Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton
-
0:02 - 0:09Doctorow: Cette histoire est tirée du nouveau recueil de Cory Doctorow, "With a Little Help". Visitez
-
0:09 - 0:14craphound.com/walh pour acheter le l'audio-livre entier sur CD, un exemplaire de poche avec un choix de 4 couvertures,
-
0:14 - 0:17ou une version reliée en tirage très limité. Cette histoire, et tout le texte de "With a Little Help", sont sous une licence
-
0:17 - 0:22Creative Commons Attribution de la paternité, partage à l'identique, utilisation non commerciale.
-
0:22 - 0:26Copiez-la, partagez-la, remêlez-la. Comme disait Woody Guthrie:
-
0:26 - 0:33"Cette chanson est protégée aux USA sous le sceau de copyright No 154085 pour
-
0:33 - 0:37une durée de 28 ans, et quiconque sera pris à la chanter sans notre autorisation sera un sacré pote
-
0:37 - 0:40pour nous, parce que nous nous en fichons. Publiez la, écrivez-la, chantez-la,
-
0:40 - 0:45dansez dessus, yodelez-la. Nous l'avons écrite, et c'est tout ce que nous voulions faire.
-
0:56 - 1:04Wheaton: Scroogled (EnGooglés) de Cory Doctorow. Publication originale: Radar Mazine, septembre 2007
-
1:04 - 1:06Lu par Will Wheaton. [les sous-titres de l'histoire sont adaptés de la traduction de Valérie Peugeot, Hervé Le Crosnier et Nicolas Taffin en http://cfeditions.com/scroogled/]
-
1:08 - 1:14"Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre"
-
1:15 - 1:17Cardinal Richelieu
-
1:17 - 1:22Greg atterrit à l'aéroport international de San Francisco à 20 heures, mais il était minuit passé quand arriva son tour
-
1:22 - 1:27aux services de douane. C'était bien allé: Il avait voyagé en première classe, avait débarqué le premier.
-
1:27 - 1:33doré comme un pti't Lu, mal rasé, détendu après un mois à la plage de Cabo (3 jours de plongée
-
1:33 - 1:38par semaine, les autres consacrés à draguer les étudiantes françaises). Quand il avait
-
1:38 - 1:43quitté la ville un mois plus tôt, il était une ruine ventripotente aux épaules affaissées.
-
1:43 - 1:49Maintenant il ressemblait à un dieu grec, et s'attirait les regards admiratifs de l'équipage à l'avant de la cabine.
-
1:49 - 1:55Quatre heures plus tard, dans la file d'attente des douanes, il était revenu à sa condition de simple mortel.
-
1:55 - 2:00Son état légèrement euphorique avait disparu, la sueur courrait le long de la raie de ses fesses, ses épaules et sa nuque étaient si tendus
-
2:00 - 2:06que le haut de son dos ressemblait à une raquette de tennis. La batterie de son iPod était morte après
-
2:06 - 2:103 heures, le laissant inactif, réduit à tendre l'oreille vers ce que disait le couple d'âge moyen
-
2:10 - 2:11qui se tenait devant lui.
-
2:11 - 2:15"Ils ont commencé à nous googler à la frontière", elle dit. "Je t'avais dit qu'ils le feraient."
-
2:15 - 2:21"Je croyais que ça ne commençait que le mois prochain ?" L'homme avait pris l'avion avec un énorme sombrero,
-
2:21 - 2:27l'avait soigneusement rangé dans le compartiment bagages à main, et maintenant, embarrassé, il alternait entre
-
2:27 - 2:29le porter sur la tête et le tenir à la main.
-
2:29 - 2:35Se faire Googliser à la frontière ! Dingue ! Greg avait quitté Google six mois plus tôt, transformant ses stock-options en cash
-
2:35 - 2:40et "prenant un peu de temps pour lui", ce qui s'était avéré plus difficile qu'il ne l'espérait.
-
2:40 - 2:44Pour l'essentiel il avait les 5 mois suivants à réparer les ordinateurs et les sites de ses amis, à regarder
-
2:44 - 2:50la télé de jour, et à prendre 5 kilos, qu'il attribua au fait de rester à la maison au lieu d'être dans le
-
2:50 - 2:54Googleplex, avec son excellente salle de gym ouverte 24 heures sur 24.
-
2:54 - 2:58C'était prévisible. Google avait toute une patrouille de juristes chargés de traiter
-
2:58 - 3:02avec les gouvernements du monde, et des lobbyistes pourris au Capitole pour tâcher d'empêcher que la loi
-
3:02 - 3:08fassent d'eux le meilleur mouchard du monde. C'était une bataille perdue. Le gouvernement US
-
3:08 - 3:14avait dépensé 15 milllards de dollars pour un programme d'enregistrement des empreintes digitales et des portraits des visiteurs à la frontière, et
-
3:14 - 3:20n'avait pas intercepté un seul terroriste. Clairement, le secteur public n'était pas équipé
-
3:20 - 3:21"Pour Bien Chercher".
-
3:21 - 3:26Les officiers du DHS (Sûreté Intérieure) avaient les yeux cernés et louchaient sur leurs écrans, tapant
-
3:26 - 3:31avec méfiance sur leurs claviers avec des doigts boudinés. Pas étonnant que ça prenne 4 heures
-
3:31 - 3:33pour sortir de ce foutu aéroport.
