Return to Video

Alex Steffen imagine un futur durable

  • 0:00 - 0:02
    Quand je commence des conférences comme celle-ci,
  • 0:02 - 0:05
    J'ai l'habitude de faire tout un speech au sujet du développement durable
  • 0:05 - 0:07
    parce que beaucoup de gens ne savent pas ce que c'est.
  • 0:07 - 0:09
    Ici tout le monde sait ce que c'est,
  • 0:09 - 0:13
    donc je vais juste faire un résumé en 30 secondes, ok?
  • 0:13 - 0:15
    Alors soyez indulgent avec moi. On va allez très vite, d'accord?
  • 0:15 - 0:16
    Remplissez les blancs.
  • 0:16 - 0:19
    Donc, vous savez, développement durable, petite planète.
  • 0:19 - 0:21
    Ok? Dessinez dans vos têtes une petite Terre, qui tourne autour du soleil.
  • 0:21 - 0:22
    Vous savez, il y a environ un million d'année,
  • 0:22 - 0:24
    une bande de singes est tombée des arbres,
  • 0:24 - 0:26
    ils sont devenus un peu intelligent, ont maîtrisé le feu,
  • 0:26 - 0:27
    ils ont inventé l'imprimerie,
  • 0:27 - 0:29
    ils ont aussi fait, vous savez, des valises avec des petites roulettes.
  • 0:29 - 0:33
    Et, entre autres, ils ont aussi construit la société dans laquelle nous vivons maintenant.
  • 0:33 - 0:36
    Malheureusement, alors que cette société est, sans aucun doute,
  • 0:36 - 0:40
    la plus prospère et dynamique que le monde ait jamais créé,
  • 0:40 - 0:43
    elle a des énormes, énormes défauts.
  • 0:43 - 0:47
    Un d'eux est que toutes les sociétés ont une empreinte écologique.
  • 0:47 - 0:51
    Un impact sur la planète qui est mesurable.
  • 0:51 - 0:54
    Combien de choses passent dans nos vies,
  • 0:54 - 0:57
    et combien de déchets nous laissons derrière.
  • 0:57 - 1:00
    Et dans notre société, en ce moment, nous
  • 1:00 - 1:04
    avons vraiment atteint un niveau dramatiquement non durable de ceci.
  • 1:04 - 1:06
    On utilise environ cinq planètes.
  • 1:06 - 1:09
    Si tout le monde sur la planète vivait comme nous vivons,
  • 1:09 - 1:11
    on aurait besoin d'environ cinq, six, sept,
  • 1:11 - 1:14
    il y a même des gens qui disent qu'il faudrait 10 planètes.
  • 1:14 - 1:16
    Il est assez évident que nous n'avons pas dix planètes.
  • 1:16 - 1:18
    De nouveau, donc, mentalisation, visualisation, 10 planètes, une planète,
  • 1:18 - 1:20
    10 planètes, une planète. Ok ?
  • 1:20 - 1:23
    Nous n'avons pas ça. Ça pose donc un problème.
  • 1:23 - 1:25
    Le deuxième problème, c'est que la planète que nous avons
  • 1:25 - 1:29
    est utilisée de manière terriblement injuste. N'est ce pas ?
  • 1:29 - 1:32
    Les Américains, comme moi-même, voyez,
  • 1:32 - 1:34
    en gros, nous sommes une bande de porcs goinfres et vautrés,
  • 1:34 - 1:36
    et nous mangeons toutes sortes de choses.
  • 1:36 - 1:38
    Et là, vous savez, si on regarde directement tout au sud,
  • 1:38 - 1:42
    les gens qui vivent dans la région Asie-Pacifique, ou encore en Afrique.
  • 1:42 - 1:44
    Ces gens n'ont simplement pas assez pour survivre.
  • 1:44 - 1:46
    Et cela produit toutes sortes de tensions,
  • 1:46 - 1:49
    toutes sortes de dynamiques qui sont profondément perturbantes.
  • 1:49 - 1:53
    Et il y a de plus en plus de gens en chemin vous savez?
  • 1:53 - 1:57
    Donc, voilà à quoi la planète ressemblera dans 20 ans.
  • 1:57 - 2:00
    Ca va être un endroit pas mal peuplé, au moins 8 milliards de personnes.
  • 2:00 - 2:04
    Et, pour rendre les choses encore plus compliquées, c'est une très jeune planète.
  • 2:04 - 2:07
    Un tiers des habitants de la planète sont des enfants.
