Il y a un deuxième point que j'avais pas vu en 2005
donc j'en avais pas parlé mais ça m'aurais fait un point supplémentaire
dans mon document parce que c'est absoluement majeur
c'est une catastrophe absolue
J'ouvre le point un petit peu seulement
parce que j'y reviendrai. On va développer ce point
là dans la deuxième partie de la soirée.
C'est l'abandon de la création monétaire
ce qui est une félonie, c'est une trahison,
c'est indéfendable! Je vous mets au défi, je vous mets au défi,
vraiment ça m'intéresse. Je vous met au défi
de me montrer l'intérêt,
pour le bien commun, l'intérêt d'avoir abandonné
aux banques privées la totalité
de la création monétaire, je vous mets
au défi de me montrer que c'est utile pour nous tous.
Ce qu'il s'est passé, alors, je vous explique en 2 mots,
en 2 mots, mais j'y reviendrais après
parce que je voudrais que vous compreniez le principe de la mécanique.
Les citoyens pour bien résister
devraient avoir bien compris comment se créer la monnaie
et la folie de comment on la crée aujourd'hui,
c'est de la folie ruineuse et
les alternatives qui nous sont proposées: qu'est ce qu'on a à mettre à la place?
parce qu'il y a des tas de choses, on pourrait faire autrement.
Et ça vaut le coup de le développer donc je vais résumer simplement,
pour parler juste des institutions européennes.
En gros,
En gros, juqu'à la loi de 73,
jusqu'en 1973 en France,
quand l'Etat avait besoin d'argent
pour financer des investissements public
un hôpital, une autoroute, des voies ferrées,
des investissements public,
quand l'Etat avait besoin d'argent,
qu'il en avait besoin plus que ce que lui donner ses impôts,
ses ressources, qu'il avait besoin d'anticiper
sur l'avenir en empruntant, il pouvait
jusqu'en 1973 emprunter auprès
de sa banque centrale, c'est à dire de lui-même,
de nous, l'Etat c'est nous, c'est pas quelqu'un d'autre,
c'est pas un ennemi, c'est nous qui faisons
collectivité pour nous protéger
contre l'adversité, pour organiser une société pacifiée
l'Etat c'est nous! Il faut le prendre comme un...
c'est un objet dangereux
qu'il faut contrôler, qu'il faut surveiller
et c'est en même temps un potentiel immense
pour organiser des rapports pacifiés.
Donc, l'Etat pouvait emprunter
auprès de sa Banque Centrale, c'est à dire lui-même
qui lui créait l'argent
et qui détruisait l'argent ensuite au moment des rembousements,
je vous expliquerais ça tout à l'heure,
et pouvait emprunter sans charge d'intérêt
Quand j'empruntais 100 milliards avant 1973
je rembousais 100 milliards!
bon indéxé selon l'inflation mais
en euro constant mais
j'avais pas de charge d'intérêt
Qu'est-ce qu'il s'est passé en 1973?
l'Etat s'est interdit à lui-même donc, nos représentants,
les gens qui sont censés nous représenter, qui sont censés
défendre nos intérêts, qui sont censés nous protéger contre eux.
Ces gens là ont décidé que l'Etat
ne pouvait plus emprunter auprès
de sa banque centrale sans intérêt et qu'il fallait
maintenant emprunter auprès des marchés financiers.
les marchés financiers? Ah bon! Pourquoi?
Je sais pas, y a pas de débat.
On arrive pas à accéder au débat de l'Assemblée nationale.
Si vous le trouvez ça m'intéresse, je n'ai jamais trouvé pour l'instant
les débats de l'Assemblée nationale, la discussion qui a eu lieu
pour dire quel est l'intérêt,
qu'est-ce qui justifie
qu'on impose que quand l'Etat a besoin d'argent
pour construire un hôpital
au lieu d'emprunter à la Banque Centrale
100 milliards et de lui rembouser 100 milliards
il faut qu'il emprunte
auprès des marchés financiers
et il faudrait qu'il rembourse 180 milliards
ou 200 milliards selon le taux d'intérêt.
Pourquoi est-ce que les choses vont coûter le double?
Quel est l'intérêt pour vous et moi?
d'obliger l' Etat à emprunter non plus auprès de
sa Banque Centrale sans intérêt
mais d'emprunter auprès des marchés financiers
c'est à dire ceux qui ont de l'argent.
C'est les riches ça! les riches et puis les banques! essentiellement.
Je suis pas....
J'exagère pas c'est...
ceux qui vont prêter à l'Etat ça va être eux.
Oui?
intervenant: Ils ne l'ont pas!
E.C: Comment?
intervenant: Ils ne l'ont pas!
intervenant: Ils le créent.
E.C: En plus ils ne l'ont pas ils le créent
intervenant: oui, c'est ça qui est important
E.C: oui mais même, même s'ils l'avaient
oui mais...
intervenant: c'est pire!!
E.C: c'est pire: oui
c'est pas c'est pas ça c'est vrai que c'est pire
parce qu'en plus ils ne l'ont même pas
enfin, les banquiers;
mais les riches qui nous le prêtent
les riches qui nous le prêtent eux ils l'ont
Maic ce qui est important,
surtout, vous avez raison mais
concentrez-vous sur l'essentiel, sur ce que je suis en train de vous dire là,
s'il vous plait, ce qui change, avant 1973 et après 1973,
c'est que quand j'ai besoin d'argent, moi, Etat,
je dois payer, c'est nouveau, des intérêts
intervenant: à qui?
E.C: à ceux qui m'ont prêté, à ceux qui m'ont prêté,
et ça peut être des gens de l'extérieur
ça peut être des agents économiques
qui sont dans des pays étrangers
qui ont de l'argent
je sais pas, des princes saoudiens
je sais pas, des gens qui ont de l'argent
mais ça peut être des gens chez moi
mais peu importe ces des gens à qui je vais payer l'intérêt
ce que je veux, on pourrait développer
sur la dépendance par rapport
à des pays étrangers
parce que la France en fait
aujourd'hui, est très endetté par rapport,
une grosse partie de la dette est dûe à l'extérieur
c'est pas du tout une fatalité, puisqu'au Japon,
le japon, lui,
a réussi à obtenir cet épargne de ses nationaux
ce qui rend le problème de la dette moins aigu.
mais, faut pas que j'ouvre toutes les parenthèses,
parce que sinon...
il s'est passé quelque chose.
A mon avis,
de purement scandaleux en 1973, quand ceux qui étaient
censés nous représenter
ont, c'est pas consenti, ils nous ont trahi! c'est du sabordage!
quand ils ont troué la coque du bateau de notre budget
en disant maintenant quand on va avoir besoin d'argent
on va payer des intérêts!