-
3:33 - 3:39« 'soir », dit Greg, en tendant à l'homme son passeport poisseux de sueur. L'officier grommela, l'essuya,
-
3:39 - 3:46puis fixa son écran, en tapant. Tapant beaucoup. Un peu de nourriture séchée était restée accrochée
-
3:46 - 3:51au coin de sa bouche, il tira la langue et la lécha en se concentrant.
-
3:51 - 3:54"Pouvez-vous me parler de Juin 1998 ?"
-
3:54 - 3:59Greg se tourna, regarda à droite et à gauche. "Pardon"?
« Vous avez envoyé un message à alt.burningman le 17 Juin 1998, concernant votre projet de participer à un festival. Et vous y avez demandé "Les champis, sont-ils vraiment une mauvaise idée ?" » -
3:59 - 4:06« Vous avez envoyé un message à alt.burningman le 17 Juin 1998, concernant votre projet de participer à Burning
-
4:07 - 4:13Man. Et vous y avez demandé 'Les champis, sont-ils vraiment une mauvaise idée ?' "
-
4:13 - 4:19Il était 3 heures du matin quand ils le laissèrent enfin sortir de la salle "de contrôle complémentaire". L'interrogateur
-
4:19 - 4:24était un homme plus âgé, tellement maigre qu'on aurait dit qu'il était sculpté dans du bois.
-
4:24 - 4:29Ses questions allaient bien au delà des champis à Burning Man. Elles marquaient juste le début des problèmes de Greg.
-
4:29 - 4:36"Parlez-moi de vos passe-temps. Êtes-vous versé dans les modèles réduits de fusées ?"
-
4:36 - 4:37"Quoi ?"
-
4:37 - 4:40
"Les modèles réduits de fusées". -
4:40 - 4:46
"Non", dit Greg, "Non, pas du tout", pensant à tous les explosifs dont les passionnés -
4:46 - 4:48de modèles réduits de fusées s'entouraient.
-
4:48 - 4:53L'homme saisit une note, cliqua encore un peu. "Voyez-vous, je demande ça parce que je vois s'afficher de nombreuses publicités
-
4:53 - 4:59pour du matériel pour les modèles réduits de fusées à côté de vos résultats de recherche et de vos mails Google".
-
4:59 - 5:05Greg sentit un noeud à l'estomac. "Vous êtes en train de regarder mes recherches internet et mes mails?" Il n'avait pas approché
-
5:05 - 5:09un clavier depuis un mois, mais il savait que ce qu'on saisit dans une barre de recherche est bien plus intime
-
5:09 - 5:14que ce qu'on raconte à un confesseur. Il avait vu assez de recherches pour le savoir.
-
5:14 - 5:20calmez-vous, s'il vous plaît. Non je ne suis pas en train de regarder dans vos recherches." L'homme fit une grimace
-
5:20 - 5:27aigre et continua, d'une voix grinçante: "Ce serait inconstitutionnel. Vous ne m'avez pas écouté
-
5:27 - 5:33Nous regardons uniquement les publicités qui s'affichent quand vous lisez vos mails ou effectuez vos recherches. J'ai
-
5:33 - 5:37une brochure qui explique tout ça, je vous la donnerai quand nous en aurons fini."
-
5:37 - 5:43Mais les publicité ne veulent rien dire », déglutit Greg. « Je reçois des publicités pour les sonneries de téléphone Ann Coulter chaque fois que je reçois
-
5:43 - 5:46un e-mail de mon ami qui vit à Coulter, dans l'Iowa!"
-
5:46 - 5:52L'homme opina. « je comprends, monsieur. Et c'est pourquoi je suis en train de vous parler, au lieu de
-
5:52 - 5:58seulement regarder cet écran. A votre avis, pourquoi les maquettes de fusées apparaissent-elles aussi fréquemment
-
5:58 - 6:00pour vous?"
-
6:00 - 6:07Greg réfléchit un moment. " Ok, alors faites ceci: Entrez dans Google et cherchez 'amateurs de café,
-
6:07 - 6:12d'accord?" Il avait été très actif dans ce groupe, et les avait aidé à construire leur
-
6:12 - 6:16site d'abonnement au café du mois". Ils avaient nommé "kérosène" le mélange de café dont ils préparaient le lancement.
-
6:16 - 6:21"Kérosène" et "lancement" c'ètait probablement ça qui poussait Google à dégueuler les pubs
-
6:21 - 6:27pour les modèles réduits de fusées. Pas qu'il puisse le savoir: il avait bloqué toutes les pubs dans son navigateurs.
-
6:27 - 6:32Ils étaient presque au bout quand quand l'homme au visage de sculpture découvrit les photos de Halloween. Elles étaient
-
6:32 - 6:37enterrées trois écrans plus loin dans la liste des résultats de la recherche "Greg Lupinski", et Greg
-
6:37 - 6:39ne les avait pas remarquées.
-
6:39 - 6:43"C'était une soirée costumée, sur le thème de la guerre du Golfe," dit-il. "dans le Castro,"
-
6:43 - 6:47"Et vous étiez déguisé en...?"
-
6:47 - 6:53" En kamikaze." Rien que prononcer les mots l'avaient rendu nerveux, comme si
-
6:53 - 6:58les prononcer ferait sortir les menottes.
-
6:58 - 6:59"Venez donc avec moi, M. Lupinski."
-
6:59 - 7:06La fouille dura longtemps. Ils lui firent des frottis dans des parties du corps qu'il ignorait avoir. Il demanda quelque chose
-
7:07 - 7:12sur un avocat. Ils lui dirent qu'il pourrait appeler tous les avocats qu'il voudrait quand il serait sorti
-
7:12 - 7:13de la zone stérile de la douane.