  • 2:07 - 2:10
    Et ces enfants là grandissent d'une manière complètement différente
  • 2:10 - 2:12
    de celle de leurs parents, peu importe où ils vivent.
  • 2:12 - 2:17
    Ils ont été exposés à notre idée de la société, à notre prospérité,
  • 2:17 - 2:20
    Et ils ne veulent probablement pas vivre exactement comme nous.
  • 2:20 - 2:22
    Ils ne veulent pas être Américains, ou Anglais,
  • 2:22 - 2:24
    ou Allemands, ou Sud-Africains,
  • 2:24 - 2:26
    mais ils veulent leur propre version
  • 2:26 - 2:28
    d'une vie plus prospère, plus dynamique,
  • 2:28 - 2:30
    et plus, comment dire, agréable.
  • 2:30 - 2:33
    Et toutes ces choses se combinent pour créer
  • 2:33 - 2:36
    un énorme volume de tension sur la planète.
  • 2:36 - 2:39
    Et si on ne trouve pas un moyen de gérer ces tensions,
  • 2:39 - 2:43
    on va se retrouver de plus en plus rapidement
  • 2:43 - 2:47
    à affronter des situations qui sont tout simplement impensables.
  • 2:47 - 2:49
    Tout le monde dans cette pièce a déjà entendu les pires scénarios catastrophes.
  • 2:49 - 2:51
    Je n'ai pas besoin de rentrer là-dedans.
  • 2:51 - 2:53
    Mais je poserai la question, quelle est l'alternative?
  • 2:53 - 2:58
    Et je dirais que, au moment présent, l'alternative est inimaginable.
  • 2:58 - 3:01
    Alors, donc d'un coté on a l'impensable,
  • 3:01 - 3:03
    et de l'autre coté on a l'inimaginable.
  • 3:03 - 3:06
    Nous ne savons pas encore comment construire une société
  • 3:06 - 3:08
    qui vit en accord avec son environnement,
  • 3:08 - 3:11
    qui peut être partagée avec tout les habitants de la planète,
  • 3:11 - 3:15
    qui encourage la stabilité, la démocratie et les droits de l'homme,
  • 3:15 - 3:18
    et qu'il est possible d'atteindre dans le laps de temps nécessaire
  • 3:18 - 3:21
    pour réussir à passer au travers des challenges auxquels nous faisons face.
  • 3:21 - 3:23
    Nous ne savons pas encore comment faire ça.
  • 3:23 - 3:25
    Alors, qu'est ce que Worldchanging?
  • 3:25 - 3:27
    Et bien, vous pouvez voir Worlchanging
  • 3:27 - 3:32
    comme étant une sorte de service de nouvelles pour un futur inimaginable.
  • 3:32 - 3:34
    Donc ce que nous faisons ici, c'est essayer de trouver
  • 3:34 - 3:37
    des exemples d'outils, de modèles et des idées,
  • 3:37 - 3:41
    qui, s'ils sont largement adoptés, changeraient la donne. Ok ?
  • 3:41 - 3:44
    Souvent, quand je fais des conférences comme celle-ci, je parle de choses
  • 3:44 - 3:47
    dont je suis sûr que tout le monde dans la salle a déjà entendu parler,
  • 3:47 - 3:49
    certes, mais pas la plupart des gens.
  • 3:49 - 3:51
    Alors je me suis dit qu'aujourd'hui je ferai quelque chose d'un peu différent,
  • 3:51 - 3:54
    et que j'allais parler de ce que l'on recherche, plutôt que, comment dire,
  • 3:54 - 3:57
    plutôt que donner des exemples qui ont déjà fait leurs preuves.
  • 3:57 - 3:59
    Je vais parles des choses qu' on essaye de mettre en avant.
  • 3:59 - 4:01
    Vous donner un petit aperçu de notre carnet éditorial.
  • 4:01 - 4:04
    Et étant donné que je n'ai que 13 minutes pour faire ça, ça va aller assez vite.
  • 4:04 - 4:06
    Alors, bon, essayez de me suivre. D'accord ?
  • 4:06 - 4:09
    Donc, tout d'abord, qu'est ce que nous recherchons ? Des Villes Vertes.
  • 4:09 - 4:12
    Un des plus grand défis qui nous attend dans les pays développés
  • 4:12 - 4:14
    pour changer notre impact sur la planète
  • 4:14 - 4:16
    est de changer notre façon de vivre dans les villes.
  • 4:16 - 4:17
    Nous sommes déjà une planète urbanisée,
  • 4:17 - 4:20
    et c'est particulièrement vrai pour les pays développés.