Mais s'était pas encore le plus grave
parce que ça ce qu'une loi avait fait une autre
loi aurait pu le défaire encore et un changement de majorité
on pouvait le défaire.
Mais ce qu'il s'est passé avec les institutions Européennes
c'est que cette loi de 1973 est montée dans les..., est apparue
au moment du traité de Maastricht, article 104 du traité de Maastricht.
C'est le même, c'est presque les mêmes mots:
Les Etats ne peuvent pas emprunter auprès des Banques centrales;
Les banques centrales n'ont pas le droit de prêter aux Etats.
C'est la même chose!
Est-ce que vous comprenez que pour un citoyen normal,
peut-être que vous vous avez déjà travaillé le sujet, vous savez,
mais pour un citoyen normal
c'est incompréhensible!
Quand vous lisez l'article 104 quand vous lisez que la
Banque centrale n'a pas le droit de prêter aux Etats
Bon les Etats...
Est-ce qu'un citoyen peut comprendre ça
si y a pas un débat public? est-ce qu'un citoyen peut
comprendre la gravité de ce truc?
Je crois pas moi je pense que c'est..., c'est..
je... je...je réfléchis je fais attention à pas être et
à pas exagérer, je veux pas exagérer j'ai pas besoin d'exagérer
pour que.... parce que c'est suffisamment grave
pour que...... ce soit vous qui soyez révolté
j'ai pas besoin d'être moi-même révolté
enfin vous voyez, dans ce que je dis, c'est
c'est objectivement révoltant.
Ils ont monté dans l'article 104
ils ont monté l'interdiction pour les Etats d'emprunter
auprès de la Banque centrale
à un niveau constitutionnel et international
avec des règles, peut-être que je devrais parler
le dernier point c'est le point, le dernier des 10 points
c'est le point des révisions impossibles.
Les révisions constitutionnelles au niveau de l'Union Européenne
sont extravagantes; il faut 3 unanimités:
unanimité des conventions qui font le texte
unanimité des gouvernements non..., unanimité des gouvernements
qui discutent sur le sujet
unanimité des parlements ou des peuples suivant les Etats
une triple unanimité à 27, pour que...., changer
une virgule au texte
A 27, ça va être compliqué
ça va être compliqué
on changera pas ces institutions là
elles sont pas faites pour être changées
il suffit qu'il y en ait 1 qui se mette en travers
et ça n'a pas lieu donc,
Il faut garder ça en tête, sur chacun des objets,
sur chacun des problèmes:
le chômage institutionalisé, la création monétaire abandonnée,
le dépendance des juges, les ministres qui peuvent
écrire les lois, les lois sans parlement,
le...euh..., tous ces points là
il faut garder en tête, qu'en plus, vous ne pouvez pas les changer.
Vous ne pouvez pas dire: oui mais c'est un état intermédiaire
ça va, ca va s'arranger, euh..., c'est une étape
on va....... non c'est pas vrai, ça va pas, ça va pas changer
c'est pas vrai, je crois pas ça
enfin, peut-être que je me trompe
intervenante: ça va rester?
E.C: ça va rester.
Et c'est pour ça que moi j'en suis à un stade où
je me dis: faut qu'on s'en aille parce que c'est un piège
qui est parfaitement vérouillé
je vois toutes les issues bien fermées
et je vois des rouages économiques
parfaitement antisociaux: le chômage de masse,
les banques, les banques
qui se goinfrent à prêter aux Etats
avec les Etats qui sont obligés de leur emprunter
Pour moi, il faut sortir de ce truc là mais bon.
intervenant: Comment en sortir?
E.C: ah mais il y a un article
l'article 50, sert à sortir
un Etat qui veut sortir peut sortir
mais même, il suffit d'une volonté politique
parce que, même quand il n'y avait pas l'article 50, les traités,
tous les traités du monde ont tous été euh... dénoncé
trahi et abandonné donc...
intervenant: quelques questions là
E.C: oui?
intervenant: Cet Etat français qui ne peut plus se financer
auprès de la Banque centrale
il a quand même réussi à accumuler 1 milliard 400 millions de dette
E.C: 1500, 1500 milliards
1500 milliards
donc cet Etat qui pouvait pas
qui avait pas ce banquier
il s'est quand même mis ça sur le dos.
E.C: Mais bien sûr, mais c'est la 2ème partie de la tenaille
Alors......
intervenant: vous voyez bien
deuxième chose, lors
de la période récente les taux d'intérêts sont à
un niveau historiquement bas
C'est pas les taux d'intérêts qui ont plombé la dette
E.C: ah beh comment? attendez
alors, je vais vous répondre.
je....
oui? enfin....
intervenant: dans l'absolu
je suis votre raisonnement mais dans la pratique?
avec ce qui arrive récemment, depuis une dizaine d'années
c'est pas du tout ça
E.C: Mais si mais vous allez voir
parce que vous n'avez pas...
je comprends votre objection
c'est normal, c'est parce que
vous n'avez vu qu'une partie de la tenaille.
Je pense que ce qui s'est passé
à partir des années 80,
un petit peu avant c'est que
l'école autrichienne qui veut...
qui est une école économique l'école....,
une famille de pensée d'économistes
qui se méfient de l'Etat au dernier degré
qui sont très libéraux
qui se méfient du léviathan
et il faut..... je les lis ces gens là hein
c'est pas du tout... je rejète pas
tout ce que disent ces gens là
il faut se méfier des pouvoirs
moi je me méfie de tous les pouvoirs
y compris du Léviathan, y compris de l'Etat bien sûr.
En tout cas ces gens là
ont poussé le bouchon tellement loin
dans la hantise du pouvoir de l'Etat
qu'ils tiennent à.......asservir
au sens strict, asservir l'Etat
à une puissance supérieure
qui soit pas les électeurs,
qui soit......indépassable
que les..., pour que l'Etat reste rigoureux
et cette puissance que veulent les...,
que pensent les économistes autrichiens
c'est le marché, il faut soumettre l'Etat au marché
et alors....et je pense que c'est ça
qu'il se passe depuis 1980
c'est à dire que nos représentants politiques
appliquent depuis 80, depuis les années 1980
les recettes, les recettes, l'idéologie
la, la, la..... l'organisation économique
qui tenaille le politique dans ce but là
mais on a, pour l'instant, parlé que
de la..., une pince de la tenaille
qui est: si l'Etat a besoin d'argent
il ne pourra que l'emprunter auprès,
moyennant intérêt, auprès des marchés financiers
mais quand il n'y a qu'une pince à la tenaille
ça pince pas! vous avez raison de soulignez
et c'est ce que j'allais vous dire juste après,
vous avez raison de souligner que
il a fallu l'endettement pour que la pince se ferme
il a fallu que l'Etat dépense plus qu'il ne gagne
pour qu'il ait besoin d'argent.
