le respect du vote blanc,
-
57:10 - 57:13qui permet de le foutre dehors quand on est pas content, quand on veut plus de lui ?
-
57:13 - 57:16Pourquoi il irait écrire le référendum d'initiative citoyenne,
-
57:16 - 57:22qui permet de le révoquer quand on est pas content, qui permet de contredire ces lois
-
57:22 - 57:23quand on les trouvent mauvaises ?
-
57:23 - 57:25Ou qui nous permet de lui imposer des lois quand nous on les trouve bonnes
-
57:25 - 57:28et lui les trouvent mauvaise ?
-
57:28 - 57:29Pourquoi il va prévoir ça ?
-
57:29 - 57:31Il prévoira jamais le référendum d'initiative citoyenne.
-
57:31 - 57:33Ça va contre son intérêt personnel.
-
57:33 - 57:36Mais qu'est-ce qui compte ? Son intérêt personnel, ou l'intérêt général ?
-
57:36 - 57:39C'est pas à lui d'écrire la constitution.
-
57:39 - 57:42Jamais un parlementaire n'ira écrire les mandats courts et non renouvelables,
-
57:42 - 57:48la rotation des charges. Jamais un parlementaire n'ira prévoir une chambre
-
57:48 - 57:51tirée au sort pour qu'elle nous ressemble.
-
57:51 - 57:53Une chambre d'un millier de personnes, dont le mandat serait très court,
-
57:53 - 57:55tout le temps renouvelable, et qui parce qu'elle est nombreuse est tirée
-
57:55 - 57:58au sort, nous ressemblerait.
-
57:58 - 58:02Il y aurait des pauvres, des riches à proportions à peu près égales
-
58:02 - 58:04à ce qu'il y a dans la population. Il y aurait des blancs, des noirs,
-
58:04 - 58:09des femmes, pleins de femmes, au tirage au sort, il y en aurait la moitié.
-
58:09 - 58:13Il y aurait des gens qui nous ressemblent.
-
58:13 - 58:18Il y aurait des tas de salariés, d'employés, comme la majorités des gens
-
58:18 - 58:19dans une assemblée tirée au sort.
-
58:19 - 58:20Mais le parlementaire jamais il ne prévoira qu'il y ait au moins une des chambre tirée au sort
-
58:20 - 58:24Il faudrait qu'il y ait les deux, une chambre d'élus, une chambre tirée au sort.
-
58:24 - 58:27Il faudrait qu'il y ait les deux pour qu'une loi passe.
-
58:27 - 58:29Jamais un parlementaire fera ça. C'est pas à lui d'écrire la constitution.
-
58:29 - 58:32Si c'est lui qui écrit la constitution.
-
58:32 - 58:37Un parlementaire, ou un ministre, ou un juge, ou un homme de parti,
-
58:37 - 58:37tout ça c'est pareil. Si c'est eux qui écrivent la constitution
-
58:37 - 58:41ils ont un intérêt personnel contraire à la démocratie.
-
58:41 - 58:45Tout ce qui est démocratique va contre leur intérêts.
-
58:45 - 58:48Donc il ne l'écriront jamais. Jamais, moi je vous dis. Je me trompe peut-être.
-
58:48 - 58:53Mais c'est logique. Jamais une assemblée constituante élue,
-
58:53 - 58:59parmi les candidats imposés par les partis, jamais une telle assemblée
-
58:59 - 59:04n'écrira une démocratie.
-
59:04 - 59:05www.culture-libre.info
- Title:
- Étienne Chouard - 10 raisons de sortir de l'Union Européenne
- Description:
-
Étienne Chouard est enseignant en économie-gestion et droit fiscal il nous expose 10 bonnes raisons de sortir de l'Union Européenne :
1. L'Union Européenne encourage le chômage de masse
2. La création monétaire est abandonnée aux banques
3. Liberté total des mouvements des capitaux
4. Soumission total à l'OTAN
5. Accumulation des pouvoirs exécutif et législatif
6. Les exécutifs contrôlent la carrière des juges européens
7. Les citoyens n'ont aucun moyen de résister
8. Le pouvoir législatif est contrôlé par des organes non élus
9. Les citoyens sont tenus à l'écart du processus constituant
10. Les tenants du pouvoir s'écrivent les règles pour eux-mêmesPar Super_Resistence - http://www.dailymotion.com/Super_Resistence
Source : http://assoculturelibre.wordpress.com/
- Video Language:
- French
- Duration:
- 59:05
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