  • 4:20 - 4:22
    Et les gens qui vivent dans les villes des pays développés,
  • 4:22 - 4:24
    on tendance à vivre assez aisément, et donc à aussi utiliser tout un tas de trucs.
  • 4:24 - 4:26
    Si nous arrivons à changer cette dynamique,
  • 4:26 - 4:29
    avant tout en créant des villes plus denses et plus vivables...
  • 4:29 - 4:31
    Ici, par exemple, c'est Vancouver, et si vous n'y êtes jamais allé,
  • 4:31 - 4:33
    vous devriez vraiment aller y faire un tour. C'est une ville fabuleuse.
  • 4:33 - 4:35
    Et ils développent une densité, une nouvelle densité,
  • 4:35 - 4:37
    mieux que probablement n'importe qui sur la planète en ce moment.
  • 4:37 - 4:40
    Ils sont en train d'apprendre aux Nord-Américains à moins utiliser leur voitures,
  • 4:40 - 4:42
    ce qui est plutôt une bonne chose.
  • 4:42 - 4:44
    donc, il y a la population. Il y a aussi la gestion de la croissance.
  • 4:44 - 4:47
    On laisse de côté ce qui est naturel être naturel.
  • 4:47 - 4:50
    C'est dans Portland. C'est un développement concret.
  • 4:50 - 4:52
    Ces terres resteront des pâturages permanents.
  • 4:52 - 4:54
    Ils ont fixé une frontière autour de la ville.
  • 4:54 - 4:56
    La nature, la ville. On n'y touche plus.
  • 4:57 - 5:00
    Un fois que vous faites des choses comme ça, vous pouvez commencer à faire toute sorte d'investissements.
  • 5:00 - 5:02
    Vous pouvez faire des trucs comme, par exemple,
  • 5:02 - 5:05
    des systèmes de transports qui fonctionnent
  • 5:05 - 5:08
    de manière efficace et raisonnablement confortables. N'est-ce pas ?
  • 5:08 - 5:10
    On peut aussi commencer par changer ce que l'on construit.
  • 5:10 - 5:13
    Voici le Beddington Zero Energy Development à Londres,
  • 5:13 - 5:16
    qui est un des bâtiments les plus écologiques au monde. C'est un endroit merveilleux.
  • 5:16 - 5:19
    On est maintenant capable de construire des bâtiments qui génèrent leur propre électricité,
  • 5:19 - 5:21
    qui retraitent plus leurs eaux,
  • 5:21 - 5:24
    qui sont beaucoup plus confortables que des bâtiments classiques,
  • 5:24 - 5:28
    qui utilisent un éclairage entièrement naturel, et cetera, et qui reviennent moins cher dans la durée.
  • 5:28 - 5:32
    Les toits Verts. Bill McDonough en a parlé hier soir, alors je ne vais pas trop m'étendre la dessus.
  • 5:32 - 5:34
    Mais lorsque les gens vivent
  • 5:34 - 5:36
    à proximité les uns des autres,
  • 5:36 - 5:38
    une des choses que l'on peut faire --
  • 5:38 - 5:40
    tandis que les technologies de l'information se développent,
  • 5:40 - 5:42
    c'est commencer à avoir des endroits intelligents.
  • 5:42 - 5:44
    On peut commencer à savoir où sont les choses.
  • 5:44 - 5:46
    Et quand on sait où sont les choses, cela devient beaucoup plus facile de les partager.
  • 5:46 - 5:49
    Quand on partage, on finit par utiliser moins.
  • 5:49 - 5:51
    Les réseaux de covoiturages sont un excellent exemple,
  • 5:51 - 5:53
    qui commence à vraiment bien décoller aux U.S.,
  • 5:53 - 5:56
    et qui marchent déjà très bien dans beaucoup d'endroits en Europe.
  • 5:56 - 5:58
    Si vous ne prenez votre voiture, disons, qu'un jour par semaine,
  • 5:58 - 6:00
    est-ce que vous avez vraiment besoin d'en être le seul propriétaire ?
  • 6:01 - 6:03
    Une autre chose que les technologies de l'information nous permettent de faire,
  • 6:03 - 6:05
    c'est commencer à comprendre comment consommer moins,
  • 6:05 - 6:10
    en sachant, et en contrôlant, ce que l'on utilise réellement.