imaginez que tous les ans depuis 1973
imaginez, vous allez voir, c'est concret, c'est facile
imaginez que depuis 1973
tous les députés de gauche et de droite aient voté
systématiquement tous les ans
des budgets en équilibre, en équilibre!
imaginez que jamais une fois
ils n'aient dépensé plus que
les impôts qui rentraient dans les caisses
si il y avait une idée pour dépenser plus
et qu'on avait pas l'argent on le faisait pas
ou bien on augmentait un peu les impôts
enfin on se débrouillait pour que les budgets soient en équilibre
imaginez qu'ils aient fait ça depuis les années 80
vous auriez eu cette règle de la loi 73
et l'article 104 mais qui n'aurait rien fait
puisque l'Etat n'a pas besoin d'argent
il a les impôts, il dépense les impôts
il n'a pas besoin d'emprunter
ni à sa Banque centrale, ni au marché financier
il n'emprunte pas, le piège ne se serait pas refermé
il n'y aurait pas de piège, si vous voulez
ça n'est qu'une partie du piège
une parie importante mais qui ne va...., elles vont ensemble
les 2 pinces de la tenaille vont ensemble
et l'abandon de la création monétaire
c'est à dire l'interdiction d'emprunter
auprès des Etats donc,
moi Etat je ne peux plus créer la monnaie
dont j'ai besoin ça ne suffit pas à créer ma dette
ça fait que si j'ai une dette elle sera tenaillante
mais ça ne suffit pas à créer ma dette
et alors ce qu'il s'est passé
vous avez raison de le souligner
ce qu'il s'est passé c'est pas ce que j'ai dit là
c'est à dire qu'à partir des années 80
à partir de 73, à partir de 73!!
le budget de 1974 à commencer à être en déséquilibre
et ils ont tous été en déséquilibre depuis!
et pas en déséquilibre de n'importe quoi
en déséquilibre du service de la dette
c'est peut-être, c'est peut-être une coïncidence
mais c'est une drôle de coïncidence quand même
c'est à dire que depuis 73
le budget primaire de l'Assemblée.....,
de la France, c'est à dire sans la dette
sans le service de la dette,
le service de la dette c'est le rembousement des intérêts
le buget primaire est équilibré, grosso modo,
à pas grand chose près il est équilibré
et le déséquilibre de nos budgets depuis 73
il est équivalent au service de la dette
qui n'arrête pas d'augmenter c'est à dire qu'on ne rembourse pas
on ne rembourse pas avec des impôts
les intérêts de la dette, on emprunte à nouveau
pour payer les intérêts, on emprunte à nouveau,
on emprunte à nouveau pour payer les intérêts de la dette
et on les paye le intérêts!
et y a des gens qui ont intérêt à ça
ceux qui perçoivent les intérêts là
ceux qui perçoivent les intérêts eux ils ont intérêt
Nous nous n'avons pas pris
sur les impôts ce qu'il fallait pour rembourser cette dette
mais par contre nous empruntons, nous empruntons,
et le déséquilibre de nos budgets correspond
exactement au service de la dette
enfin exactement, c'est des ordres de grandeur
depuis 73
et c'est ça qu'il s'est passé
c'est à dire que depuis 73
il y a la 2ème pince de la tenaille
des budgets en déséquilibre, budgets en déséquilibre,
une dette qui grossit, qui grossit, qui fait que
j'ai besoin d'emprunter, j'ai besoin d'emprunter
j'ai besoin d'emprunter et je ne peux pas créer
la monnaie dont j'ai besoin,
j'ai besoin d'emprunter, j'ai besoin d'emprunter
et là on en est à un stade....regardez
mais regardez les faits!!!
nous en sommes à un état
de dépendance au marché financier
c'est à dire aux riches, mais pas aux riches
nous sommes tous riches par rapport
à des gens plus pauvres que nous je vous parle pas des riches...
je vous parle d'une toute petite partie
de la population qui est ultrariche
et principalement des banques d'ailleurs
Regardez le niveau de servitude de nos Etats
par rapport..... enfin si vous le voyez pas aujourd'hui....
s'était plus difficile à démontrer en 2006, en 2007
en 2011 ça se voit non?
intervenant: deux trois... vous me faites sursauter
hein depuis le début
E.C: c'est très bien, enfin c'est très bien
c'est....c'est dans l'ordre des choses
intervenant: si on revient sur
ce qui s'est passé en 73
l'objectif quand même s'était pas la perversion
l'objectif s'était que les Etats ne
fassent pas trop de bêtises
ne fassent pas trop de déficit.
Deuxième chose, ce qui était prévu
c'est que les Etats s'endettent
pour faire des investissements
comme les entreprises
E.C: Oui
Intervenant:quand une entreprise s'endette pour investir
Y a un retour sur investissement
le retour sur investissement rembourse son prêt
et on paye ses intérêts.
E.C: Oui
intervenant: Si on ne fait pas des investissements judicieux
y a pas de retour
E.C: Oui
Intervenant: le problème qui est en cause
c'est la question budgétaire, beaucoup plus
que le financement sans taux d'intérêt, c'est ça le....
E.C: Mais si s'était l'objectif, c'est l'objectif annoncé
vous avez raison, c'est ce que disait Giscard d'Estaing
quand André-Jacques a posé la question
à Giscard d'Estaing, Giscard d'Estaing lui a répondu
en lui disant: s'était ça l'objectif mais.....
je vous fais remarqué que
à partir de 73 c'est exactement le contraire
qui s'est passé, c'est à dire que
on nous annonce, on abandonne la Création monétaire
privée pour qu'il n'y est plus de déséquilibre
et à partir de cette année commence à apparaître des déséquilibres
attendez, de qui se moque t-on?
intervenat: ce qu'il faut rechercher c'est la cause première
c'est bien ce que vous avez dit au départ
la cause première c'est une mauvaise gestion budgétaire
Bon, deuxième point sur les riches, c'est....
E.C: les ultras-riches
intervenant: les ultras-riches ?????
mais si vous regardez comment
quels adversaires les marchés financiers
la détention par des ménages elle est très faible
E.C: très faible
intervenant: elle est très faible
E.C: bien sûr, bien sûr
intervenant: et donc qui sont les riches?
ce sont tous les français qui ont des assurances vies,
qui ont de l'argent dans les SICAV
et ceux qui ont aussi un compte en banque
puisque la réglementation bancaire oblige
à détenir des obligations d'Etat, obligation souveraine.
