D’abord on mène la bataille, Ensuite on se bat pour la reconnaissance Ceci est notre contribution à la lutte pour la reconnaissance Faire revivre l’histoire collective de la convention nationale républicaine (RNC), est fondamentalement important pour les mouvements de résistance aux É.-U. En se souvenant de ce superbe enthousiasme en activité, on se rappelle qu’on peut affronter l’État dans toute sa puissance, et tout d’un coup, un autre monde semble bien plus accessible, et tellement plus réel. Mais tout aussi important que de raconter notre histoire collective, il faut apprendre de nos expériences collectives. «Avec ces élections, quelque-chose se passe en Amérique.» Je sais que les temps sont durs pour beaucoup d’entre vous. Vous vous inquiétez de gar…» «Mes amis, mes chers amis, s’il-vous-plait, s’il-vous-plait, ne vous laissez pas divertir par les interférences et les parasites.» (Rires) Le Comité d’Accueil de la RNC -le groupe anarchiste, anti-autoritaire, qui s’occupe de l’organisation des manifestations- commença à s’organiser publiquement toute une année et demie avant la convention. Une telle prise d’avance dans le temps est quelque-chose qui ne s'est pas vu dans les mouvements de protestation en Amérique du nord depuis l’ère de pique de prostestations, au summum du mouvement global pour la justice. Le weekend de la fête du travail 2007 (premier lundi de septembre), un an exactement avant la convention, le comité d’Accueil de la RNC a tenu un planning serré et organisa une rencontre, suivie par des centaines d’activistes, représentant des organisations des quatre coins du pays. «Quels types d’activités sont attendues pour les manifestations?» «Et bien ce qui est sorti de cette première pré-convention nationale est que nous allons bloquer les rues, et essayer d’empêcher les délégués d’atteindre le Centre d’Énergie Excel. Dans les termes du Comité d’Accueil : saboter la convention. Le Comité d’Accueil de la RNC ne projète aucune action ou manifestation. Nous, on est plus ou moins en train de créer le bureau central, comme ça, les gens passent par nous pour le déroulement des actions.» On prévoit de vous fournir plus de 300 bus et des centaines de voitures privées pour vous amener de vos logements au Centre d’Énergie Excel, pendant les quatre jours de la convention. Avec plus de quelques entrées d’autoroute dans le centre-ville de Saint-Paul, y compris la sortie Kellogg de la I-94, la sortie Cinquième rue de la I-94, la sortie Onzième rue de la 35E, la sortie University de la 35E, la sortie Dixième rue de la I-94, et la sortie 12ème rue de la I-94, arriver au Centre d’Énergie Excel pourrait bien être déjà la moitié de l’aventure. «Excellent...» Pas de sang pour du pétrole, É.-U. hors du sol Iraquien Avec la Coalition pour défiler sur la RNC et Stop la Guerre, ayant programmé de défiler vers le centre Excel le même jour que le Blocus pour Saboter les Conventions du Comité d’Accueil de la RNC, les organisateurs des deux groupes s’inquiètent de savoir comment les actions pourront se cotoyer dans les rues; mais en février 2007, les organisateurs des deux collectifs se sont réunit pour établir les Principes de Saint-Paul. «Le but, c’était d’assurer que tout le travail des organisateurs locaux ne serait pas écarté lorsque les collectifs nationaux entreraient en jeu. Nous avons réussit à faire signer à d’autre groupes les Principes de Saint Paul, et c’est en fait assez historique. Première mention, notre solidarité sera basée sur une diversité de tactiques et sur les projets d’autres groupes; ce qui veut dire que même si tout-le-monde n’adhère pas aux tactiques, on sait tous de quel côté de la barricade on se situe. Il y aura une dispersion des actions dans le temps et dans l’espace, et ça signifie que nous allons nous assurer que si quelqu’un fait une action quelque part, personne n’ira mener sa propre action au détriment de celle déjà en cours. La troisième - qui est un un peu trop nouvelle pour que les gens signent pour une manif ou une action comme celle-là - c’est : Toute critique ou discussion individuelle sur les tactiques restera interne. On va pas aller voir les