-
7:13 - 7:19"Bonne nuit, M. Lupinski." C'était un nouvel interrogateur, un homme qui voulait savoir
-
7:19 - 7:23pourquoi il s'était enquis de la certification de spécialiste tant en plongée de nuit qu'en plongée profonde auprès
-
7:23 - 7:28de l'instructeur PADI à Cabo. Le type sous-entendait que Greg s'était entraîné pour devenir un homme-grenouille
-
7:28 - 7:32d'Al Qaida, et ne semblait pas croire que Greg avait juste voulu passer tous les certificats
-
7:32 - 7:38qu'il pouvait, pratiquant la plongée comme tout ce qu'il pratiquait: à fond.
-
7:38 - 7:42Mais maintenant, l'homme avec la fixation des hommes grenouilles lui souhaitait bonne nuit et le laissait partir
-
7:42 - 7:47de la zone de contrôle complémentaire. Ses valises étaient les seules sur le tapis tournant des bagages. En les
-
7:47 - 7:53soulevant, il vit qu'elles avaient été ouvertes et refermées à la va vite. Certains de
-
7:53 - 7:56ses habits dépassaient des bords.
-
7:56 - 8:00En rentrant chez lui, il s'aperçut que toutes ses imitations de statues précolombiennes avaient été brisées et que sa chemise de coton
-
8:00 - 8:05blanc mexicaine - pliée par la dame de la buanderie - était marquée d'une empreinte de botte
-
8:05 - 8:11au milieu. Ses vêtements ne sentaient plus le Mexique. Ils sentaient l'aéroport et
-
8:11 - 8:11l'huile pour machines.
-
8:11 - 8:17Le facteur avait laissé toute une caisse de courrier chez lui ce jour-là, mais il ne pouvait même pas
-
8:17 - 8:22commencer à penser à y faire face. Tout ce à quoi il réussissait à penser, tandis que le soleil se levait au dessus de la Mission,
-
8:22 - 8:26ravivant les couleurs des maisons victoriennes qu'on appelait "dames peintes, c'était à ce qu'être
-
8:26 - 8:27googlé signifiait.
-
8:27 - 8:33Il n'était pas question de dormir. Il avait besoin de parler de tout ça. Il n'y avait qu'une
-
8:33 - 8:39personne avec qui il pourrait parler. Et par chance, elle était généralement réveillée vers cette heure.
-
8:39 - 8:43Maya avait commencé à travailler chez Google deux ans après Greg, mais avait obtenu une part d'actions
-
8:43 - 8:49bien plus grande que lui. Elle savait exactement ce qu'elle en ferait, une fois qu'elle les aurait vendues:
-
8:49 - 8:54emmener ses chiens et sa petite amie à Florence, pour toujours. Apprendre l'italien, faire
-
8:54 - 9:00les musées, s'asseoir dans les cafés. C'était elle qui l'avait convaincu de partir au Mexique "'importe-où,"
-
9:00 - 9:05elle avait dit, n'importe où, où il pourrait rebooter son existence.
-
9:05 - 9:10Maya avait deux énormes labradors chocolat et une petite amie très très patiente qui pouvait tout supporter
-
9:10 - 9:16excepté d'être traînée autour du Parc Dolores à 6 heures du matin par cent soixante dix kilos
-
9:16 - 9:17de chiens baveux.
-
9:17 - 9:21Elle saisit son spray anti-agresseurs quand il s'approcha d'elle en jogguant, puis se reprit et ouvrit
-
9:21 - 9:26les bras, lâchant les laisses et les coinçant d'un pied, un geste bien rôdé.
-
9:26 - 9:31"Oû est le reste de toi? Mec, t'es kiffant!"
-
9:31 - 9:35Il accepta l'étreinte, soudain embarrassé de son odeur particulière après une nuit entière de Googling
-
9:35 - 9:42intrusif. "Maya," dit il, "que sais-tu du DHS?"
-
9:42 - 9:47Elle se raidit et les chiens pleurnichèrent.Elle regarda à droite et à gauche puis d'un geste du menton, désigna les courts de tennis.
-
9:47 - 9:53"En haut du réverbère là-bas. Ne regarde pas. C'est un de nos points d'accès wifi municipaux, .
-
9:53 - 9:57équipés d'une webcam grand angle. Tourne-lui le dos quand tu parles. Ils lisent sur les lèvres."
-
9:57 - 10:04Il décoda ça lentement. Le programme de WIFI municipal gratuit était un succès dans toutes les villes
-
10:04 - 10:08où il était actif, et dans une vision globale, ça n'avait pas couté cher de mettre des points d'accès WIFI
-
10:08 - 10:13sur les réverbères et autres poteaux électiviés des villes. Surtout en comparaison avec
-
10:13 - 10:17la possibilité de montrer aux gens des pubs basées sur le lieu où ils se trouvaient. Greg n'avait pas vraiment
-
10:17 - 10:22fait attention quand on avait avait rendu publiques les caméras. sur tous ces points d'accès. Il y avait
-
10:22 - 10:26bien eu une tempête d'un jour sur les blogs, tandis que les gens revisitaient les rues de leur enfance ou
-
10:26 - 10:31parcouraient les trottoirs à prostituées, identifiant les toilettes, mais très vite l'excitation était retombée.
-
10:31 - 10:35Maintenant il se sentait - observé.
-
10:35 - 10:40Se sentant idiot, il serra les lèvres et murmura: "Tu te fiches de moi."