E.C: Oui...., mais
intervenant: c'est une obligation
E.C: Oui
intervenant: donc, c'est tous les acteurs économiques
qui sont concernés
E.C: oui mais c'est pas moi qui l'invente
c'est Plihon un spécialiste de la banque de France
qui souligne que le plus gros de la dette publique
le plus gros de la dette publique
est prêté par les banques
l'acteur principal, et de très loin,
qui prête aux Etats, ce sont les banques.
Vous avez raison, vous avez raison
y a pas que les banques et dans la dette publique
tous les gens qui prétendent
que nous devrions répudier la dette
ce....ce....ce..., c'est une folie par rapport
vous avez raison, par rapport
à tous ces acteurs qui ont prêté aux Etats
et qui ont mis toutes leurs économies, leur retraite,
mais bien sûr mais c'est pas ça que je dis
je dis que dans les acteurs qui prêtent aux Etats
y a des acteurs considérables qui sont en train
de devenir de plus en plus grands, de plus en plus gros
de plus en plus dominant par rapport
à la puissance politique. Enfin.....
vous voyez pas la puissance de Goldman Sachs
par rapport au gouvernement américain?
Vous voyez pas la puissance des banques Européennes
par rapport au gouvernement Européen?
le fait que....euh.....euh....
on nous dit tous les jours qu'on a pas d'argent
qu'on peut pas créer d'argent
et que pour sauver les banques on trouve
plein d'argent, et à ce moment là
c'est plus inflationniste, on en trouve
et sans aucune contreparie monsieur!
sans aucune contrepartie! c'est à dire....
intervenant: c'est totalement faux!!
E.C: mais pourquoi est-ce faux alors?
intervenant: Quel est le montant que l'Etat
a prêté aux banques françaises aujourd'hui?
E.C: Alors, il a prêté et il a récupéré
il en a récupéré un peu plus, il a récupéré
plus que l'argent qu'il a prêté
l'Etat a prêté aux banques française
et a récupéré plus car il avait un fort taux d'intérêt
c'est quelque chose comme 7%
il a récupéré plus mais c'est pas ça le coût de la crise monsieur
le coût de la crise c'est..., c'est une économie dévastée
dévastée!! et ça c'est bien....
et les Etats se ruinent là-dessus
les Etats se ruinent parce que
les recettes rentrent moins parce que
l'assistance augmente et ça les banques
elles veulent pas en entendre parler
pourtant elles en sont directement responsables
le vrai coût de la crise c'est pas
c'est pas, vous avez raison, en France
on a moins couvert d'or public les banques
que ne l'ont fait les banques américaines
mais le coût de la crise il ne se limite pas
à la, pas du tout, à l'assistance directe aux banques
intervenant: je suis d'accord avec vous
je ne dis pas qu'il n'y a pas de crise
et qu'il n'y a pas des conditions sociales affreuses
je ne dis pas ça. Je dis simplement
que..... agiter l'épouvantail des banques
en ce qui concerne des milliards
qui ont été prêté et qui ont été
remboursé à des taux d'intérêt très élevés
beaucoup plus élevés d'ailleurs que ceux que payent l'Etat
"brouhaha"
encore heureux
"brouhaha"
intervenant 2: elle les a remboursé comment?
on les a remboursé comment?
on lui a prêté de l'argent pour qu'elles puissent
sortir certaines entreprises de la mouise
et c'est pas ce qu'elle a fait la banque.
elle a sorti aucune petite entreprise de la mouise
qu'est-ce qu'elle a fait elle a fermé la presse
c'est pour ça qu'y a le remboursement
elle a rien fait
E.C: les banques ne prêtent plus à l'Economie
depuis, depuis plusieurs années
les banques ne prêtent plus à l'Economie
les PME n'arrivent pas à trouver d'argent
non, non, on a un vrai problème
beh enfin vous voyez bien les gouvernements en parlent entre eux
intervenant: vous dites n'importe quoi, excusez moi
intervenant 3: excusez-moi est-ce que je peux
poser une question? ça sert à quoi l'Economie?
ça sert pas normalement à servir les gens?
ça sert pas à servir le pays?
intervenant: Si
intervenant 3: alors à quoi ça sert pour faire des dettes
intervenant 4: pourquoi y a des intérêts?
pourquoi ils payent pas comme ça
intervenant 3: pourquoi...... "brouhaha"
E.C: non mais il faut prendre une question à la fois
"brouhaha"
intervenant 3: je veux dire c'est n'importe quoi
parce que l'Economie actuelle c'est n'importe quoi
on parle de chiffres, on parle de trucs
intervenant: mais ça c'est pas....
"brouhaha"
E.C: Vous avez l'impression que les banques
sont pas influentes sur la politique et qu'elles sont...
vous sentez pas la pression des banques
pour leur intérêt contre l'intérêt général
vous sentez pas ça, ni en Europe, ni dans le monde?
intervenant: je ne doute pas de la France
E.C: En France vous ne sentez pas que les banques....
intervenant: Aux Etats-Unis vous avez
des banques d'affaires qui ont
E.C: mais en....Oui?.... Et pas en France?
en France aussi toutes nos banques
sont devenues des banques d'affaires aussi
intervenant: ce sont des banques universelles
E.C: Voilà donc qui mélange tout, absolument
donc qui sont aussi des banques d'affaires
"brouhaha"
intervenant 5: juste sur les banques....
non sur le débat des banques
au delà du débat je pense qu'il y a la cause
la monopolité d'inflation par rapport aux banques
mais surtout ce que je disais et qui est fait
actuellement par les banques et par toutes les banques
c'est d'aller sur les marchés financiers
parce qu'aujourd'hui quand on voit un crack financier
derrière y a quelqu'un qui va l'emporter
on voit les les.....
et aussi bien les banques françaises
sont aussi présentes un peu partout
et on voit l'intérêt que la France a par rapport à la Grèce
la grèce c'est que l'exposition des banques françaises
en Grèce est assez phénoménale en fait
c'est en tout cas une grosse partie de la dette grècque
et c'est ça qui compte, c'est aussi ça je pense
y a deux choses, c'est ça
les banques françaises ne financent plus les petites PME
Mais derrière, elles financent... quand on voit les fonds d'investissement, c'est ce que disait monsieur, les trois quarts des gens sont dans des fonds d'investissement...
aujourd'hui dans cette salle vous devez avoir 80% des gens
sans se rendre compte
c'est ce que vous disiez tout à l'heure
qui aujourd'hui financent le système monétaire
comme il est aujourd'hui, avec des SICAV
qu'on voit que la France est 2 ou 3e pays au monde en terme de placements en OPC
c'est à dire qu'on finance et quand on voit les taux d'intérêt
aussi bien le taux Grec c'est à peu près 10%
c'est à peu près 10%, les Grecs,
Les Italiens c'est 7 à 8%, je parle des
fonds obligataires
et c'est vraiment cette séparation qui... qui
qu'il faut faire et qu'on fait plus malheureusement parce qu'on est devenu des banques universelles
E.C: oui absolumment s'était la fin du glass steagall act
monsieur, est-ce que vous êtes au courant du projet
qui est...., c'est... c'est imminent du projet de MES
du projet, de fonds, d'une espèce de cagnotte incroyable
intervenant: Le fond Européen de Stabilité?