  • 6:10 - 6:13
    Alors, voici un câble dont la lumière augmente lorsque vous utilisez plus d'énergie,
  • 6:13 - 6:15
    je trouve que c'est un concept plutôt sympa,
  • 6:15 - 6:17
    Bien que je pense que cela devrait marcher dans l'autre sens,
  • 6:17 - 6:20
    qu'il s'éclaire plus quand vous consommez moins.
  • 6:20 - 6:22
    Mais vous savez, il y a peut-être bien une approche encore plus simple.
  • 6:22 - 6:24
    On pourrait ré-étiqueter les choses.
  • 6:24 - 6:26
    Cet interrupteur affiche d'un coté, inondation subite,
  • 6:26 - 6:28
    et de l'autre coté, off.
  • 6:28 - 6:30
    Nous pouvons aussi changer notre manière de construire.
  • 6:30 - 6:32
    Voici un bâtiment biomorphique.
  • 6:32 - 6:36
    Sa forme est inspirée de la vie elle-même.
  • 6:36 - 6:38
    Beaucoup de ces bâtiments sont incroyablement beaux,
  • 6:38 - 6:40
    et aussi beaucoup plus efficaces.
  • 6:41 - 6:43
    Voici un exemple de technologie bio-mimétique,
  • 6:43 - 6:45
    c'est une chose à laquelle on s'intéresse de plus en plus.
  • 6:45 - 6:47
    Dans ce cas, c'est une forme de coquillage
  • 6:47 - 6:51
    qui a été utilisée pour créer une nouvelle sorte de ventilateur, qui est beaucoup plus efficace.
  • 6:51 - 6:54
    Il y a beaucoup de choses comme cela qui se passe, c'est vraiment remarquable.
  • 6:55 - 6:57
    Je vous encourage à aller jeter un oeil à Worldchanging, si cela vous intéresse.
  • 6:57 - 6:59
    On commence à couvrir ceci de plus en plus.
  • 6:59 - 7:01
    Il y a aussi le design néo-biologique,
  • 7:01 - 7:03
    dans lequel on utilise de plus en plus la vie elle-même
  • 7:03 - 7:06
    et où son processus devient partie intégrante de notre industrie.
  • 7:06 - 7:09
    Ici par exemple, ce sont des algues qui génèrent de l'hydrogène.
  • 7:09 - 7:13
    Nous avons donc un modèle potentiel, le modèle émergent que l'on recherche
  • 7:13 - 7:16
    à savoir comment prendre les villes dans lesquels la plupart de nous vivent,
  • 7:16 - 7:18
    et les transformer en grandes Villes Vertes.
  • 7:18 - 7:23
    Mais malheureusement, la plupart des habitants de la planète ne vivent pas dans les villes dans lesquelles nous vivons.
  • 7:23 - 7:26
    Ils vivent dans les agglomérations émergentes des pays en développement.
  • 7:26 - 7:28
    Et il y a une statistique que j'aime beaucoup utiliser,
  • 7:28 - 7:31
    qui est que nous ajoutons une ville comme Seattle tous les quatre jours,
  • 7:31 - 7:34
    une ville de la taille de Seattle de plus sur la planète tous les quatre jours.
  • 7:34 - 7:36
    J'ai donné une conférence à ce sujet il y a deux mois,
  • 7:36 - 7:38
    et il y avait ce type, qui avait fait des travaux avec l' O.N.U, qui est venu me voir
  • 7:38 - 7:40
    et il était tout stressé, et il m'a dit, regarde,
  • 7:40 - 7:42
    tu as tout faux, c'est complètement faux.
  • 7:42 - 7:44
    C'est tous les sept jours.
  • 7:45 - 7:48
    Donc, bon, nous ajoutons une ville de la taille de Seattle tous les sept jours,
  • 7:48 - 7:52
    et la plupart de ces villes ressemblent plus à ça qu'aux villes dans lesquelles vous ou moi vivons.
  • 7:52 - 7:55
    La majorité de ces villes grossissent à une vitesse incroyable.
  • 7:55 - 7:57
    Elles n'ont pas d'infrastructures existantes,
  • 7:57 - 8:00
    il y a des tas de gens qui se battent pour survivre dans la pauvreté,
  • 8:00 - 8:02
    et il y a un tas de gens qui essayent de voir
  • 8:02 - 8:04
    comment faire les choses autrement, n'est-ce pas?
  • 8:04 - 8:08
    Alors, de quoi avons-nous besoin pour transformer les mégalopoles
  • 8:08 - 8:11
    des pays en voie de développement en Villes Vertes?
  • 8:11 - 8:14
    Et bien, en premier, nous avons besoin de faire un tri sélectif.