-
10:40 - 10:45"Viens avec moi", elle dit, tournant carrément le dos au réverbère.
-
10:45 - 10:48Les chiens n'étaient pas contents d'écourter leur promenade et exprimaient leur contrariété
-
10:48 - 10:53dans la cuisine pendant que Maya préparait un café pour eux - aboyant, cognant et secouant la table.
-
10:53 - 10:57Laurie, l'amie de Maya, appela depuis la chambre à coucher et Maya retourna lui parler,
-
10:57 - 11:01puis ressorti, l'air agité.
-
11:01 - 11:05"Ça a commencé en Chine," elle dit. "Quand nous avons déplacé nos serveurs sur le continent, ils sont
-
11:05 - 11:10tombés sous la jurisdiction chinoise. Ils pouvaient googler n'importe qui à travers nos serveurs."
-
11:10 - 11:15Greg savait ce que ça voulait dire: si tu visitais une page avec des pubs Google, si tu utilisais
-
11:15 - 11:20Google maps, ou Google mail - même si tu envoyais des mails à un compte gmail - Google
-
11:20 - 11:23recueillait tes informations, pour toujours.
-
11:23 - 11:28"Ils nous utilisaient pour élaborer les profils des gens. Pas pour les arrêter, tu comprends. Mais quand
-
11:28 - 11:31ils avaient quelqu'un qu'ils voulaient arrêter, ils venaient chez nous pour avoir un profil et trouver un motif
-
11:31 - 11:38pour les écrouer. Il n'y a pratiquement rien qu'on puisse faire sur le Net qui ne soit pas illégal en Chine."
-
11:38 - 11:42Greg secoua la tête. "Pourquoi ont-ils mis les serveurs en Chine?"
-
11:42 - 11:46"Le gouvernement avait dit qu'il les bloquerait autrement. Et Yahoo était là." Ils grimacèrent
-
11:46 - 11:50tout deux. A un moment donné, Google était devenu obsédé par Yahoo, plus préoccupés
-
11:50 - 11:55par ce que faisait la concurrence que par leur propre efficacité. "Alors nous l'avons fait. Mais
-
11:55 - 11:57beaucoup d'entre nous n'aimaient pas l'idée."
-
11:57 - 12:02Elle but une gorgée de café et baissa le ton. Un des chiens gémit. "J'en ai fait mon projet 20%".
-
12:02 - 12:08Les Googlers étaient censés consacrer 20% de leur temps à des projets "blue sky", sans but commercial.
-
12:08 - 12:13"Moi et mon équipe. Nous l'appelons "googlenettoyeur". Il plonge profondément dans la banque de données et, statistiquement,
-
12:13 - 12:18il te normalise. Tes recherches, tes histogrammes gmail, tes habitudes de navigation en ligne.
-
12:18 - 12:20Tout."
-
12:20 - 12:21"Les pubs des recherches?"
-
12:21 - 12:28"Ah," elle fit la grmace. "You, le DHS. Nous avons négocié un compromis avec le DHS. Ils ont arrêteraient de demander
-
12:28 - 12:33de pêcher dans nos enregistrements de recherche et nous les laisserions regarder les publicités affichées dans les écrans des utilisateurs."
-
12:33 - 12:39Greg se sentait mal. "Pourquoi? Ne me dis pas que Yahoo! le faisait déjà... "
-
12:39 - 12:46"Non, non. Enfin oui, bien entendu. Yahoo! le faisait, mais ce n'était paspour ça. Tu sais que les Républicains
-
12:47 - 12:52détestent Google. La plupart d'entre nous sont inscrit au parti démocrates, alors nous avons fait tout ce que nous pouvions pour faire
-
12:52 - 12:58la paix avec eux avant qu'ils ne nous dézinguent. Ce ne sont pas des I.P.I. - Informations personnellement identifiables,
-
12:58 - 13:04la fumée toxique à l'ère de l'information". Ce sont juste des métadonnées. C'est seulement un peu
-
13:04 - 13:06mal."
-
13:06 - 13:09"Si c'est tellement innocent, pourquoi tout ce cirque de conspiration?"
-
13:09 - 13:15Elle soupira et étreignit le labrador qui la poussait avec sa grosse tête en forme d'enclume. "Leurs agents
-
13:15 - 13:20sont comme des morpions. Une fois que nous les avons laissé entrer, tout est soudain devenu
-
13:20 - 13:27beaucoup plus - secret. Ils vont partout. Dans certaines de nos réunions, ils doivent être présents. On se croirait
-
13:27 - 13:32dans un ministère soviétique, avec un fonctionnaire politique toujours là, observant tout.
-
13:32 - 13:37Quant au contrôle de sécurité, maintenant nous sommes répartis en deux camps. Les acceptés et les
-
13:37 - 13:44suspects. Nous savons tous qui n'est pas accepté, mais personne ne sait pourquoi. Je suis acceptée. Heureusement pour moi,
-
13:44 - 13:50être lesbienne ne vous disqualifie plus de l'accès aux conneries secrètes. . Aucune personne acceptée par le contrôle
-
13:50 - 13:55ne daignerait déjeuner avec quelqu'un qui ne peut pas être accepté. Et de temps en temps, un de tes co-équipiers.
-
13:55 - 14:01est retiré de ton projet 'pour des raisons de sécurité', quoi que ça puisse signifier."
-
14:01 - 14:07Greg se sentait très fatigué. "Alors j'ai eu de la chance d'être sorti vivant de l'aéroport. J'aurais pu finir
-
14:07 - 14:11à Guantanamo si ça s'était mal passé, je suppose?"