médias et dénoncer tel groupe qui a des tactiques différentes des nôtres. La dernière est que nous nous opposons à toute répression de la contestation par l’État y compris la surveillance, l’infiltration, la perturbation et la violence. Nous sommes d’accord pour ne pas soutenir l’application de la loi dans les actions contre les activistes et autres. C’est assez sympa de voir comment les gens semblent adhérer à l’idée que lors des manifestations, la police est très fermement de l’autre côté.» «Ceci est notre dernier avertissement, vous serez exposés à des produits irritants si vous ne vous dispersez pas et ne dégagez pas la rue.» Dans un sens, on peut dire que la bataille de la RNC débuta le jeudi 28 août, avec la construction de Bushville, une ville de tentes modelée sur les bidonvilles de la Grande Dépression. Ce campement sur l’Ile Harriet, servira de maison aux pauvres et sans-logis débarquant dans les Villes Jumelles (Saint Paul et Minneapolis) pour manifester contre la Convention Nationale Republicaine. «Les sans-logis dorment chaque nuit de l’autre côté de Saint Paul. La seule différence entre moi et les autres sans-logis qui seraient ici à Saint Paul, c'est le fait que eux ne s’engagent pas. Est-ce que c’est ça la différence? C’est que nous on dit quelque chose sur ce qui se passe dans ce pays? On sait que nos familles n’ont pas le genre de soins médicaux dont elles ont besoin, elles n’ont pas le type de logement dont elles ont besoin. On vit dans un pays riche et aucun d’entre nous de devrait avoir affaire à 9000 officiers de police, juste parce-qu'on parle de ce qui ne va pas dans ce pays» Vendredi 29 août et samedi 30, la police opère une série de frappes préventives contre le mouvement. Armés de mandats de perquisition, la police tappe à la porte du Centre d’Accueil de la RNC, un espace de convergence pour les manifestants. «Ils ont fini par défoncer la porte, on était tous là. Ils nous ont fait nous mettre à plat ventre alors qu’on regardait un film. On était tous les deux terrifiés, les flics sont entrés et ont commencés à mennoter tout-le-monde "pour notre sécurité et la leur" soi-disant, alors qu’il est entrain de pleurer et en pleine crise de nerfs.» «Le département du shérif du comté de Ramsey et la police de Saint Paul ont raflé l’espace de la RNC Convergence et ont arrêté plus de 50 personnes, dans une tentative pour prévenir la manifestation planifiée lundi vers la RNC, cherchant des éléments incriminants au hasard des maisons des Villes Jumelles comme des bocaux, peinture et chiffons. Cette tentative de nous dépeindre comme des criminels et de détruire notre crédibilité a eu l’effet inverse, comme en témoigne la masse de gens qui sont venus nous soutenir» «Frank, c’est Gena. Il y a deux rafles de plus en cours dans des maisons à Minneapolis. Une au 2301 23ème avenue sud et l’autre au 3240 17ème avenue sud. Je pensais juste que tu voudrais savoir.» «Moi et ma copine étions entrain de dormir et j’étais nu et des officiers sont venus et nous ont séparés, m’ont fait allongés nu sur le sol pendant environ une heure.» Lorsque la première vague de rafles était finie, au moins trois maisons avaient été envahies et huit organisateurs du CA de la RNC avaient été arrêtés et chargés avec "crime de conspiration d’émeute". En réponse, les structures de proximité légales, de communications et communautaires, ont engagé la cinquième vitesse, contestant légalement les arrestations et les fouilles, fournissant des informations solides, précises et faisant fonctionner le contrôle de rumeurs, et générant une expression d’indignation généralisée de la communauté. «Soldat de première classe Shane Penley, 19 ans, Sauk Village, Illinois, mort en Irak, le 6 avril 2008» «On ne t’oubliera pas!» 31 août. «On se souvient», disent les Vétérans Pour la Paix, alors qu’ils défilent vers le Centre Excel pour lire à haute voix les noms des soldats américains et des civils iraquiens tués à la guerre. «Enfant iraquien non-identifié, visage ensanglanté et perte de l’œil droit; on ne t’oubliera pas.» «Laissez-les entrer, ils ont servi leur pays, laissez-les entrer!» Neuf sont arêtes pour avoir