  • 8:14 - 8:17
    Et c'est une des choses qui sont recherchées partout.
  • 8:17 - 8:19
    L'idée derrière ceci est que
  • 8:19 - 8:22
    si vous êtes une personne, ou un pays, bloqué dans une situation
  • 8:22 - 8:25
    dans laquelle vous ne disposez pas des outils et de la technologie donc vous avez besoin,
  • 8:25 - 8:31
    vous n'avez aucune raison d'investir dans les technologies de dernières générations, n'est-ce pas?
  • 8:31 - 8:33
    Vou feriez mieux de vous tourner
  • 8:33 - 8:38
    vers une version moins chère ou applicable localement des dernières technologies.
  • 8:38 - 8:42
    Nous avons déjà l'habitude de constater ceci avec les téléphones portables.
  • 8:42 - 8:46
    Dans tous les pays en voie de développement, les gens utilisent directement des portables,
  • 8:46 - 8:48
    sans passer par toute l'étape de la ligne fixe.
  • 8:48 - 8:50
    Quand il y a des lignes fixes dans les villes des pays en voie de développement,
  • 8:50 - 8:53
    c'est généralement des systèmes assez pourris qui ne fonctionnent pas souvent,
  • 8:53 - 8:55
    et qui coûtent énormément d'argent. N'est ce pas?
  • 8:55 - 8:57
    Alors j'aime beaucoup cette photo.
  • 8:57 - 9:01
    Particulièrement le Ganesh en arrière plan qui parle sur un téléphone portable.
  • 9:01 - 9:05
    Ce qui se passe donc, c'est que les téléphones portables s'infiltrent de plus en plus dans toutes les sociétés.
  • 9:05 - 9:07
    On en a tous entendu parler ici cette semaine,
  • 9:07 - 9:09
    alors je ne vais pas m'étendre plus que ça là-dessus, mis à part dire
  • 9:09 - 9:14
    que ce qui est vrai pour les portables est aussi vrai pour toutes sortes de technologies.
  • 9:14 - 9:17
    La seconde chose, c'est que les outils de collaboration,
  • 9:17 - 9:20
    que ce soit les systèmes de collaboration ou les systèmes de propriété intellectuelle
  • 9:20 - 9:22
    doivent encourager la collaboration. Pas vrai?
  • 9:22 - 9:26
    Quand vous laissez la liberté aux gens de travailler ensemble librement et d'innover,
  • 9:26 - 9:28
    vous trouvez toutes sortes de solutions.
  • 9:28 - 9:31
    Et ces solutions sont accessibles de différentes manières
  • 9:31 - 9:33
    aux personnes qui n'ont pas de capitaux. N'est-ce pas?
  • 9:33 - 9:36
    Donc, oui, nous avons aussi des logiciels open source,
  • 9:36 - 9:41
    Creative Commons et d'autres sortes de solutions Copyleft.
  • 9:41 - 9:43
    Et ces choses-là mènent à des choses comme ça.
  • 9:43 - 9:46
    C'est un Telecentro à São Paulo.
  • 9:46 - 9:48
    C'est un programme plutôt remarquable
  • 9:48 - 9:52
    ils utilisent des logiciels gratuits et open source, des ordinateurs d'occasion bidouillés,
  • 9:52 - 9:55
    et des bâtiments abandonnés
  • 9:55 - 9:57
    qui, mis ensemble, ont donné plusieurs centres communautaires
  • 9:57 - 10:00
    où les gens peuvent aller, avoir accès à internet haute vitesse,
  • 10:00 - 10:03
    et acquérir des compétences en programmation informatique gratuitement.
  • 10:04 - 10:07
    250 000 personnes par an maintenant utilisent ceci à São Paulo.
  • 10:08 - 10:11
    Et ces 250 000 personnes font parties des plus pauvres de São Paulo.
  • 10:11 - 10:14
    J'aime particulièrement le petit pingouin Linux dans le fond.
  • 10:15 - 10:20
    Ce à quoi ceci mène, entre autres, c'est une sorte d'explosion culturelle du sud.
  • 10:20 - 10:23
    Et une des choses qui nous intéressent énormément à Worldchanging
  • 10:23 - 10:27
    c'est la manière dont le sud se ré-identifie lui-même,
  • 10:27 - 10:30
    et se re-catégorise d'une manière
  • 10:30 - 10:33
    qui a de moins en moins à voir avec la plupart de nous dans cette pièce.