-
14:11 - 14:16Maya le regardait intensément, ses yeux sautant de gauche à droite. Il attendit, mais
-
14:16 - 14:17elle ne dit rien.
-
14:17 - 14:19
"Qu'est ce qu'il y a?" -
14:19 - 14:24"Je vais te confier un truc, mais jure moi de ne jamais le répéter, OK?"
-
14:24 - 14:31"Hmm, OK? tu ne vas pas me dire que tu es une kamikaze d'Al Qaida incognito?"
-
14:31 - 14:38"Pas si simple. Voilà le truc : la surveillance du DHS dans les aéroports n'est rien qu'un premier tri.
-
14:39 - 14:45Cela permet aux agents d'affiner leurs critères de recherche. Une fois que tu as été retenu pour un interrogatoire complémentaire
-
14:45 - 14:51à la frontière, tu rentres dans la catégorie "personne intéressante" - et ils ne te lâchent plus jamais. Il vont passer en revue
-
14:51 - 14:56les webcams à la recherche de ton visage et de ta démarche . Il vont lire ton courrier, il vont enregistrer tes recherches en ligne.
-
14:56 - 14:58"Je croyais que tu avais dit que la justice ne les laisserait pas..."
-
14:58 - 15:04"Les tribunaux ne les laisseront pas te Googliser tout azimut. Mais une fois que tu es dans le système,
-
15:04 - 15:10cela devient une recherche sélective... c'est tout à fait légal. Et quand ils commencent à te Googliser, ils finissent toujours
-
15:10 - 15:11par trouver quelque chose."
-
15:11 - 15:16"Tu veux dire qu'ils ont une chaufferie de ménagères du Midwest qui lisent les e-mails
-
15:16 - 15:20de tous ceux qui ont été examinés une seconde fois à la frontière? Ça a l'air du job le plus merdique
-
15:20 - 15:21du monde."
-
15:21 - 15:28"Si seulement.Non, rien de tout ça n'est touché par des mains humaines. Toutes tes données finissent dans une grosse trémie
-
15:29 - 15:34qui recherche des "motifs de suspicion" et peu à peu élabore un acte d'accusation contre toi, en utilisant
-
15:34 - 15:39la déviation par rapport aux normes statistiques pour prouver que tu es coupable de quelque chose. C'est juste
-
15:39 - 15:44une variante de notre méthode pour identifier les spammers de recherches - les 'optimisateurs' qui ont essayé
-
15:44 - 15:49de pousser leurs escroqueries viagra et jeux de l'avion au début des résultats de recherche - mais au lieu
-
15:49 - 15:55d'abaisser ton rang de recherche, nous augmentons ta possibilité d'être envoyé en Syrie. Et
-
15:55 - 16:00évidemment, ils nous googlisent tous, chaque personne qui travaille sur quelque chose de 'sensible'."
-
16:00 - 16:05"Evidemment," dit Greg. Il avait l'impression qu'il allait vomir. Il n'avait plus envie d'utiliser
-
16:05 - 16:12un moteur de recherche, jamais plus. "Mais putain, comment une chose pareille a pu arriver? Google était plutôt sympa. 'Don't be evil',
-
16:12 - 16:18n'est-ce pas?" C'était le slogan de l'entreprise, et pour Greg, cela avait été une de ses motivations principales
-
16:18 - 16:23pour se présenter directement chez Google dès qu'il avait obtenu son doctorat en informatique à Stanford.
-
16:23 - 16:30Le rire de Maya était amer et cynique.."'Don't be evil'? allons Greg. Tu as oublié
-
16:32 - 16:36comment c'était quand nous avons commencé à censurer les résultats des recherches en Chine, et nous avons tous demandé
-
16:36 - 16:41comment cela ne pouvait pas être mal? La ligne officielle de la compagnie était à se tordre: "Nous ne faisons pas le mal
-
16:41 - 16:46- nous leur offrons l'accès à un meilleur instrument de recherche! Si nous leur montrions des résultats de recherche
-
16:46 - 16:52hors de leur portée, cela serait seulement frustrant pour eux. Ce serait une mauvaise expérience d'utilisateur. Si
-
16:52 - 16:58nous n'avions pas encore perdu notre médaille 'don't be evil' alors, nous l'avons certainement perdue quand nous avons fait ça."
-
16:58 - 17:03"Que faire, maintenant?" Greg repoussa le chien. Maya eu l'air blessée.
-
17:03 - 17:09"Maintenant tu es une 'personne intéressante', Greg. Pris en filature par Google. Maintenant du dois vivre ta vie en ayant quelqu'un qui surveille ce que tu fais
-
17:09 - 17:14par dessus ton épaule, tout le temps. Tu connais la déclaration de mission, n'est ce pas? 'Organiser toute
-
17:14 - 17:19la connaissance humaine'. Ça veut dire tout. Donne nous cinq ans et nous saurons combien il y avait d'étrons
-
17:19 - 17:24dans la cuvette avant que tu ne tires la chasse. Combine ça avec la suspicion automatisée de quiconque colle
-
17:24 - 17:29avec le portrait statistique d'un méchant et tu es... "
-
17:29 - 17:30"Engooglé."
-
17:30 - 17:31"Complètement".
-
17:31 - 17:38"Merci, Maya", dit-il. "Merci quand même."