franchi le périmètre de sécurité. Lundi, jour d’ouverture pour la RNC, au Capitole, les gens se rassemblent, se préparant à manifester pacifiquement vers le Centre Excel. Les estimations varient sur la taille de la foule, entre 10 000 et 30 000 personnes. La police est armée de matraques télescopiques, bombes au poivre, tasers, pistolets lacrimogènes, fusils automatiques, et des pistolets tirant des projectiles moins létaux. Aujourd’hui, l’ordre public sera bien gardé avec 3700 policiers à travers le Minnesota plus des milliers d’autres de plus de 30 agences. Le Comité d’Accueil de la RNC avait divisé Saint Paul en 7 secteurs pour que les collectifs dans tout le pays puissent coordonner leurs actions et bloquer le plus de points d’accès possibles. Chaque groupe forma un blocus unique, indépendant, mais coordonnés. Les entrées principales et les points de circulation dans chaque secteur, des bretelles d’accès d'autoroute, aux grandes intersections, jusqu’aux garages des navettes des hôtels, furent revendiqués par les groupes affinitaires. Le trafic fut interrompu pendant plusieurs heures dans le centre-ville de St.Paul, et pendant cette scène chaotique la nuée de manifestants fut à même de mettre hors service au moins deux bus en tailladant leurs pneus et en brisant leurs vitres. Les délégations furent retardées sur leur chemin vers le Centre Excel et des centaines de personnes de l’élite politique américaine furent directement et personnellement confrontés à une énergique déclaration d’opposition. «Je vais raccrocher, ils se préparent à gazer ici. J’ai dit l’émeute… les manifestants sont descendus, la police est entrain de descendre ici et je vais raccrocher avant qu’ils se mettent à gazer». La police réagit agressivement, stratégiquement et méthodiquement, s’efforçant de dégager les manifestants des intersections clées et hors des passages principaux. Ils ont utilisé des objets contondants, des armes chimiques, et des grenades incapacitantes pour essayer de disperser, ou au moins repousser les foules. Et quand leur nombre le leur permettaient, les policiers encerclaient et arrêtaient des groupes entiers de manifestants, de reporters, et de spectateurs. «Mettez vos mains dans le dos Vous êtes en état d’arrestation» «À terre!» Depuis ce jour, la police de Saint Paul a maintenu une attaque constante contre tous les manifestants de la RNC, quelle que soit leur affiliation, ou leur statut. On se souvient des chars d’assaut américains qui ont tirés sur l’Hôtel de Palestine à Bagdad, tuant le journaliste espagnol José Couso, les attaques de missiles américains sur les bureaux d’Al-jazeera en Iraq et en Afghanistan, peu après que les États-Unis aient envahi ces deux pays. En tout, au moins 217 journalistes et assistants des médias ont été tués en Irak, depuis le début de l’invasion dirigée pas les É.-U., selon Reporters Sans Frontières. Récemment, la journaliste Indymedia, Sally Grace Eiler, a été violée et assassinée à Oaxaca, Mexique, dans une affaire liée à la répression politique, ainsi que le cameraman Brad Will, qui fut flingué à Oaxaca en 2006, alors qu’il couvrait la grève de professeurs. Les journalistes servent d’yeux et d’oreilles à la démocratie. Sans libre accès à ce qui se passe il ne peut y avoir de liberté de la presse. À St. Paul, la police intensifia son habituelle attaque maladroite contre les activistes des médias, en commençant par détenir, presque une semaine avant que la convention ne commence, des membres du Glass Bead Collective (collectif artistique à but non-lucratif). «Ils ont confisqué nos appareils photos, ils ont confisqué nos notes, ils ont confisqué nos ordinateurs. Ce qu’ils nous enlèvent est notre capacité à faire nos reportages.» Plus tard, la police rafle I-Witness Video, un groupe de cop-watch. Leurs séquences des arrestations policières à la RNC il y a 4 ans de cela à New York, permirent à des centaines de manifestants arrêtés de se tirer d’affaire, ces séquences montrant encore et encore que la police mentait sur les circonstances des arrestations. «En fait, on les entendait casser à l’intérieur. Moi-même, Elizabeth Press et un autre monsieur