E.C: Oui, enfin c'est plus que ça c'est le MES
le MES c'est le....
intervenant: si c'est celui qui a été mis en place en 2013?
E.C. : C'est pas le FESF, non non
intervenant: Le Mécanisme Européen de stabilité qui doit prendre la suite
E.C mécanisme Européen de stabilité, voilà...
intervenant: Européen de Stabilité Financière
E.C: qui est la suite, voilà...
et, euh, est-ce que vous connaissez les modalités
Est-ce que vous l'avez lu le traité?
c'est un projet de traité
ce projet de traité il est..., il a été écrit en anglais
il a été traduit dans toutes les langues
donc il a été traduit en français et il est pas disponible
en français, ni sur le site de l'Union Européenne
ni sur aucun site, c'est à dire que ce sont
les citoyens qui sont en train de le traduire
on est en train de le traduire
ça se lit en anglais, c'est pas de l'anglais très compliqué
ça se lit et....bon j'ai pas de document là-dessus
donc..., mais j'en aurais bientôt parce que c'est.... c'est...
là c'est le fin font du (bi du bout) de la révolte
c'est à dire que sur le détail du traité
les conditions d'organisation
des prêts aux banques euh...
de centaines de milliards sans condition
sans aucune condition monsieur,
avec des gens qui prennent les décisions
ce sont pas des gens élus
sans contrôle des élus avec....
protégés par une immunité judiciaire
une immunité judiciaire à vie de tout ce qu'ils ont fait et feront
pour toute leur vie
une immunité judiciaire de tout ce qu'ils font!
euh... je connais pas de personne qui ait lu ce projet
sans être stupéfait en disant mais
qu'est-ce qui est en train de se passer là?
est-ce que vous le connaissez?
est-ce que vous pouvez m'aider à comprendre,
me dire ce qu'il en est?
l'idée est de permettre aux banques de réclamer
des tomberaux d'argent aux Etats et donc à nous
parce que ça faut les payer
des tomberaux d'argent, à la demande
sans avoir besoin de le justifier
et sans qu'il y est aucun organisme de régulation
autre que les banques elles-mêmes!
Est-ce que vous pouvez me contredire?
ou préciser le sujet, mais vous savez je.....
enfin...., moi j'y vois la la...., c'est la suite logique
c'est à dire que ça devient de plus en plus rapace
prédateur je... je.....je suis surpris de votre surprise
mais ça m'intéresse je.... je......
intervenant: je vous en pris,
vous savez beaucoup de chose parce que...
E.C: et pourquoi il n'a pas été publié en français?
intervanant: finalement le contenu du projet est en train
est en train de se négocier en ce moment,
c'est aujourd'hui, c'est demain
et dans le courant de la semaine prochaine
justement l'un des problèmes c'est
quelles sont les missions que l'on peut confier
au fond européen de stabilité financière
c'est ça la grande question
est-ce que ça permet de financer la Grèce
et si ça finance la Grèce
est ce que ça finance les obligations primaires
est ce que ça permet de financer les obligations secondaires
ce que la Banque centrale a fait avec.....enfin...
a sollicité les textes, a sollicité ses statuts parce que
effectivement tout est fait normalement, pas pu
acheter sur le marché des obligations secondaire
E.C: jamais il aurait pu bien sûr
intervenant: donc.... beh si c'est une des réponses
si vous voulez quand les circonstances parlent très fort,
c'est ce que disait De Gaulle,
les procédures comportent une flexibilité considérable
Ce n'était pas seulement un militaire il connaissait un peu la politique
c'est bien ce qu'il s'est passé, ça a sauvé les meubles
E.C: sauver les meubles des banques!
on dirait que c'est 2 poids 2 mesures c'est à dire que
quand c'est pour les peuples on y arrive pas
mais quand c'est pour les peuples....
intervenant: si les banques sautent
vous allez voir ce qui va se passer
enfin j'espère qu'on le verra pas
E.C: non mais est-ce que vous imaginez que les banques
"brouhaha"
est-ce nous pourrions prendre le contrôle des banques
à l'occasion de leur sauvetage
on les sauve mais ok maintenant c'est nous
qui alllons prendre le contrôle
ça vous parait révoltant ça?
que le contrôle devienne public des banques
intervenant: ce que je sais c'est que les banques
sont dirigées par des gens qui ont des ordres
"brouhaha"
intervenant 2: excusez moi, je trouve particulièrement délicat
c'est à dire que ce que vous faites c'est une présentation
et vous nous proposez une grille de lecture par rapport
E.C: Oui c'est ça
intervenant 2: à la constitution européenne et
aux institutions européennes or c'est très très facile
comme ça en deux coups de cuillères à pot de dire
beh voilà ce que vous dites c'est des conneries comme l'a fait
monsieur là non, sous prétexte qu'on est pas d'accord
c'est très facile de balayer l'argumentation
en octobre 2008, quand éclate le gros de la crise
des subprimes aux Etats-Unis et que
à ce moment là y a Dexia qui commence à avoir des problèmes
la BNP Paribas, le crédit agricole
pour les banques françaises qui ont des soucis
tout de suite ils se sont tournés vers les Etats
en disant prêtez nous on a besoin d'argent
là tout de suite en octobre 2008, c'est très facile après
de refaire l'histoire et de dire, très vite d'ailleurs
dès 2009, dès le premier semestre 2009
dire on va tout de suite rerembourser
dès qu'on aura récupéré par le jeu de la spéculation
on va rembourser très très vite pour que surtout pas
l'Etat se mèle de nos affaires mais
même si un Etat souverain
n'aurait prêté que finalement une somme très très faible
en octobre 2008, si à ce moment là
les Etats n'avaient pas été là
ces banques auraient fait faillites
y aurait plus BNP Paribas,
y aurait plus de Crédit Agricole
Dexia c'est à dire ??? 6 milliards
ça a été refourgué, donc on a organisé la liquidation
ça a été refourgué aux deux dernières banques publiques qui restent
la crise des dépôts et des consignations et la banque postale
donc anciennement la poste qui sont
les deux dernières banques publiques qui restent
et maintenant, ces banques là vont se récupérer
les prêts pourris avec des taux variables
qui ont été souscrits à l'époque par les collectivités françaises
donc c'est un peu gros de dire
et tous les arguments que vous amenez
sont absolumment justes, sont absolumment corrects
le fait que pendant les 30 glorieuses
y avait une inflation mais elle posait pas de problème
parce qu'il y avait
E.C: une indexation
intervenant 2: parce qu'il y avait une indexation sur les....