-
17:38 - 17:43"Assieds-toi", dit elle. Le chien qui lui avait cogné les jambes recommençait. Maya
-
17:43 - 17:48emmena les deux chiens le long du couloir en direction de la chambre. Il entendit une discussion étouffée avec sa
-
17:48 - 17:51compagne. Elle revint sans les chiens.
-
17:51 - 17:57"Je peux arranger ça », dit-elle, si bas que c'était presque un murmure. "Je peux te
-
17:57 - 17:58googlenettoyer."
-
17:58 - 18:01"Mais tu es sous constante surveillance..."
-
18:01 - 18:07"...des agents du DHS. . Après qu'ils ont saqué tous les Américains immigrés du DHS, il est devenu beaucoup plus gros
-
18:07 - 18:11et plus stupide. Je peux te googlenettoyer, Greg."
-
18:11 - 18:13"Je ne veux pas te créer d'ennuis."
-
18:13 - 18:18Elle secoua la tête. "Je suis déjà condamnée. J'ai élaboré le Googlenettoyeur. Chaque jour après ça
-
18:18 - 18:22a été un sursis - maintenant ce n'est plus qu'une question de temps jusqu'à ce que quelqu'un signale
-
18:22 - 18:27mon expertise et mon histoire au DHS et alors... je ne sais pas. Quoi que ce soit qu'ils font aux gens
-
18:27 - 18:31comme moi dans la Guerre contre les Noms Abstraits."
-
18:31 - 18:37Greg se rappela l'aéroport. La fouille. Sa chemise, avec l'empreinte de la botte
-
18:37 - 18:38au beau milieu.
-
18:38 - 18:42"Vas-y," dit-il.
-
18:42 - 18:46Les pubs étaient bizarres. Depuis des années, il n'y faisait pas vraiment attention. Le bloqueur les éliminait
-
18:46 - 18:50presque toutes, mais Google changeait son code assez souvent pour que leurs petites annonces textuelles
-
18:50 - 18:56apparaissent dans beaucoup de ses pages. La plupart restaient subliminales. Seuls les vrais ratages comme cette
-
18:56 - 19:00sonnerie Ann Coulter avaient franchi ses yeux pour arriver à son cerveau.
-
19:00 - 19:07Maintenant les ratages étaient partout: Preuves du Créationisme, Diplôme de Séminaire en Ligne, Avenir
-
19:07 - 19:14sans Terrorisme, Logiciel Anti-Porno, Homosexualité et Satan. Il cliqua sur quelques unes de
-
19:14 - 19:19ces pubs et se trouva dans une sorte d'internet d'un univers alternatif, plein d'opinions bizarres
-
19:19 - 19:25sur les maux de l'homosexualité, la certitude de la jeune terre, le besoin d'éternelle
-
19:25 - 19:26vigilance nationale.
-
19:26 - 19:31Puis il commença à remarquer quelque chose de bizarre dans les résultats mêmes des recherches. Après
-
19:31 - 19:35avoir défait sa valise et ouvert ses courriels, il passa deux semaines à la maison assis sur son
-
19:35 - 19:41cul, à surfer. Sa bedaine pré-Mexique réapparaissant, il décida de faire quelque chose contre. Pas de
-
19:41 - 19:46burritos à déjeuner aujourd'hui - il irait à ce restaurant holistique dont Maya lui avait parlé. La cuisine strictement végétarienne
-
19:46 - 19:50pauvre en gras ne pouvait pas être aussi dégueulasse que sa définition.
-
19:50 - 19:54"Tu voulais peut-être dire 'Restaurants hongrois'?"
-
19:54 - 20:01Il grogna. Non, il volait dire 'restaurant holistiques,' imbécile d'un moteur de recherche. Ça l'enquiquinait.
-
20:01 - 20:05Il appela sa chronologie de recherches et remonta dans les résultats, imprimant les pages.
-
20:05 - 20:09Puis il sortit de son compte Google, et refit les mêmes recherches, comparant
-
20:09 - 20:14les résultats avec les pages de quand il était dans son compte. Les différences étaient frappantes. Une recherche d' 'élection primaire démocrate'
-
20:14 - 20:19menait à des tirades contre Hillary dans des blogs furieux quand il était dans son compte, et à des informations
-
20:19 - 20:24sur le bénévolat pour la CND autrement. Chercher "clinique d'avortement" sans entrer dans son compte
-
20:24 - 20:29donnait le centre de planning familial le plus proche; dans son compte, il recevait des
-
20:29 - 20:34informations sur la Campagne pour la Vie, ProLife.com et l'alliance ProLife. Heureusement qu'il n'était pas
-
20:34 - 20:35enceint.
-
20:34 - 20:39C'était l'effet du googlenettoyeur de Maya. Comme les histoires des gens qui demandaient à leur magnétoscope
-
20:39 - 20:43TiVo d'enregistrer un épisode de "Queer Eye" et se retrouvaient inondés de suggestions
-
20:43 - 20:48d'autres "émissions gay" - "Mon TiVo croit que je suis gay" disait le titre d'un article qu'il se rappelait.
-
20:48 - 20:53Google avait commencé à expérimenter les résultats "personnalisés" de recherche avant qu'il parte à l'étranger
-
20:53 - 20:56- et voilà ce que ça donnait, dans toute sa gloire.
-
20:56 - 21:00Google pensait qu'il était un républicain chrétien conservateur qui soutenait la Guerre contre le Terrorisme
-
21:00 - 21:03et beaucoup d'autres noms abstraits.