  • 10:33 - 10:38
    Alors, bon, je ne dis pas que Bollywood n'est qu'une réponse à Hollywood. Ok?
  • 10:38 - 10:41
    Comme la scène musicale Brésilienne n'est pas une réponse aux maisons de disques.
  • 10:41 - 10:44
    C'est faire quelque chose de nouveau. Il y a des nouvelles choses qui se passent.
  • 10:44 - 10:47
    Il y a une interaction entre eux. Et on aboutit à des choses merveilleuses.
  • 10:47 - 10:50
    Comme, je ne sais pas si vous avez vu le film " La Cité de Dieu?"
  • 10:50 - 10:53
    Oui, c'est un film fabuleux si vous ne l'avez pas vu.
  • 10:53 - 10:56
    Et tout tourne autour de ce sujet, tourné d'une manière très indirecte et artistique.
  • 10:56 - 10:58
    Il y a d'autres exemples radicaux
  • 10:58 - 11:01
    où la capacité à utiliser des outils culturels se répand de plus en plus.
  • 11:01 - 11:03
    Ces gens viennent juste de recevoir la visite
  • 11:03 - 11:05
    d'un bibliobus Internet en Ouganda.
  • 11:05 - 11:07
    Et ce sont leurs premiers livres qu'ils agitent dans les airs,
  • 11:07 - 11:10
    ce qui est, je pense, une image plutôt chouette, vous ne trouvez pas?
  • 11:10 - 11:14
    Donc il y a aussi la possibilité pour les gens de se rassembler
  • 11:14 - 11:19
    et de s'engager en leur nom propre de manière politique et civique.
  • 11:20 - 11:23
    D'une façon jamais vue auparavant.
  • 11:23 - 11:25
    Et comme nous l'avons entendu hier soir, et aussi plus tôt cette semaine,
  • 11:25 - 11:31
    ce qui est absolument, fondamentalement vital pour avoir la possibilité de former de nouvelles solutions,
  • 11:31 - 11:34
    c'est que nous devons former de nouvelles réalités politiques.
  • 11:34 - 11:38
    Et pour ma part, je voudrais dire que nous devons former de nouvelles réalités politiques,
  • 11:38 - 11:43
    pas seulement dans des endroits comme l'Inde, l'Afghanistan, le Kenya, le Pakistan,
  • 11:43 - 11:45
    mais aussi ici, chez nous.
  • 11:45 - 11:47
    Un autre monde est possible.
  • 11:47 - 11:51
    Et c'est un peu la grande devise du mouvement anti-mondialisation, non?
  • 11:51 - 11:53
    On en abuse un peu.
  • 11:53 - 11:56
    On dit qu' un autre monde n'est pas juste une possibilité, un autre monde est là.
  • 11:56 - 11:58
    Que ce n'est pas comme si on devait en quelque sorte imaginer
  • 11:58 - 12:02
    qu'ici devrait être différent, ce qui est une vague possibilité,
  • 12:02 - 12:06
    mais nous devons commencer à agir un peu plus pour cette possibilité.
  • 12:06 - 12:09
    Nous devons commencer à faire des choses comme Lula, le Président du Brésil.
  • 12:09 - 12:12
    Combien de gens connaissaient Lula avant aujourd'hui?
  • 12:12 - 12:16
    Ok, eh bien, c'est bien plus que la moyenne, je peux vous le dire.
  • 12:16 - 12:18
    Donc Lula, il est plein de problèmes, plein de contradictions,
  • 12:18 - 12:20
    mais une des chose qu'il fait,
  • 12:20 - 12:26
    c'est qu'il met en avant une nouvelle manière d'engager des relations internationales
  • 12:26 - 12:32
    qui transforme complètement la balance dans les standards de communication nord-sud
  • 12:32 - 12:36
    en une toute nouvelle manière de collaboration globalisée.
  • 12:36 - 12:38
    J'aimerai que vous gardiez un œil sur ce gars.
  • 12:39 - 12:42
    Un autre exemple de cette sorte de superpuissance de l'alternative
  • 12:42 - 12:46
    c'est l'essor de ces jeux qui sont ce que l'on appelle des jeux sérieux.
  • 12:46 - 12:48
    Ça nous intéresse beaucoup. Ça se développe partout.
  • 12:48 - 12:51
    C'est une capture d'écran de "A Force More Powerful."
  • 12:51 - 12:53
    "A Force More Powerful" est un jeu qui,
  • 12:53 - 12:56
    lorsque vous y jouez, vous apprends comment engager
  • 12:56 - 12:58
    une insurrection non-violente et un changement de régime.