c'est de la politique! dernièrement était passé sur
france inter une émission de Daniel Mermet
sur un reportage sur francfort
capital du capital ou on voit bien
que sous couvert de choix économiques
on fait des décisions politiques
donc il faut arrêter de démonter une argumentation historique
parler de , laisser parler la banque de spéculation
et aujourd'hui on en arrive à un point où
non seulement les banques ne prêtent plus
et n'investissent plus dans les économies réelles
mais elles se comportent comme des prédateurs
donc moi je suis vraiment, j'ai plein d'ouvrages
je me passionne pour l'Economie depuis longtemps
tout ce que dit Mr Chouard maintenant est vérifiable et juste
maintenant on peut ......
comme ça implique tous les secteurs de la vie tout court
ça implique la politique, ça implique l'histoire
les choix politiques et économiques qui ont été fait
au sortir de la seconde guerre mondiale
c'est très facile comme ça d'un revers de main
de dire, oui oui ce que vous dites c'est des conneries
de prendre l'air effarouché et de s'en aller.
Non, ce qu'a dit Mr Chouard vraiment tout est juste
E.C: sur l'aide des banques je voudrais souligner aussi que
vous vous souvenez vous pensiez tout à l'heure à
l'aide qui avez eu lieu en 2008 dans l'urgence
et que les banques ont remboursé rapidement
mais vous vous souvenez que depuis la banque européenne
là aujourd'hui, encore aujourd'hui achète par tomberaux
des titres totalement pourris qui ne valent
absolumment rien et elle les achète au prix fort
c'est à dire qu'on achète, la Banque centrale,
notre banque centrale, nous sommes en train aujourd'hui
de créer de la monnaie en très grande quantité, de créer des euros
de créer des euros
pour que les banques ne coulent pas parce que
elles ont pris trop de risques, elles ont pris trop de risques!!!
Le système, dont on parlera, de la création monétaire
et de l'organisation...., et du lien qu'il y a entre
cette création monétaire, trop facile pour les banques privées,
avec les crises...., je m'aperçois que j'ai oublié
d'apporter le bouquin de Juglar
Juglar qui est un des économistes préféré de Maurice,
avait montré la corrélation étroite, statistique,
qu'il y a entre une création monétaire débridée
par les banques privées, une création monétaire débridée
qui conduit les acteurs à prendre trop de risques
parce qu'on prend plus de risque quand on joue
avec de l'argent qui est pas le sien
qu'on sait qu'on va rembourser en faisant des cavaleries
on prend trop de risque
et comme les arbres ne montent pas jusqu'au ciel
ça fini par se casser la figure à tous les coups
et Juglar à montrer une corrélation étroite
passionnante, très intéressante
confirmée par d'autres économistes comme Galbraith
entre la crétation monétaire des banques privées débridée
et qui je crois correspond pas à l'intérêt général
ce droit que les banques privées ont obtenues de nos Etats
de longue date, depuis 1592, depuis....
ça fait 300 ans, plus de 300 ans
que les banques privées, qui étaient
les plus gros commerçants à l'époque
en prêtant aux princes qui en avaient
besoin pour faire leurs guerres
l'argent que les princes ne savaient pas en encore créer
les banquiers avaient compris comment créer l'argent
mais les Princes ne l'avaient pas compris
et donc les princes dépendaient de ces banquiers
et leur empruntaient de l'argent et ont consenti
la création monétaire aux banques privées
mais...., donc on peut comprendre ce qui historiquement
a permis aux banques privées de capter
ce pouvoir essentiel de création monétaire
mais de proche en proche ça leur a donné une puissance
qui est je pense dangereuse pour les personnes physiques
je pense qu'ils deviennent trop fort
plus fort même que les Etats
et je pense que c'est dangereux pour nous
je....il me semble que je......
vous parlez de la compétence des......
vous parliez de la compétence nécessaire
de ceux qui dirigent les banques
je suis bien d'accord avec vous
mais j'ai pas l'impression que les
ceux qui tiennent les banques et donc qui sont
vraiment aux manettes aujourd'hui des banques privées
je pense pas..., j'ai pas l'impression qu'ils aient fait la preuve
éclatante de leurs compétences
et que donc on pourrait faire l'essai en les sauvant
en les abreuvant de milliers de milliards
en rachetant leurs titres pourris au prix fort
c'est quand même....... c'est beaucoup d'argent ça!
intervenant: oui mais aujourd'hui ce sont des titres
ce sont des obligations d'Etat
E.C: mais pas seulement! pas seulement!
tous les subprimes tous ça pas seulement non non
et puis les obligations d'Etat qui deviennent pourris
parce que les banques spéculent contre elles
et puis parce qu'on oblige les Etats à payer un intérêt
la Grèce si elle avait pas besoin... enfin
la grèce n'a besoin de payer n'a besoin
de payer ces 20% de taux d'intérêt farfelus
elle a besoin que parce qu'elle s'est contrainte
à passer par les marchés financiers pour payer sa dette
mais c'est pas une fatalité ça!
c'est le résultat d'une politique!
d'une tenaille qui sert à étrangler les Etats.
Mais quel intérêt avez-vous vous à ce que l'Etat soit étranglé?
je comprends pas.
Je comprends l'intérêt que les banques ont intérêt
à ce que l'Etat soit étranglé mais nous les citoyens
je comprend pas
intervenant 3: 3 questions de la salle pour.....
intervenant 4: je voudrais poser une question
et si on payait pas la dette? si on la remboursait pas?
qu'est-ce qui se passerait?
E.C: c'est quelque chose de très grave
il faut pas faire ça comme ça parce que...
intervenant 4: mais c'est eux qui l'ont faite!
eux! on est pas obliger de payer
vous savez quand je suis à découvert
je demande pas aux autres de payer!