-
21:03 - 21:08Il sortit de son compte Google - c'était simple. Après 5 minutes, il y rentra de nouveau. Toutes ses adresses
-
21:08 - 21:13y étaient, Il ressortit. Rentra. Son agenda -
-
21:13 - 21:19quand était l'anniversaire de mariage de ses parents, déjà? Ressortit. Rentra. Il avait besoin de ses signets
-
21:19 - 21:21Google Maps. Ressortit.
-
21:21 - 21:27Il renonça. Google était l'endroit de ses amitiés - tous ses gens avec qui il restait en contact
-
21:27 - 21:31par Orkut. C'était l'endroit de toutes ses relations: tous ses courriels archivés, toutes ces adresses de
-
21:31 - 21:38aon carnet d'adresses. C'était ses photos de famille, ses signets. Merde, la chronologie
-
21:38 - 21:42de ses recherches - la vraie - était comme un cerveau hors-bord, mémorisant
-
21:42 - 21:46les parties de l'insondable internet qui lui tenaient à coeur, de sorte qu'il n'avait pas besoin de se le rappeler
-
21:46 - 21:50de la façon difficile, avec la viande dans son crâne.
-
21:50 - 21:54Google avait une copie de lui - de toutes les parties de lui qui naviguaient le monde et des gens qui s'y
-
21:54 - 22:01trouvaient. Google possédait cette copie, et sans elle, il ne pouvait plus être lui-même. Pas d'autre choix
-
22:01 - 22:03que de rester dans son compte.
-
22:03 - 22:08Greg frappa les clés du laptop à côté de son lit, allumant l'écran. Il loucha
-
22:08 - 22:14sur l'horloge de la barre des outils: 4:13 du matin! Merde, qui frappait à sa porte à une heure pareille?
-
22:14 - 22:19Il cria « J'arrive ! » d'une voix embrumée et enfila robe de chambre et pantougles. Il traîna des pieds
-
22:19 - 22:24dans le couloir, allumant les lumières au fur et à mesure. Arrivé à la porte, il regarda
-
22:24 - 22:27par le judas pour y découvrir - Maya.
-
22:27 - 22:31Il enleva la chaîne, tira le verrou et ouvrit la porte. Maya se précipita à l'intérieur, passant devant lui,
-
22:31 - 22:35suivie par les chiens, suivie par sa petite amie Laurie, qu'il avait vue pour la dernière fois à une fête de Noël
-
22:35 - 22:40chez Google, avec une fabuleuse robe de cocktai et une coiffure compliquée. Maintenant, elle portait
-
22:40 - 22:45portant une veste de survêtement "Google Summer of Code" gratuite, des jeans, le visage froncé
-
22:45 - 22:48des sourcils jusqu'au menton.
-
22:48 - 22:53Maya brillait de sueur, ses cheveux collaient à son front. Elle se frotta les yeux,
-
22:53 - 22:55qui étaient tout rouges et pochés.
-
22:55 - 22:58"Fais ton sac" coassa-t-elle d'une voix rauque.
-
22:58 - 22:59"Quoi?"
-
22:59 - 23:02"Tout ce dont tu ne peux pas te passer. Quelques habits de rechange. Les choses auxquelles tu es sentimentalement attaché -
-
23:02 - 23:06boîtes de photos, le rasoir de ton grand-père, ces trucs. Mais limite-toi à ce que
-
23:06 - 23:09tu peux porter. Nous voyagerons léger."
-
23:09 - 23:10"Maya, qu'est-ce que tu...*
-
23:10 - 23:15Elle le prit par les épaules. "Fais. Le," elle dit. "Ne pose pas de questions maintenant.
-
23:15 - 23:15On n'a pas le temps."
-
23:15 - 23:17"Où veux-tu..."
-
23:17 - 23:23"Au Mexique probablement. Je ne sais pas encore. Fais donc ton putain de sac." Elle lui passa devant, alla dans sa chambre et commença
-
23:23 - 23:25à ouvrir les tiroirs.
-
23:25 - 23:30à vider le contenu des tiroirs.
"Maya", dit-il fermement, "je ne vais nulle part tant que tu ne me dis pas ce qui se passe ." -
23:30 - 23:33Elle le fixa et repoussa les cheveux de son visage. « le Googlenettoyeur est vivant. Je
-
23:33 - 23:38l'ai éteint et je suis partie après t'avoir fait. C'était trop dangereux de continuer à l'utiliser.
-
23:38 - 23:42Mais je reçois encore des alertes quand des gens en signalent des bogues, Je suis encore en
-
23:42 - 23:47B en tant que propriétaire du projet. Quelqu'un a signalé 8 bogues cette semaine. Quelqu'un l'a utilisé
-
23:47 - 23:526 fois pour trafiquer 6 comptes très spécifiques."
-
23:52 - 23:54"Qui est-ce qui l'utilise?"
-
23:54 - 23:58"Bon, je te donne un indice. Voici ceux qui ont été nettoyés cette semaine..." Elle énuméra
-
23:58 - 24:046 candidats, 4 républicains et deux démocrates, qui participaient tous aux élections primaires.
-
24:04 - 24:07"Les Googlers font du noircissement de candidats politiques?"
-
24:07 - 24:13"Pas les Googlers, Tout ça vient de l'extérieur. Le bloc IP est enregistré à Washington. Et tous les IP
-
24:13 - 24:17sont aussi utilisé par des utilisateurs de Gmail. Et ces utilisateurs Gmail..."
-
24:17 - 24:19"Tu as espionné des comptes gmail?"