dans la maison, avions des appareils photos et cameras et on était entrain d’enregistrer et de photographier quand on a entendu la police défoncer la porte du grenier, crier «Police», descendre les escaliers et entrer dans le salon avec un flingue pointé sur nous.» «Mettez-les sur la tête s’il-vous-plait, sur la tête s’il-vous-plait» Deux membres du collectif PepperSpray (collectif activiste de vidéos indépendantes), Lambert Rochfort et Joe LaSac, furent arrêtés à Saint Paul couvrant les manifestations. Ils ont été tous les deux retenus pendant des jours et leurs cameras ne leur ont pas été rendus avant que l’affaire pour laquelle ils avaient voyagé depuis Seattle ne soit terminée. C’était un sérieux coup, mettant le bouchon d’objectif sur leurs reportages. «Restez là. Madame, le trottoir.» «Relâchez les journalistes accrédités maintenant!» «Je viens de l’étage de la convention.» «Le trottoir, maintenant!» «Monsieur, je veux parler à…» Les autorités n’ont soulevé un rocher que pour le laisser tomber sur leurs propres pieds avec l’arrestation de la populaire animatrice de Democracy Now (programme indépendant d’informations), Amy Goodman, et son équipe. La police laissa sortir Amy de prison rapidement alors qu’ils étaient noyés sous une tempête d’appels et autres pressions exigeant sa libération. Le cinéaste indépendant Flux Rostrom opère un bulletin d’informations mobile, un bus scolaire qui sert d’établissement de production vidéo, parcourant le pays pour couvrir des infos alternatives. Pendant toute la RNC, la police de Saint Paul tenta de forcer l’entrée à de nombreuses reprises sans mandat, obligeant l’équipe du bulletin d’informations mobile à rester vigilante en permanence. «Dégagez-d’ici!» «Je vois rien, ahhhh! Presse! Presse!» «Face contre-terre!» «Contre-terre!» «Face contre-terre!» Les rafles à domicile et les arrestations préventives contre les organisateurs des manifestations et contre la presse, marquent une escalade du conflit par les autorités. Elles voulaient clairement handicaper le mouvement et/ou la capacité de reporter dessus, et ne souhaitaient certainement pas que l’oeil fixe de la camera se braque sur eux pendant qu’ils faisaient leur sale boulot. Ces méthodes soulèvent des questions politiques autour du droit constitutionnel de la liberté de la presse, et exposent le laid visage de la police d’État. «Ça va Flux?» «Ouais, ça va. Ils n’ont eu qu’un seul œil, il m’en reste encore un!» Bonjour esclaves et bienvenue dans la partie deux de Ground Noise and Static. À l’heure qu’il est vous devez probablement penser… Attendez un instant... où est mon putain d’œil? Merci. Ok, donc la bande d’imbéciles que vous êtes pensais qu’on allais se contenter de cuisiner les républicains et laisser les démocrates s’en tirer, n’est-ce pas? Ma Selecta, rembobine cette merde. Notre équipe de vidéo ninjas est allée à Denver pour les mêmes raisons que celles pour lesquelles on a couvert les manifestations à St. Paulice. Il y a un mouvement de résistance grandissant dans tout le pays et autour du monde. Un mouvement qui est plus large que les élections. Un mouvement qui unit les gens généralement à travers une diversité de classe, sociale, politique, économique, raciale, et d’identités sexuelles. Un mouvement qui dans l’esprit des Principes de St Paul peut vivre avec ses nombreuses différences, car nous sommes tous unis contre un ennemi commun. Nous savons qu’il y a quelque chose de fondamentalement mauvais voire suicidaire, en tant qu’espèce, avec la vision corporatiste du futur. Donc le mouvement s’est déplacé à Denver, tout comme St Paul, pour proclamer la mûtinerie, exprimer sans crainte sa vision du meilleur monde qui soit. «Lorsque des choses comme celles-ci arrivent, quelqu’un ferait mieux de recréer de la lutte. Nos soeurs et frères immigrés se font arrêter par milliers, se font trainer comme des esclaves, trainés hors des usines et des fabriques, trainés hors de leurs maisons, jetés en prison, certains d’entre eux meurent en prison par manque d’assistance médicale, expulsés, certains d’entre eux se font battre à mort, linchés. Quelqu’un ferait mieux de recréer de la