E.C: absolument, absolument non non mais...
y a une solution intermédiaire
entre payer intégralement la dette
et la répudier complètement
intervenant 4: mais la BCE c'est pas nous
E.C: Attendez. Y a des tas de gens qui ont prêté aux Etats
qui sont des gens comme vous et moi
qui ont mis de côté leur retraite, leurs économies
qui sont des gens tout à fait...., des gens normaux
et qu'il faut absolument respecter
si vous répudiez complètement la dette
vous voleriez ces gens là et ce serait...
un excès n'en justifie pas un autre
une injustice n'en justifie pas une autre
il faut trouver quelque chose qui permette de
respecter ceux qui sont respectables
et puis les gredins qui jouaient au casino et qui
jouaient au casino depuis des décennies quand même
et qui se goinfrent au dernier degré
ceux-là on peut imaginer de répudier leurs dettes
sans que se soit une catastrophe il me semble
je pense qu'on peut.... il peut y avoir un traitement différencié
du remboursement de la dette et d'autre part
la récupération de la création monétaire
la récupération de la création monétaire
tout en sachant parfaitement qu'il faut pas créer trop d'argent
je sais bien ça, j'ai énormément travaillé dessus
je sais qu'il faut pas créer trop d'argent
mais le fait de récupérer la création monétaire
donc de se donner une marge de manoeuvre nouvelle
c'est de l'ordre de 5% du revenu national brut
du revenu national donc du PIB
c'est les chiffres de Maurice...., c'est un ordre de grandeur
récupérer la création monétaire nous ....
nous dispenserais d'une dépense inutile de l'ordre de 5%
donc cet argent là qui serait à nouveau disponible
qui serait à nouveau un droit de seigneuriage
de la crétion monétaire permettrait
de rembourser progressivement la dette assez rapidement
sur 10 ans ou 15 ans. Oui mais c'est politique!
c'est juste politique il suffit de reprendre...
intervenant: ça dépend des négociations
est-ce que vous avez pensé aux amendes à peu prêt?
E.C: ah beh non enfin j'ai pas entendu ça
dans les négociations du tout
les négociations aujourd'hui sont faites entre les banques
les négociations sont faites entre les banques
les accords de Bâle sont signés par des banquiers
uniquement par des banquiers monsieur
intervenant: les accords de Bâle c'est transformé
le FESF en banque pour qu'ils puissent
E.C: oui mais qui négocie ça? et qui négocie ça?
les banques, y a pratiquement que des banques
et des gouvernements d'ailleurs
intervenant 5: s'il vous plait j'aimerais
repartir à la cause des causes, l'intérêt
la création monétaire, on parlait de création monétaire
au départ pour l'Etat, pour lui-même
mais y a aussi la crétion monétaire de la banque
qui crée de l'argent pour prêter aux entreprises
et aux particuliers mais l'Etat devrait
reprendre ça à con compte
pourquoi l'Etat ne créerait pas l'argent
pour prêter lui-même
aux entreprises et aux particuliers?
si l'Etat créait l'argent pour prêter
aux entreprises et aux particuliers avec intérêt
y aurait pas besoin de payer des impôts
on repart au fondamental
E.C: Oui c'est ce que....
intervenant 5: la banque prête l'argent qui lui est confié
vous confiez vos économies à la banque,
elle vous sert un intérêt, la banque prend sa commission
et touche des intérêts plus fort, et ici le surplus
actuellement la banque crée l'argent qu'elle prête
il n'existe pas, nous sommes bien d'accord?
E.C: oui oui absolument
intervenant 5: si l'Etat créait l'argent et disait
ça y est c'est fini les banque ne créent plus l'argent
l'Etat crée l'argent, et l'Etat prête l'argent
à équivalence avec les banques,
on aurait peut-être plus d'impôts!
E.C: c'est le 100% monnaie
intervenant 5: c'est ça?
E.C: oui oui absolument
intervenant 5: alors le problème est de repartir
à la cause des causes, qu'est-ce que c'est que l'argent?
on est bien d'accord?
E.C: Oui oui c'est..
intervenant 5: fondamentalement y a un problème
tout au fond y a un problème!
E.C: le système des réserves fractionnaires
avec la possibilité pour les banques privées de créer la monnaie
qu'elles prêtent à l'oaccasion du crédit est contestable
vraiment contestable et coûteux pour la collectivité
intervenant 5: les religions sont contre ça
E.C: elles sont contre... on trouve de tout dans les textes
les textes religieux on trouve ça et son contraire
on trouve les 2.
intervenant: une autre question ici
E.C: il y a des parties de la Bible qui défendent
les prêts intérêt donc il y a les 2
intervenant: je n'ai pas une question mais simplement une remarque de forme
moi je pense que ce serait agréable
si vous poursuiviez votre exposé tranquilement
et que vous sortiez du ping-pong avec tel ou tel participant
dans la salle parce que à force de jouer au ping-pong
ça devient de plus en plus rapide et de plus en plus affectif
et aussi de plus en plus technique et moi en tant que non spécialiste
je risque de n'y comprendre plus grand-chose
E.C: Oui, ok.
intervenant: juste y a une dernière question
interveanant: je me permets.... avant d'aller sur le fond
je me permets quand même de répondre à l'intervention précédente
j'ose espérer qu'on est pas dans une idée de débat de spécialistes
d'autant plus que apparemment d'après ce que j'ai compris
vous êtes ici pour défendre le tirage au sort
donc ce qui est quand même à l'encontre d'une spécialisation
en mettant de l'intéractivité dans le débat
je pense que c'est quand même important sinon
va rentrer dans un cadre scolaire, et je crois qu'on y est
surtout quand c'est long parce qu'apparemment on est parti sur plusieurs étapes
entendre parler quelqu'un 2 heures de façon très scolaire
moi je vous avoue que ça m'emmerde et je trouve pas ça intéressant
c'est plus intéressant quand ça réagi
cela étant dit maintenant sur le fond du sujet
intervenant: c'est votre avis monsieur, ce n'est pas l'avis de tout le monde!
intervenant: Bien sûr et je réponds à un avis qui a été exprimé
au même titre que j'ai permis à la personne qui s'est exprimé
je l'ai écouté de façon très démocratique
donc je me permets d'exprimer le mien également de façon très démocratique
intervenant: oui bien sûr
intervenant: merci. Sur le fond du sujet y a quand même quelque chose qu'on a pas abordé
et qui m'intrigue, c'est tout d'abord créer de l'argent
l'Etat, même l'Etat avant 73 pouvait pas arriver comme ça
et faire tourner la machine à billet! on crée de l'argent en fonction de la richesse qu'on produit
je suppose qu'il doit y avoir un mécanisme, j'aimerais bien qu'on me l'explique.