-
24:19 - 24:22"Je pars dans deux minutes, avec ou sans toi. Tu peux m'interrompre avec des questions,
-
24:22 - 24:27ou tu peux écouter." Elle lui lança un autre regard. Laura se tenait sur le pas de la porte de la chambre à coucher, tenant
-
24:27 - 24:31les chiens par leurs colliers, les yeux rivés au sol.
-
24:31 - 24:35"Bon. OK. Oui. J'ai espionné leurs e-mails. bien sûr. Tout le monde le fait de temps
-
24:35 - 24:38à autre, et pour des raisons bien pires que les miennes.
-
24:38 - 24:43"C'est notre boîte de lobbying. Ceux qui avaient monté la campagne des vétérans contre Kerry. Tu t'en souviens?
-
24:43 - 24:46Quand nous les avons engagés, ça puait, mais Google ne pouvait pas se permettre de rester 'cette compagnie
-
24:46 - 24:51pleine d'inscrits au parti démocrate" pour toujours. Il nous fallait des amis au Congrès. Ces mecs pouvaient
-
24:51 - 24:52le faire pour nous."
-
24:52 - 24:55"Mais ils ruinent les carrières de politiciens!"
-
24:55 - 24:58"Ouais, bien sûr. Et qui est-ce qui en profite?"
-
24:58 - 25:02Laurie parla, finalement. "D'autres politiciens."
-
25:02 - 25:05Greg sentit son sang battre dans ses tempes. "Nous devrions en parler à quelqu'un."
-
25:05 - 25:11"Ouais," dit Maya. "Comment? Ils savent tout de nous. Ils peuvent voir chacune de nos recherches. Chaque
-
25:11 - 25:15e-mail. Chaque fois qu'ils nous ont choppé avec leurs webcams. Qui est dans notre réseau social...
-
25:15 - 25:19Sais-tu que si tu as plus de quinze contacts Orkut, il est statistiquement certain
-
25:19 - 25:23que tu n'es pas à plus de trois degrés de quelqu'un qui a participé au financement d'une cause 'terroriste'?
-
25:23 - 25:28Tu te souviens de l'aéroport? Imagine bien pire que ça."
-
25:28 - 25:34"Maya," dit-il, pesant ses mots. "Je crois que tu exagères. Tu n'as pas besoin d'aller au Mexique.
-
25:34 - 25:39Tu peux juste démissionner. Nous pouvons commencer une start-up ensemble, ou autre chose. Ou tu peux déménager à la campagne
-
25:39 - 25:44et élever des chiens. N'importe quoi. C'est dingue...."
-
25:44 - 25:47"Ils sont venus me voir aujourd'hui," dit-elle. "Au boulot. Deux des officiers politiques ... les gardiens
-
25:47 - 25:52qui surveillent nos projets sensibles. Et ils m'ont posé un tas de questions très lourdes."
-
25:52 - 25:54"A propos du Googlenettoyeur?"
-
25:54 - 25:59"A propos de mes amis et de ma famille. De l'historique de mes recherches. De mes convictions politiques."
-
25:59 - 26:00"Bon dieu."
-
26:00 - 26:04"Ils m'envoyaient un message. Ils me faisaient savoir qu'ils m'avaient ciblée.
-
26:04 - 26:09Ils surveillent chacun de mes clics et chacune de mes recherches. Il est temps de partir... de sortir de leur ligne de tir."
-
26:09 - 26:12"Il y a un bureau de Google au Mexique, tu sais."
-
26:12 - 26:15"Tu viens, Greg? Nous partons maintenant."
-
26:15 - 26:18"Laurie, qu'est-ce que tu en penses?"
-
26:18 - 26:24Laurie tapa les chiens entre les épaules. "Maya m'a montré ce que Google sait de moi.
-
26:24 - 26:29C'est comme s'il y avait un petit moi là dedans, une copie de moi. Comme si j'étais coincée sous un pot de verre
-
26:29 - 26:36avec une boulette d'éther. Mes parents ont quitté l'Allemagne de l'Est en 65. Ils me parlaient souvent
-
26:36 - 26:41de la Stasi. La police secrète mettait tout ce qu'elle savait sur vous dans un fichier, même les blagues anti-patriotiques,
-
26:41 - 26:47Ces derniers temps, je me sens... observée. Tout le temps. Comme si je ne pouvais pas vivre sans laisser une piste.
-
26:47 - 26:52Comme si j'émettais un nuage de données qui ne peut pas être éliminé."
-
26:52 - 26:56"Nous partons maintenant, Greg. Maintenant. Tu viens?"
-
26:56 - 27:02Greg regarda les chiens. "Il me reste quelques pesos," dit-il. "Prends les. Fais attention,
-
27:02 - 27:04d'accord?"
-
27:04 - 27:07Elle semblait prête à le frapper. Puis elle se radoucit et l'étreignit violemment.
-
27:07 - 27:13"Fais attention toi aussi," elle lui murmura à l'oreille.
-
27:13 - 27:17
- Title:
- Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton
- Description:
-
This "video" is just a support for multilingual subtitling of the audio recording of Cory Doctorow's "Scroogled" short story, from his With a Little Help collection, as read by Wil Wheaton.Sources:With a Little Help
craphound.com/walh
(collection of all versions of all stories, and description of the publishing project);Audio of Will Wheaton's recording downloadable from craphound.com/walh/audiobook/download-audiobook
Translations of "Scroogled" and derived works: craphound.com/?p=1902
. - Video Language:
- English
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton | ||
Claude Almansi edited French subtitles for Cory Doctorow's "Scroogled" read by Wil Wheaton |