lutte. Quelqu’un ferait mieux de recréer du militantisme, de l’unité.» «À quelle occupation nous opposons-nous? À quelle guerre nous opposons-nous? Toutes les guerres? N’importe quelle guerre? Cette guerre? Une autre guerre? Et pourquoi pas la guerre qui se déroule juste ici, dans le Denver occupé?» «Avec la DNC (Comité National Démocratique) qui arrive en ville, c’est comme si le Père Noël avait déposé des cadeaux pour le Département de Police de Denver. Seulement, ces cadeaux se présentent sous la forme de nouveaux boucliers antiémeute, nouvelles caméras de sécurité, et grenades lacrimogènes à utiliser sur les manifestants.» Avez-vous remarqué qu’avec tout ce qu’on dit sur le fait de stopper les terroristes et Ben Laden, tout ça et toute cette militarisation et la sécurité intérieure, ça fini toujours par les flingues du gouvernement pointés sur nous? «C’est se qui se passe dans un pays Nazi, pas ce qui se passe en Amérique. Tu ne peux même pas marcher dans la rue, sans qu’ils viennent vers toi, avec leur équipement de guerre.» Manifestant: «Aidez-moi!» Police: «Caméra, caméra» Manifestant: «Aidez-moi!» Manifestant: «Je suis touché!» «Vous-êtes le responsable? Et vous donnez des instructions à ces officiers pour qu’ils me retiennent ici? Sous quelle foutue autorité?» Même si c’est sans aucun doute vrai que certaines personnes qui avaient envie, à juste titre, de s’affronter avec les républicains ont laissé passer Denver, pour éviter de fâcher les démocrates, on peut dire avec certitude que ceux qui se sont montrés à Denver, et ils étaient nombreux, en avaient clairement raz-le-bol des deux partis, et de leur système “entreprise-police-état”. «Lorsqu’il s’agissait de la constitution, les dirigeants démocrates nous ont montré qu’aider et encourager l’espionnage illégal sur nous, était plus important pour eux que de protéger nos libertés civiles. Lorsqu’il s’agissait de la guerre et de l’occupation, les dirigeants démocrates nous ont montrés que financer une guerre illégale, immorale, basée sur des mensonges, était plus important pour eux que le désir des peuples pour la paix. Et quand le peuple, souffrant de la mauvaise gestion financière de ce pays, éxigeait la responsabilité, pour les crimes qui ont été commis contre le peuple ici, contre la communité mondiale, contre la nature elle-même, les dirigeants démocrates ont retiré toute mise en cause de la table.» «…et une utilisation encore plus importante de technologie du charbon propre.» «Nous avons besoin de technologie du charbon propre.» «…et c’est pourquoi nous devons investir dans les technologies du charbon propre.» La DNC était aussi considérée comme la plus écologique de toutes les conventions démocrates, et le besoin de faire sérieusement face au capitalisme-vert était vu comme un élément nécessaire aux manifestations. «Ce qu’on voit tous les jours assez communément, c’est cette chose appelée “blanchiment écologique”, et c’est quand les sociétés essayent de dire qu’elles font partie de ce mouvement environnemental, qu’elles font partie de ce paradigme durable que nous voulons tous, parce-que nous voyons à quel point nos styles de vie actuels sont "non-durables". Le problème avec ça c’est que ces compagnies ne font pas partie de notre futur "durable" et le plus tôt on s’en rend compte, le plus tôt on sera débarrassés d’eux, le mieux ce sera. Laissons-les s’éteindre, et commençons à construire quelque-chose de vraiment durable.» Le lobby du “charbon propre” était de sorti en force à la DNC, faisant défiler des supporters et des badges vendant les vertus du charbon propre sans même expliquer ce que c’est. Dans l’ensemble, la marche "anti capitalisme-vert" fut un succès, neutralisant sous forme de spectacle l’image écologique des démocrates et entrant dans la tête de touristes politiques non-avisés. Ce fût une puissante victoire, des gens ordinaires se désabusant du système politique et commençant à chercher de véritable alternatives au-delà de ce qu’offre les dirigeants démocrates. Un des meilleurs indicateurs d’à quel point les choses sont bancales pour les riches, est le rôle des Vétérants d’Irak Contre la