En second lieu vers ce que je voudrais aller
c'est qu'on ne discute pas quand même du plus important
c'est à dire la production de la richesse
à qui appartiennent les outils qui produisent cette richesse
et comment on la répartie. On parle des banques
les banques elles prêtent pour qu'on dispose d'un outil de travail
en utilisant cet outil de travail on rembourse les banques
grosso modo c'est ça ou j'ai raté un épisode dans le schéma
et moi j'aimerais bien savoir pourquoi est-ce qu'on aborde pas cette question?
qui est à mon sens fondamentale et qui pose ensuite
la question du problème démocratique
parce que c'est là qu'il y a un souci
c'est... si les financiers s'affranchissent des biens du collectif
et que les ministres et ceux des pouvoirs leurs permettent de le faire
c'est qu'ils ont des intérêts commun
et que ces intérêts commun sont contraires à ceux des travailleurs
à ceux qui produisent la richesse dont eux bénéficient et que eux nous soutirent
et cette dualité là tant qu'elle sera pas réglée
moi je pense que toutes les propositions que vous....
dans votre petite check-list, que j'ai lu avec beaucoup d'attention,
seront inefficaces.
E.C: elles n'adviendront pas.
intervenant: elles n'adviendront pas donc dans votre schéma
que vous exposez depuis le début
ne semble approprié dans le cadre du système qui existe actuellement
celui d'une économie du marché qu'elle soit libéralisme ou social-démocrate
c'est différentes orientations qu'elle peut prendre
mais on reste dans la logique de l'économie du marché
et tant qu'on cassera pas cette logique d'économie du marché
moi je pense qu'on pourra pas aller vers une Démocratie
puisque ceux qui ont le pouvoir ils se donnent mêmes les outils pour réprimer...
hein... faut voir c'est quand même terrible ce qui se passe
quand on va en Tunisie, ce qui s'est passé pendant la révolution
pour en avoir parlé avec un copain cette semaine s'était émouvant
quand on voit en Grèce, en Espagne tout ce qui se passe!
les répressions du mouvement social en France aussi, ça existe
quand on voit comment on réprime les copains de continental
qui ont perdu leur boulot dans une pure logique de spéculation de cette entreprise
puisque c'est une entreprise qui fait des bénéfices
et s'était une boite qui... enfin continental clairoix s'était spécialisé
et le site n'était pas défécitaire en lui-même
donc y a.... on touche quand même à un sujet
enfin moi j'aimerais bien qu'on en débate un petit peu de cette question là merci.
E.C: oui alors pour ma part je... j'ai mon avis sur la question mais je...
je préfère pas trancher et je trouve...il est pas intéressant
en tout cas ça n'a pas d'intérêt de savoir si je suis pour ou contre l'économie de marché
ou le... je pense que c'est aux gens de décider c'est au peuple de décider
quel est le régime qu'il préfère après en avoir débattu de façon non démagogique
enfin en évitant les pièges démagogiques puisqu'il va y avoir probablement des...
des orateurs brillants qui vont essayer de fausser l'opinion en trompant les gens
donc le moment... enfin à mon avis le choix de société qui consiste à
décider comment on... comment sont répartis les droits sur les moyens de production
ce choix de société là fait parti des décisions politiques
qui devraient revenir aux gens eux-mêmes, au peuple lui-même
et.... mais j'ai pas besoin de trancher cette question là
pour vous donner une réponse qui à mon avis est plus forte
parce qu'elle va traiter non seulement ce problème là mais bien d'autre problèmes
bien d'autres injustices sociales mais je peux pas ouvrir trop grand la parenthèse
parce que normalement j'ai gardé le meilleur pour la fin
j'ai gardé cette partie là comme la...
je crois la partie la plus intéressante de ce que j'ai découvert
c'est à dire de ce que c'est qu'une vraie Démocratie
comment ça fonctionne, comment ça s'institut et comment ça se protège
comment on fait pour concrètement y arriver
qu'est ce qu'on peut faire aujourd'hui pour y arriver
bon si vous voulez on peut commencer par ça et puis on parlera de la monnaie après
A priori je suis pas... si vous préfèrez qu'on en parle dans cet ordre là je veux bien
mais dans l'ordre logique puisque c'est après avoir bien étudié
nos différentes impuissances et la façon dont ces impuissances
ont été instituées, c'est après les avoir bien étudiées qu'on pourra
bien comprendre l'intérêt d'une vraie Démocratie
parce que vous allez voir qu'une vraie Démocratie ça devrait nous permettre
ça devrait nous permettre de régler, c'est étonnant, de régler...
peut-être pas tous mais un très grand nombre des problèmes auxquels on est confronté
Alors pour reprendre le fil de ce que je disais
je vous parlais de l'Union Eropéenne et d'une dizaine de points
l'abandon de la création monétaire aux banques privées donc avec l'article 104 de Maastricht
a été obtenu je pense par DOL, c'est à dire par tromperie
c'est à dire que.... moi je me souviens j'ai traité oui au traité de Maastricht
et je ne connaissais pas l'article 104, y a pas eu de débat sur l'article 104
y a eu aucun débat public et de la même façon que....
dans les institutions de Maastricht y avait également l'indépendance de la banque centrale
y avait également sa mission anti-inflation et donc chômagène
et on a pas eu de débat du tout là-dessus, on nous a parlé de l'Euro
on a beaucoup beaucoup parlé de l'Euro et l'Euro ça paraissait, s'était bien défendu
ça paraissait jouable et c'est là-dessus et moi j'ai le souvenir d'avoir voté oui là-dessus
et quand j'étudie le traité de Maastricht, les institutions après coup
j'ai l'impression qu'on m'a conduit à voter oui pour un... en me cachant
des rouages extrêmement dangereux des rouages extrêmement problématiques
dans ce qui est devenu ensuite la partie 1 du TCE
la plupart des résistants de gauche et de droite
la plupart des résistants aux institutions européennes travaillaient sur la partie 3
et les politiques économiques étaient conduites dans la partie 3
et moi je me bagarrais surtout sur la partie 1
c'est à dire sur des impuissances politiques programmées
qui permettaient la confusion des pouvoirs et l'impuissance politique des citoyens
et la confusion des pouvoirs dans des proportions considérables
c'est à dire que nos élus n'ont pas de pouvoir et
ceux qui ont le pouvoir dans les institutions européennes ne sont pas élus
il me semble que... et ça c'est programmé dans la partie 1.
Il me semble que ça méritait débat et le fait que ça n'est pas eu lieu
me conduit à penser que les institutions européennes sont illégitimes
Alors dans les points dont je voudrais vous parler parce que je sais
que vous en entendrez pas reparler si je vous en parle pas
il y a ce que j'appelle les lois sans parlement