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J’ai 5 ans et je tweete à l’école !

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    [Enfant] ... prénoms.
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    [Olivier Menadier, enseignant] On écrit les prénoms, mais on écrit quoi, d'abord?
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    [Enfants] Bonjour.
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    [Menadier] On écrit avec quoi, avec un stylo?
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    [Enfants] Non! Avec les touches - avec le clavier.
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    [Menadier] Avec le clavier!
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    [Journaliste] Depuis la rentrée, dans cette école du Sud-Ouest français, c'est une petite révolution.
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    Ils ont tout juste 5 ans pour certains, mais déjà, avec leur professeur, ils tweetent!
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    [Menadier] Alors, on répond à sa question: "Est-ce que la maman poule couve ses oeufs?"
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    [Enfants] Non!
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    [Menadier] On répond?
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    [Enfants] Non!
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    [Menadier] Non.
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    [Journaliste] Le principe est simple: l'enseignant écrit le message qu'ils veulent poster sur la toile,
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    et ensuite les enfants le tapent sur l'ordinateur.
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    [Enfants] A ... attends, laisse-moi réfléchir. - Ouais, si, une carte..... - Maître, on a presque fini!
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    [Menadier] Vous venez d'écrire: Nous n'avons pas de
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    [Enfant] .... de coq.
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    [Menadier] ... de coq. Et voilà, d'accord?
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    [Enfant] S'il y aurait eu un coq, alors elle aurait pu faire des petits poussins.
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    [Menadier] Exactement.
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    [Journaliste] Alors bien sûr, ces bouts de chou ne savent encore ni lire ni écrire.
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    Mais l'exercice n'en serait pas moins très bénéfique, d'après leur professeur,
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    car ils développent ainsi leur connaissance de l'orthographe et synthétisent leur pensée.
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    [Enfant] Attends. Touc!...
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    [Menadier] On voit qu'il y a des petits, mettons, qui, quand on leur pose la question:
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    "Qu'est-ce qu'on pourrait écrire?", ben euh: "Mon papa, il est fort", et -
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    qui n'a absolument rien à voir avec ce que - l'on est en train de parler,
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    donc, arriver à tenir compte de ce que peuvent dire les autres
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    pour construire une phrase commune, c'est aussi un objectif important.
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    Et on dit quoi, dans ces messages?
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    [Enfant] Euh, tout?
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    [Journaliste] Ici, le compte Twitter de la classe est fermé.
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    Autrement dit, personne sans l’autorisation du maître ne peut lire les messages.
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    Les enfants correspondent non pas avec leurs parents comme d’autres classes le font,
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    [Enfant] On habite ici.
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    [Menadier] Et Calgary, c'est où?
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    [Enfant]: Là.
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    [Journaliste] mais avec des camarades canadiens.
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    Un peu réticents au début, les parents sont maintenant séduits.
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    [Sophie Herkenrath, maman d’Antoine, 5 ans.] Ça fait partie des outils de travail de l'enfant, maintenant.
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    Donc on ne peut pas passer au travers d’Internet et de toutes les possibilités, donc c'est plutôt bien.
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    Après, c'est comme tout: il faut cadrer, il faut mettre des limites,
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    et surtout bien expliquer l'intérêt de ce genre d'utilisation, quoi.
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    [Journaliste] Des twittclasses, on en compte aujourd’hui près de 150 en France,
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    mais aucune, pour le moment, en Suisse.
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    Ces projets pilotes sont très critiqués par certains, qualifiés de gadgets,
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    voire de dangereux mélange entre business et éducation,
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    mais ce n'est pas l'avis de ce pédagogue.
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    [Nicolas Szilas Faculté de Psychologie et de Sciences de l’Education UNIGE] Ce qui est intéressant avec ces technologies,
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    quand elles deviennent communicantes, c’est qu’on peut finalement sortir des quatre murs
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    et faire un apprentissage plus authentique.
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    Parce que la difficulté d'un apprentissage, c'est que vous pouvez expliquer quelque chose 10 fois en classe,
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    mais après, comment on va le transférer dans une situation réelle,
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    c'est ça, c'est là qu'est la grande difficulté.
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    [Journaliste] Dire et montrer en même temps?
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    [Szilas] Dire et faire. C'est-à-dire qu'on est dans une réelle activité.
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    [Karim Hejjaj ILL] Ça va? Alors si tu divises par 10, où tu places ta virgule?
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    [Elève] Ben, là.
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    [Hejjaj] Si tu divises par 100?
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    [Elève] Sur CC2 (?)
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    [Hejjaj] Voilà. Et ça va faire?
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    [Elève] Deux virgule six.
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    [Hejjaj] Hé bien voilà, deux point six.
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    [Journaliste, sur musique] Si Twitter n’existe pas encore dans les classes suisses,
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    en revanche les tablettes numériques sont arrivées.
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    En tout cas, dans cette école privée de Genève, qui a équipé 1200 enfants -
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    une initiative unique en Europe par son ampleur.
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    Ce matin, c'est cours de math en réseau pour ces 21 élèves de septième.
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    Depuis son poste, le professeur surveille les calculs de chacun.
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    [Hejjaj] On gagne en attention, on est sûr que tout le monde participe,
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    on peut contrôler le travail de tout le monde, séance tenante.
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    [Journaliste] Vous, vous a vez la sensation d'alller plus vite et d'être plus efficace.
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    [Hejjaj] Ah oui, beaucoup pus vite et beaucoup plus efficace, en tout cas, c'est moi qui en déduis (?).
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    Les enfants s'en servent maintenant comme si c’était un outil qu’ils ont utilisé depuis toujours.
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    [Journaliste] Coût de ces appareils: un peu plus de 200 francs par enfant et par année,
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    un investissement finalement assez modeste, qui pourrait donc se généraliser,
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    à condition que la technologie reste un outil parmi d'autres,
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    et ne devienne pas une fin en soi.
Title:
J’ai 5 ans et je tweete à l’école !
Description:

Publié en http://www.nouvo.ch/2012/03/j%E2%80%99ai-5-ans-et-je-tweete-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9cole . sans sous-titres, et diffusé avec sous-titres sur la RTS au 19.30, le 16 mars 2012.
Reportage : Yann Dieuaide - Montage : Charles D. Fischer - Mixage : Philippe Lahaye.
"Twitter investit les salles de classe. Les initiatives d’enseignants se multiplient en France auprès d’élèves de plus en plus jeunes. En Suisse, ce sont les tablettes numériques qui gagnent le milieu scolaire. Zoom sur les technologies de l’éducation."
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Video Language:
French

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