Guerre. Fraichement rentrés des charniers, ces mutins sont guidés par leurs propres expériences pour confronter à la fois les démocrates et les républicains. «Je pense que les gens doivent descendre dans la rue, je pense que ça doit être un véritable mouvement. Les GIs doivent arrêter de combattre, un point c’est tout. Et ils ont besoin de soutien. Ils ont besoin de voir les gens dans la rue, qui les soutiennent; et quand ils résistent vraiment, quand ils se mettent en absence irrégulière, que les gens soient là pour eux.» De plus en plus de vétérans – et maintenant des militaires en service actif - rejoignent IVAW (Vétérans d’Irak contre la Guerre) pour résister et confronter leurs maitres. Ron Kovic, vétéran paralysé de la guerre du Viet Nam, dont l’histoire est détaillée dans le film d’Oliver Stone «Born in the 4th of July», et qui dans la vraie vie alla en Floride dans sa chaise roulante pour perturber la convention républicaine de 1972, n’a jamais levé la tête aussi haute qu’en désertant la convention démocrate de cette année pour se tenir avec IVAW alors qu’ils faisaient face aux flics et à leurs politiciens de maitres. «Lorsqu’il faut que je me retrouve en cage pour avoir contesté, critiqué, l’autorité; est-ce que c’est ça la liberté pour laquelle j’ai sacrifié mon corps? Dans les jours qui suivent, nous allons trouver cette liberté. Nous allons permettre aux peuple américain de savoir que nous n'allons pas nous taire. C’est ça être américain. Nous refusons de nous taire. Ils ne nous prendront pas. Nous ne nous enfermerons pas silencieusement dans cette sombre nuit américaine.» C’était un moment digne de la première page, en rang, disciplinés, clairon argenté et tout, debouts contre les maitres de guerre. Voici comment tout ceci arriva : «Just victims of the in-house drive-by …» (Bullet In The Head) Rage Against the Machine assura un concert gratuit devant des milliers de fans. Tout-de-suite après le spectacle, RAGE demanda aux spectateurs de défiler derrière les vétérans au Centre Pepsi pour huit foutus kilomètres. Ça a marché, et environ dix mille personnes surexcitées marchèrent en direction de la DNC en une manifestation sauvage. «Nous sommes ici pour que le parti démocrate nous rende des comptes. Nous voulons parler au sénateur Obama, nous ne voulons pas vous faire de mal, nous ne voulons pas que vous nous fassiez du mal.» Ils se sont mis en mutinerie, et les flics, qui auraient immédiatement attaqué une foule similaire menée par n'importe quel autre groupe de protestataires, flippèrent totalement. À un moment, les flics commencèrent à mettre leur équipement, attendant les ordres pour attaquer. Les vétérans restèrent inébranlable, la foule tendue. Les autorités essayèrent de gagner du temps, mais les vétérans tenaient leur position avec détermination. «On attend!» «On attend!!» «la négociation!» «la négociation!!» «avec Sénateur Obama!» «avec Sénateur Obama!!» «Le parti démocrate!» «Le parti démocrate!!» «est entrain de chier dans son froque!» «est entrain de chier dans son froque!!» Finalement, la police s’ébranla et on avait l’impression qu’une bataille décisive avait été gagnée. «La liaison des vétérans est entrain de sortir pour mettre sur pied un meeting pour discuter de quand on pourra lire nos lettres aux délégués.» «Vos voix ont été entendues! Sénateur Barack Obama va nous rencontrer!» Aucun doute que les rangs de IVAW continueront à s’agrandir de volontaires, intensifiant la lutte. Leurs actions ont touchés ceux impossible à toucher par d’autres moyens. Et en exemple, ils ont appelé tous les autres américains à dépasser les limites, à casser les rangs, et à joindre la révolution. En conclusion, les rebellions “republicrates” de 2008 on réussit à rassembler des gens de tout le pays, à renforcer des liens qui tiendront bien au-delà des conventions. À bientôt dans la rue. Ils ont essayé de m’utiliser, mais je ne suis pas un outil Ils ont essayé de me mentir, mais je ne me laisserais pas duper Ils ont essayé de me soudoyer, mais on ne peut pas m’acheter Et ils ont essayé de me stopper, mais je ne peux pas être stoppé Parce-qu’on est imbattables Et on est instoppables