  • 12:58 - 13:01
    En voici un autre. C'est un jeu qui s'appelle "Food Force",
  • 13:01 - 13:04
    et c'est un jeu qui apprend aux enfants comment gérer un camp de réfugiés.
  • 13:05 - 13:09
    Toutes ces choses contribuent de manière très positive et dynamique
  • 13:09 - 13:14
    à une importante augmentation, particulièrement dans les pays en développement,
  • 13:14 - 13:17
    de l'intérêt et de la passion des peuples pour la démocratie.
  • 13:17 - 13:20
    Nous avons tellement peu d'informations sur les pays en développement,
  • 13:20 - 13:24
    que nous oublions souvent qu'il y a littéralement
  • 13:24 - 13:26
    des millions de personnes qui y luttent pour changer les choses
  • 13:26 - 13:30
    pour accéder à plus de liberté, de justice, de démocratie, et moins de corruption.
  • 13:30 - 13:32
    Et vous savez, on en entend pas assez parler.
  • 13:32 - 13:34
    Mais pourtant cela se passe partout,
  • 13:34 - 13:36
    et cela fait partie de ce qui rend le changement possible.
  • 13:36 - 13:38
    Maintenant, quand on ajoute toutes ces choses ensembles,
  • 13:38 - 13:40
    quand on ajoute les avancées sélectives et les nouveaux outils,
  • 13:40 - 13:44
    vous savez, les trucs de superpuissance alternative et cetera, qu'est ce que ça donne?
  • 13:44 - 13:48
    Eh bien très rapidement, vous avez un futur Vert pour le monde en développement.
  • 13:48 - 13:52
    Vous avez, par exemple, un mouvement écologique qui s'étend de par le monde.
  • 13:52 - 13:54
    Vous avez -- c'est un immeuble à Hyderabad, en Inde.
  • 13:54 - 13:56
    C'est l'immeuble le plus vert au monde.
  • 13:56 - 13:58
    Vous avez de solutions de bases, des solutions qui fonctionnent
  • 13:58 - 14:00
    pour les gens qui n'ont pas de capitaux ou qui ont des accès limités.
  • 14:00 - 14:04
    Vous avez des ingénieurs qui transportent pieds-nus des panneaux solaires dans les montagnes reculées.
  • 14:04 - 14:06
    Vous avez un accès à la médecine à distance.
  • 14:06 - 14:09
    Ce sont des infirmières indiennes qui apprennent à utiliser des PDA
  • 14:09 - 14:11
    pour accéder à des bases de données qui contiennent des informations
  • 14:11 - 14:14
    auxquelles elles ne peuvent pas accéder de chez elles.
  • 14:14 - 14:17
    Il y a des nouveaux outils pour les habitants des pays en développement.
  • 14:17 - 14:21
    Voici des lampes LED qui aident à peu près un milliard de personnes dans le monde,
  • 14:21 - 14:23
    pour qui la tombée de la nuit est synonyme d'obscurité,
  • 14:23 - 14:25
    à avoir de nouveaux moyens d' opérer.
  • 14:25 - 14:28
    Ce sont des réfrigitateurs qui ne requièrent pas d'électricité,
  • 14:28 - 14:30
    ce sont des pots avec une forme de pot.
  • 14:30 - 14:33
    Il y a aussi des solutions pour l'eau. L'eau est un des problèmes les plus urgents.
  • 14:33 - 14:35
    Ici c'est un systme de récupération d'eau de pluie qui n'est pas cher du tout
  • 14:35 - 14:37
    et qui est accessible aux habitants des pays en développement.
  • 14:37 - 14:41
    Là c'est un système pour distiller l'eau en utilisant la lumière du soleil.
  • 14:42 - 14:47
    Ici c'est un attrape-brouillard, qui, si vous habitez dans une région humide ou tropicale,
  • 14:47 - 14:50
    distillera de l'eau propre et potable depuis l'air.
  • 14:50 - 14:52
    Là c'est un moyen de transporter de l'eau.
  • 14:52 - 14:55
    J'aime vraiment ça, vous savez -- Je veux dire, c'est une telle corvée de porter de l'eau,
  • 14:55 - 14:58
    et un jour quelqu'un a eu l'idée, et bien, et si on la faisait rouler?
  • 14:58 - 15:00
    Je veux dire, c'est un super concept.
  • 15:00 - 15:03
    C'est une invention merveilleuse, LifeStraw.
  • 15:03 - 15:06
    En gros, vous pouvez aspirer n'importe quelle eau avec ça
  • 15:06 - 15:09
    et elle deviendra potable avant qu'elle atteigne vos lèvres.
  • 15:09 - 15:12
    Donc vous savez, des personnes en situation désespérée peuvent avoir ça.
  • 15:12 - 15:15
    Ça c'est une des choses que je préfère à Worldchanging.
  • 15:15 - 15:18
    C'est un tourniquet inventé par la compagnie Roundabout,
  • 15:18 - 15:22
    qui pompe l'eau pendant que les enfants jouent. Vous voyez?
  • 15:23 - 15:26
    Sérieusement -- cela mérite d'être salué, c'est vraiment bien.
  • 15:26 - 15:30
    Et la même chose est possible pour des gens qui sont plongés dans une crise absolue, n'est ce pas?
  • 15:30 - 15:34
    Nous nous attendons a ce qu'il y ait 200 millions de réfugiés d' ici à 2020
  • 15:34 - 15:36
    à cause des changements climatiques et de l'instabilité politique.
  • 15:36 - 15:38
    Comment pouvons-nous aider ces gens?
  • 15:38 - 15:40
    Eh bien, il y a pleins de nouveaux concepts humanitaires géniaux
  • 15:40 - 15:43
    qui sont développés de manière collaborative partout sur la planète.
  • 15:43 - 15:46
    Certains de ces concepts intègrent des modèles d'action,
  • 15:46 - 15:49
    comme des nouveaux modèles pour l'instruction, au milieu de camps de réfugiés.
  • 15:49 - 15:52
    Des nouveaux modèles pédagogiques pour les déplacés.
  • 15:52 - 15:54
    Et nous avons de nouveaux outils.
  • 15:54 - 15:56
    C'est une des choses que je préfère par-dessus tout.
  • 15:56 - 15:58
    Est-ce que quelqu'un sait ce que c'est?
  • 15:58 - 15:59
    Le public: Ça détecte les mines.
  • 15:59 - 16:02
    Exactement, c'est une fleur détectrice de mines.
  • 16:03 - 16:05
    Si vous habitez dans un de ces endroits
  • 16:05 - 16:08
    dans lesquels sont dispersées en gros un demi-milliard de mines introuvables,
  • 16:08 - 16:11
    vous pouvez balancer ces graines dans les champs.
  • 16:11 - 16:15
    Et lorsqu'elles grandiront, elles grandiront autour des mines,
  • 16:15 - 16:18
    leurs racines détecteront les produits chimiques à l'intérieur,
  • 16:18 - 16:21
    et il ne faudra pas marcher là ou les fleurs deviennent rouges.
  • 16:23 - 16:27
    Oui, donc des graines qui peuvent vous sauvez la vie. Voyez?
  • 16:27 - 16:28
    (Applaudissements)
  • 16:28 - 16:30
    J'aime aussi, parce qu'il me semble
  • 16:30 - 16:36
    que les exemples, les outils que nous utilisons pour changer le monde,
  • 16:36 - 16:39
    sont obligés d'être beaux intrinsèquement.
  • 16:39 - 16:41
    Vous savez, ce n'est pas assez pour survivre.
  • 16:41 - 16:44
    Nous devons faire quelque chose de mieux que ce que nous avons.
  • 16:45 - 16:47
    Et je pense que nous y arriverons.
  • 16:48 - 16:51
    Juste pour conclure, selon les mots immortels de H.G. Wells,
  • 16:51 - 16:53
    Je pense que le meilleur reste à venir.
  • 16:53 - 16:57
    Je pense, en fait, que "le passé n'est que le début du commencement.
  • 16:57 - 16:59
    Tout ce qui est ou a été
  • 16:59 - 17:01
    n'est que le crépuscule avant l'aube."
  • 17:01 - 17:04
    J'espère que cela s'avèrera être vrai.
  • 17:04 - 17:07
    Et les gens dans cette pièce m'ont donné une confiance plus grande que jamais.
  • 17:07 - 17:08
    Merci beaucoup.
  • 17:08 - 17:10
    (Applaudissements)
Title:
Alex Steffen imagine un futur durable
Speaker:
Alex Steffen
Description:

Le fondateur de Worldchanging.com, Alex Steffen nous explique à quel point il est vital de réduire l'empreinte écologique de l'humanité, à l'heure où le mode de vie consumériste occidental s'étend aux pays en développement.

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
17:10
Melody Alasset added a translation

French subtitles

Revisions